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Réalisatrice

Claire Denis  
Née le 21 avril 1948 à Paris

Claire Denis

Fille d'un administrateur colonial, elle a grandi en Afrique, puis a fait ses études à l'IDHEC dont elle sort diplômé en 1972 et devient assistante metteur en scène pour Robert Enrico, Jacques Rivette, Wim Wenders, Jim Jarmusch. Elle écrit et réalise son premier film autobiographique CHOCOLAT en 1988, marqué par son enfance au Cameroun. Suivront de nombreux films attachés à la description du désir (BEAU TRAVAIL, VENDrEDI SOIR, TROUBLE EVERY DAY), et où la musique tient une place importante avec une collaboration avec Tindersticks.

Filmo

Liste non exhaustive, apparaissent les films présents dans notre base :

 Stars at Noon (2023)
Des Etoiles à midi - Film - BO : Tindersticks (Stuart Staples, Dan Mckinna)


 Avec amour et acharnement (2022)
Feu - Film - BO : Tindersticks (Stuart Staples, Dan McKinna)


 High Life (2018)
- - BO : Stuart Staples


 Un beau soleil intérieur (2017)
- - BO : Stuart Staples


 Les Salauds (2013)
- - BO : Tindersticks (Stuart Staples)


 White Material (2010)
- - BO : (Stuart Staples)


 35 Rhums (2009)
- Film - BO : Stuart Staples, Dickon Hinchliffe (Tindersticks)


 Trouble Every Day (2001)
- Film - BO : Tindersticks (Stuart Staples, Dickon Hinchliffe)


 Beau travail (1999)
- Film - BO : Charles Henri de Pierrefeu, Eran Zur


 Chocolat (1988)
- Film - BO : Abdullah Ibrahim


Incontournables du réalisateur

"Stuart (des Tindersticks) aime la bande son des films et ne fera jamais une musique sans l'avoir entendue"

Voir la fiche de la compilation CLAIRE DENIS FILM SCORES 1996-2009

CLAIRE DENIS FILM SCORES 1996-2009 - Compilation

Cinezik : Les Tindersticks avec Stuart A. Staples compose la musique de tous vos films depuis NENETTE ET BONI (1997) en passant par TROUBLE EVERY DAY (2000) jusqu'à 35 RHUMS et WHITE MATERIAL...

Claire Denis : Avec Stuart, on ne s'est jamais dit qu'on était lié. Travailler ensemble est un contrat à renégocier à chaque film. Le rapport que j'ai avec lui est pudique, distant. Je préfère que Stuart se sente libre d'aimer un film, de le comprendre et de l'interpréter, plutôt que d'être convoqué à faire la musique du film. Il reçoit le scénario, et souvent je lui parle de l'histoire avant même que le scénario soit écrit. Son apport n'est pas seulement musical, il vient au montage, fait des réflexions. Il a une présence. Il vit en France, mais je ne le vois pas souvent. Ce n'est pas un ami, mais un compagnon lointain. Il a aussi le droit d'émettre des avis, c'est important, ou que je lui dise que je préfère faire seule la musique comme pour BEAU TRAVAIL où il n'y avait pas de place pour lui.

Lorsqu'il a lu le scénario de 35 RHUMS, il m'a dit qu'il l'adorait. Je lui ai signalé que s'il était d'accord, puisqu'il y avait déjà des musiques de source dans le film, qu'il ne fallait pas de chansons, ou alors en français puisque le film se situe à Paris, et on s'est finalement dit qu'il n'y aurait pas beaucoup de musique non plus, juste un thème. Puis je suis allé le voir chez lui en Corrèze, il m'a fait écouté un thème pour le début du film qui n'était pas vraiment monté, mais la musique y était déjà inscrite, puis cinq autres thèmes sont venus, tout en désignant les moments correspondants. Par exemple, sur l'autoroute en Allemagne, je pensais qu'il n'y aurait pas de musique, j'aimais le bruit des camions. Mais Stuart m'a proposé un thème et cela convenait.

Stuart aime la bande son des films et ne fera jamais une musique sans l'avoir entendue. Souvent, quand il prépare le disque, il demande des sons, comme le bruit des trains... il aime qu'on mixe sa musique dans la bande son. Alors sa partition a une place importante, mais elle n'écrase pas le reste, elle se mélange à l'ensemble. Tous les sons d'Alex dans le train, on a l'impression que c'est le train qui génère la musique.

Propos recueillis à Paris le 12 février 2009 par Benoit Basirico

 

© Photo en médaillon : Cinezik, Benoit Basirico

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