Cannes #10 - Emotion, Dérision, Provocation

22 mai 2009

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- Publié le 23-05-2009




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Quand Terry Gilliam enchante et que Gaspard Noé déchante…

 

Emotion. Dérision. Provocation. Trois mots pour définir les trois films du jour en sélection officielle à Cannes. D’abord, l’émotion avec le regretté Heath Ledger qui illumine l’éblouissant IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS de Terry Gilliam, présenté Hors-compétition. L’ancien membre des Monty Python nous emporte une nouvelle fois dans un monde débordant d’imagination, plein de

poésie et de folie. Il s’agit du dernier rôle d’Heath Ledger auquel l’équipe du film (dont la jeune actrice Lily Cole - voir photo) a tenu à rendre hommage pendant la conférence de presse, louant à la fois son talent, sa générosité et sa dévotion pleine et entière sur ce film. A ce sujet, les prestations de Johnny Depp, Jude Law ou Colin Farrel censées remplacer un acteur décédé s'avèrent justifiées par un scénario avec un jeu de miroirs. A noter la superbe partition livrée par Mychael et Jeff Danna sur ce film qui a emballé la rédaction de Cinezik…

 

Dérision ensuite avec Elia Suleiman. Avec LE TEMPS QU’IL RESTE, le réalisateur retrouve le côté absurde, tendre et décalé qui fait sa signature. Beaucoup d’humour et de second degré dans cette œuvre autobiographique du cinéaste palestinien qui y livre une mise en scène très soignée et où un personnage s'amuse à siffler des airs de musiques de film (Le parrain, Ennio Morricone...). Un film qui de part son sujet (les relations israélo-palestiniennes) et le traitement qu’il en fait, pourrait glisser Elia Suleiman parmi les outsiders à la Palme d’Or.

 

Enfin provocation. Et on n’en attendait pas moins du controversé réalisateur Gaspard Noé avec son film SOUDAIN LE VIDE. Hué à la fin de la projection officielle par une partie du public (la partie qui n’avait pas quitté la salle…), le nouveau brûlot de l’enfant terrible du cinéma français a raté son rendez-vous. Bancal, vain, ennuyeux, le film est - au choix - incompris ou incompréhensible…

 

Du côté de la catégorie un Certain Regard, le cinéma sud-américain était à l’honneur. D’une part, le Brésil avec le joli film A LA DERIVE d’Heitor Dhalia dans lequel on retrouve un Vincent Cassel aussi à l’aise en français qu’en portugais dans son rôle de père de famille et mari trompé. Et de l’autre, LES VOYAGES DU VENT du colombien Ciro Guerra qui raconte l’histoire d’un vieil accordéoniste et d’un jeune garçon parcourant le pays au son des musiques traditionnelles du pays (Interview du réalisateur Ciro Guerra et du comédien Yul Nunez ici). Avec son instrument, le célèbre accordéoniste Marciano Martinez n’a pas résisté au plaisir de jouer sur la scène de la salle Debussy avant la projection (voir photo). Au vu des deux films présentés, le cinéma d’Amérique latine se porte bien.

 

Plus que deux jours avant la fin d’un Festival passé à cent à l’heure. Demain les deux derniers films en compétition seront présentés au festivalier. Souhaitons à Tsai Ming-liang et Isabel Coixet la même réussite que Laurent Cantet l’an passé (même si le film de l'espagnole Coixet ne la mérite pas). Pour mémoire, ENTRE LES MURS avait été le dernier film présenté au Festival. Alors qui sait… 

Fabien Morin et Benoit Basirico


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Soudain le vide
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