Egalement engagé, Waltz with Bashir, présenté ce jeudi (lire notre avis) évoque les massacres pendant la guerre civile au Liban au début des années 80, sous la forme d'un film d'animation poétique et poignant, teinté de réalisme cru. Une vraie réussite, où la musique de Max Richter permet de dégager une vraie puissance aux images, quand il ne s'agit pas de tubes des années 80 (OMD, PIL, etc), savamment utilisés.
Mais la claque du jour c'est sans conteste Blindness (L'Aveuglement) de Meirelles (Lire notre avis), qui confirme qu'après La Cité de Dieu et The Constant Garderner c'est bien un cinéaste de films chocs qui souhaite réveiller les consciences de ses contemporains. A travers un fait divers fantastique prenant des proportions globales (les gens deviennent aveugles les uns après les autres), il évoque, comme Alfonso Cuaron dans "Les Fils de l'Homme", la déchéance d'une société en détresse où tout se monnaie, mais où la solidarité reste une lueur d'espoir. Un film ouvertement politique qui ne devrait donc pas déplaire à Sean Penn et à son jury, composé justement d'Alfonso Cuaron, mais aussi de Rachid Bouchareb (le réalisateur français engagé de "Indigènes) mais aussi - entres autres - de Jeanne Balibar, qui a évoque son engagement envers les sans-papiers.
Ce jeudi, la compétition continue, avec Leonera de l'argentin Pablo Trapero et la présentation officielle de Waltz with Bashir, qui devrait donc faire parler de lui, mais avec aussi la présentation hors compétition de Kung-Fu Panda, le nouveau film d'animation des studios Dreamworks.
Suite au prochain bulletin !
> Retrouvez tous nos bulletins quotidiens et avis sur les films.
Interview B.O : Camille Delafon, l'electro-acoustique du thriller RIEN NI PERSONNE