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Ce film du réalisateur français s'inspire du célèbre roman de Jules Verne DE LA TERRE A LA LUNE, paru en 1865. Les organisateurs du festivals introduisent le film en présence de l'un des deux hommes qui ont marqué l'histoire en concrétisant ce vieux rêve humain, le 21 juillet 1969: Buzz Aldrin, astronaute de la mission Apollo 11, et deuxième homme à avoir marché sur la Lune après Neil Armstrong, qu'il accompagnait. C'est la deuxième fois que l'astronaute vient au Grand Rex dans le cadre du festival Jules Verne Aventure.
Après une intoduction musicale de quelques minutes (sans images), le film démarre sous la baguette de John Scott, désormais habitué du festival. Il compose pour ce film muet une musique originale symphonique classique mais complexe et raffinée, parfois quasi impressionniste, avec des envolées de cuivres aux moments clés du film. Le synchronisme fonctionne et l'on est sous le charme de l'ensemble, d'autant plus qu'il s'agit là d'une nouvelle oeuvre originale d'un compositeur du Silver Age américain (des années 70-80) comme il n'en existe plus beaucoup.
A l'issue du concert, Buzz Aldrin remonte sur scène féliciter le compositeur. Et là, à la surprise générale, on lui propose de diriger lui-même l'orchestre ! Bon joueur, Aldrin s'exécute et agite les bras, amusé et baguette à la main, devant un orchestre en roue libre jouant AINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA de Richard Strauss (ouverture rendue célèbre dans 2001 L'ODYSSÉE DE L'ESPACE de Stanley Kubrick) !
Cet intermède musical (et pour le moins burlesque) précède la projection d'un documentaire en compétition au festival, qui recueille le témoignage de plusieurs astronautes ayant marché sur la Lune. Pendant ce temps, en coulisse, John Scott évoque avec nous les raisons de son absence sur les écrans depuis quelques années déjà : « A chaque fois qu'on me demande une nouvelle musique de film, on me demande en fait de copier la musique de tel compositeur, ou d'un tel... » nous confie-t-il, l'air blasé. « Je ne peux pas faire ça, je veux composer ma propre musique. C'est la raison pour laquelle je ne compose plus pour le cinéma, mais préfère les créations comme celle jouée ce soir, ou les concerts. » Une décision tout à l'honneur de John Scott, immense gentleman dont on peut louer ici la gentillesse, l'humilité et surtout l'intégrité. Sans doute ce qu'on appelle la classe anglaise.
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John Scott
