L'auteur et interprète Bertrand Belin fait la rencontre de Dominique Choisy sur cette comédie.
[© Texte : Cinezik] •
J'ai été épaté par ce qu'a proposé Bertrand Belin. Et on dit souvent que la musique est comme un « personnage » supplémentaire dans un film. Mais pour Ma Vie avec James Dean, je voulais que la musique explore le hors-champ des choses. Bertrand est spontanément allé explorer des espaces presque américains. La musique est la seule à citer ouvertement quelque chose de James Dean. Pour lui, Le Tréport pouvait tout à fait être une ville de l'Iowa ou du Texas. La guitare slide et la reprise de la chanson de Macadam Cowboy n'étaient pas prévus au départ. Pendant le montage, j'ai proposé quelques musiques indicatives, mais Bertrand est parti dans les directions qu'il sentait portées secrètement par la situation. Sa musique révèle cet espace-là. Elle se permet d'être inquiétante ou sentimentale là où on ne s'y attend pas. Pourtant, c'est à chaque fois très juste. Macadam Cowboy mêlé à La Mouette de Tchékhov, je n'y aurais jamais pensé. Et pourtant, cette conversation paraît couler de source. La musique de Bertrand a changé l'horizon du film et j'en suis ravi.
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