Musique composée par :
Didier Lockwood
Avec les voix de Coralie Vanderlinden, David Scarpuzza, Arnaud Léonard
Film français, belge, hongrois.
Genre : Animation
Durée : 1h 17min.
Egypte antique, 18ème dynastie.
Akhesa, ravissante princesse de 14 ans, est loin d'imaginer qu'elle règnera un jour sur l'Egypte... Lorsque son aventure commence, l'impétueuse jeune fille se rebelle contre son père, le pharaon Akhenaton. Elle refuse de vivre confinée dans l'enceinte du palais royal et veut découvrir pourquoi sa mère, la reine Nefertiti, est partie s'exiler sur l'île d'Eléphantine. Akhesa s'enfuit avec l'aide du prince Thout, dans l'espoir de retrouver sa mère. Au mépris du danger, les deux adolescents voyagent alors des rives du Nil aux dunes brûlantes du désert, et affrontent avec courage le mercenaire Zannanza et les prêtres qui complotent pour renverser le pharaon. Avec leur innocence comme seule arme, Akhesa et Thout surmonteront de nombreuses épreuves, et connaîtront ensemble un destin extraordinaire.
Réalisé par Philippe Leclerc
Interview : Interview : Patrick Doyle se confie, 'un compositeur c’est comme un autre metteur en scène'
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Le compositeur et jazzman français Didier Lockwood retrouve le réalisateur Philippe Leclerc une seconde fois après Les Enfants de la Pluie (2003), pour lequel il avait signé une étonnante partition symphonique et chorale, grandiose et inspirée. Une nouvelle bonne surprise ? Hélas, non. Totale déconfiture pour Lockwood qui délivre certes une belle performance de violonniste mais rien de plus.
[© Texte : Cinezik] • 0794881849420
Au menu : chansons mièvre et sans réelle profondeur (bien de plutôt jolies), musique d'ambiance sans réelle saveur, mélanges électro-acoustiques d'un effet douteux... on est très très loin des délicates envolées orchestrales des Enfants de la Pluie...
Didier Lockwood nous délivre cependant une performance de violonniste d'une extrême dextérité (c'est un musicien hors pair et ça s'entend), mais hélas au détriment, semblerait-il, de la composition : les thèmes sont banals et peu recherchés, les orchestrations affreuses et les choix instrumentaux douteux (les samples utilisés ont-ils moins de dix ans ?)... Les passages d'action sont particulièrement mauvais. Pour couronner le tout, Lockwood n'évite aucun cliché de la "world music" avec des morceaux d'ambiance (tamtam, flûte...) proches de la danse, qui évoquent l'Afrique du nord sans subtilité.
Bref, malgré quelques tentatives louables et quelques idées musicales furtives pleines de bonnes intentions ("La ballade d'Akheza" et son thème romantique plutôt touchant), Didier Lockwood ne réitère malheureusement pas l'exploit de sa première musique de film d'animation : c'est même l'exact opposé. Là où se cotoyaient thèmes lyriques et amples on trouve ici des motifs gringalets qui ne laissent aucun souvenir, voire même agacent. Dommage. Peut-être le film lui-même n'avait-il pas le souffle nécessaire à un nouvellement d'inspiration pour Lockwood ? En tout cas, zappez cette Reine Soleil et allez courir écouter Les Enfants de la Pluie, en attendant une éventuelle troisième collaboration Lockwood/Leclerc digne de la première.
B.O-rama Décembre 2019 (Emission mensuelle, l'intégrale) • La Musique de film, sur Aligre FM