Prince Noir (Danny Elfman, 1994), les grands espaces et la quête de liberté

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Benoit Basirico

- Publié le 12-09-2019




Danny Elfman signe la musique de la première réalisation de Caroline Thompson (qui était alors sa compagne) qu'il retrouve artistiquement après "Edward aux mains d'argent" et "L'Etrange Noël de Mr Jack" dont elle a écrit les scénarios. 

C'est après s'être fâché avec Tim Burton suite à ce dernier film (et qui lui vala de ne pas faire "Ed Wood") qu'il se lança dans ce projet. Malgré l'absence de Burton, le compositeur renoue avec son univers familier, merveilleux, gothique et poétique.

Pour illustrer les aventures du magnifique étalon noir, galopant de la campagne anglaise jusqu'aux rues de Londres, se déroulant dans l'Angleterre victorienne, Elfman empreinte au folklore britannique de cette époque par quelques sonorités celtiques, incorporant des instruments traditionnels irlandais à l'ensemble orchestral. Emprunte d'aspects bucoliques, la partition est aussi aérienne et illustre par ses envolées lyriques les grands espaces naturels traversés.

Ce lyrisme est associé au désir de liberté du cheval. En effet, la musique de Danny Elfman joue aussi son rôle dans la caractérisation du personnage, épousant sa fuite en avant. Un thème lui est justement associé, omniprésent et décliné sous différentes formes (du piano à la flûte), et alternant l'énergie de l'évasion avec des instants plus mélancoliques, marquant ainsi sa solitude profonde. Cette partition, souvent considérée comme la plus belle de son auteur, parvient totalement à représenter la géographie du film, son climat, et fait exister l'animal, lui attribue une émotion, ajoutant ce film au bestiaire du compositeur (de "Frankenweenie" à "Dumbo").

Benoit Basirico


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