,@,Cannes 2025, - Cannes 2025 : le Palmarès musical (avec notre TOP des B.O) Cannes 2025 : le Palmarès musical (avec notre TOP des B.O)

Cannes 2025

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- Publié le 27-05-2025




Le 78e Festival de Cannes s'est achevé avec la remise des prix, l'occasion de revenir sur quelques musiques dans les films primés, avec notre podium des B.O de la compétition. Cette année, sur les 9 prix remis lors de la cérémonie de clôture, 2 films n'ont pas de musique notable (la palme pour Panahi, et le Prix du scénario pour les Dardenne). Malgré cela, on peut compter sur de belles propositions "classiques" signées Amine Bouhafa (La Petite dernière), Hania Rani (Valeur sentimentale), ou encore Mateus & Tomaz Alves (L'Agent secret). Enfin, l'électro française est d'ailleurs en bonne place avec M83 ("Résurrection") et Kangding Ray ("Sirat"). S'ajoutent les palmarès d'Un Certain Regard et des sélections parallèles.

• Jury : Juliette Binoche, Halle Berry, Payal Kapadia, Alba Rohrwacher, Leïla Slimani, Dieudonné Hamadi, Hong Sang-soo, Carlos Reygadas, Jeremy Strong

Palme d'or : "Un Simple Accident" de Jafar Panahi - pas de musique

Jafar Panahi dépeint la soif de vengeance d'un mécanicien automobile qui croit reconnaître en un père de famille l'un de ses anciens tortionnaires. Cette obsession le plonge dans une spirale infernale à bord de son van. En ouverture, deux titres festifs des artistes iraniens Ebrahim Monsefi et Sadegh Booghi résonnent dans la voiture familiale, juste avant le fameux simple accident qui privera le film de musique jusqu'au dénouement.

=> Cette palme sans musique succède à 20 ans de Palmes majoritairement avec des musiques préexistantes ("Le Pianiste", "Elephant", "The Tree of Life", "Amour", "Sommeil d'Hiver", "La Vie d'Adèle", "Sans filtre", "Anatomie d'une chute", "Anora") ou dénuées totalement de musique ("Fahrenheit 9/11", "L'Enfant",  "4 mois, 3 semaines, 2 jours", "Entre les murs", "Ruban Blanc", "Oncle Boomee", "Moi, Daniel Blake" - excepté son générique). Deux exceptions : "Parasite" et "Titane". 

Grand Prix : "Valeur Sentimentale" de Joachim Trier - BO : Hania Rani 

La pianiste, compositrice et chanteuse polonaise Hania Rani (entendue dans "Rosalie", 2024) signe la musique du drame norvégien de Joachim Trier. Ce dernier faisait auparavant appel à Ola Fløttum pour ses films, notamment "Oslo, 31 août" (2011), "Thelma" (2017) et "Julie en 12 chapitres" (2021). Pour cette première collaboration avec le réalisateur, Hania Rani propose une partition mélancolique, épurée et émotionnellement puissante, utilisant des cordes (violon, alto, violoncelle), des vents (clarinette, flûtes), du piano et des synthétiseurs. Sa musique, souvent introspective, avec en son coeur le piano intimiste, vise à donner vie à la tristesse et à la vulnérabilité du personnage de la comédienne Nora (Renate Reinsve) qui voit avec sa soeur leur père Gustav, un réalisateur de renom, réapparaître après de longues années d’absence suite au décès de leur mère. Celui-ci lui propose un rôle dans son prochain film, mais elle refuse avec défiance, ravivant des souvenirs de famille douloureux. On y entend par ailleurs une variété de styles musicaux allant du classique au rock en passant par l'électro, avec des artistes notables tels que Roxy Music, New Order, Artie Shaw et des compositeurs classiques comme Berlioz et Debussy.

Prix du Jury (ex aequo) : "Sirât" d'Oliver Laxe - BO : David Letellier (Kangding Ray) 

Le musicien, DJ et producteur français Kangding Ray (David Letellier) signe la musique du film espagnol d'Óliver Laxe. Le film s'ouvre sur une rave party dans le désert marocain, où des danseurs font face à d'immenses enceintes diffusant une techno chargée en basses, jouée à un volume assourdissant. La réverbération sur les falaises rocheuses amplifie encore l'intensité sonore. Puis, ces sonorités électroniques deviennent planantes ou oppressantes au gré de l'aventure des personnages, notamment celle d'un père de famille (incarné par Sergi López) qui, avec son fils, recherche sa fille disparue. La musique se transforme alors en un véritable soutien dramatique face au danger et au sentiment de perte. La partition instaure une expérience physique et émotionnelle intense, capable de pivoter soudainement en termes de tonalité et de rythme pour souligner les changements narratifs. Les grondements des véhicules (évoquant "Mad Max" ou "Le Salaire de la peur") prennent une dimension particulière. Des haut-parleurs cassés, auxquels un personnage est attaché, servent de métaphore à un monde et à des personnages résilients malgré leurs failles. Ensemble, la musique de Kangding Ray et le design sonore de Laia Casanova façonnent un univers auditif puissant qui relate le voyage d'une communauté à travers un désert marocain, dans un contexte d'effondrement sociétal et un climat de fin du monde.

Prix du Jury (ex aequo) : "Sound of Falling" de Mascha Schilinski - BO : Michael Fiedler, Eike Hosenfeld 

Michael Fiedler et Eike Hosenfeld signent la musique du drame allemand de Mascha Schilinski, une œuvre qui se distingue par son approche sonore minimaliste. Le film retrace les destins interconnectés de quatre générations de jeunes femmes – Alma (Hanna Heckt), Erika (Lea Drinda), Angelika (Lena Urzendowsky) et Lenka (Laeni Geiseler) – au sein de la même ferme de l'Altmark, traversant un siècle. Il explore la nature cyclique du traumatisme intergénérationnel et la douleur persistante des femmes soumises aux carcans patriarcaux. La ferme familiale devient ainsi une chambre de résonance d'histoires tues et de blessures psychiques. Le paysage sonore, principalement composé de clics et de bourdonnements ambiants, crée une toile de fond tendue et claustrophobe, reflétant la boucle inéluctable dans laquelle les personnages sont enfermés. Une exception notable est la chanson "Stranger" d'Anna von Hausswolff, qui offre une échappatoire. Le travail sonore et musical peut évoquer Lars von Trier ou Tarkovski par son impact saisissant, reposant sur la sidération et le surgissement d'éléments déstabilisants, jouant sur la mise en danger, entre opacité narrative et didactisme.

Prix de la mise en scène + Prix d'Interprétation Masculine : Kleber Mendonça Filho pour "L'Agent Secret" - BO : Mateus Alves, Tomaz Alves Souza 

Mateus Alves et Tomaz Alves Souza retrouvent le réalisateur Kleber Mendonça Filho après "Bacurau" (2019) pour ce thriller qui se déroule au Brésil en 1977 et suit Marcelo (Wagner Moura), un homme d’une quarantaine d’années fuyant un passé trouble, qui arrive dans la ville de Recife où le carnaval bat son plein. Il vient retrouver son jeune fils et espère y construire une nouvelle vie, c’est sans compter sur les menaces de mort qui rôdent. La musique reprend le contexte du carnaval avec percussions et flûtes, ainsi que des instruments classiques et jazz (trompettes, flûte, clarinette, fagot, violoncelles, contrebasse, trombone, piano, Rhodes et orgue), pour élaborer une continuité musicale vibrante et polyphonique qui façonne activement l'atmosphère du film et contribue, par sa nature percussive, à l'énergie anarchique du récit. On y entend également un mélange éclectique de musique brésilienne des années 60 et 70, allant de la samba et du forró à la MPB, ainsi que des succès internationaux disco et soul de la même période, avec des artistes notables comme Vinicius de Moraes, Chicago, Donna Summer et Ângela Maria.

Prix du Scénario : Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne pour "Jeunes Mères" - BO : pas de musique*

*excepté Mozart au piano dans les dernières secondes incluant le générique.

Dans leur nouvelle chronique sociale, les frères Jean-Pierre & Luc Dardenne poursuivent leur démarche d'enregistrer des parcours de vie au plus près des protagonistes (ici de jeunes mères), avec une caméra mobile à leur basque, accompagnant leurs trajectoires, et cela sans aucune musique venant faire exister un au-delà narratif ou émotionnel. Les seules notes entendues sont celles de Léo Ferré (qui a mis en musique le poème de Guillaume Apollinaire "L’Adieu"), et Mozart (Sonate N°11 En La Majeur K331 Rondo Alla Turca 'Allegrotto) joués au piano par une grand mère à sa petite fille lors du dernier plan avant le générique, comme pour annoncer une possible libération. 

Prix d'Interprétation Féminine + Queer Palm  : Nadia Melliti dans "La Petite Dernière" - BO : Amine Bouhafa 

Amine Bouhafa ("Timbuktu", "Les Filles d'Olfa") signe la musique du troisième long-métrage de Hafsia Herzi. L'actrice devenue réalisatrice avait précédemment collaboré avec Nousdeuxtheband pour "Tu mérites un amour" (2019) et Rémi Durel pour "La Cour" (2022) et "Bonne Mère" (2021). Adapté du roman éponyme de Fatima Daas, le film retrace le parcours de Fatima (Nadia Melliti), une jeune femme de 17 ans issue de la banlieue qui, en intégrant une faculté de philosophie à Paris, se trouve confrontée à un univers nouveau. Ce déracinement l'amène à une profonde introspection sur son identité, sa foi, ses désirs naissants pour les femmes et son émancipation vis-à-vis des traditions familiales. La partition se caractérise par un traitement chambriste des cordes, avec une voix comme un souffle, et une guitare, illustrant l'éclosion d'un désir et l'amorce d'une romance. Les notes rythmées marque la progression du sentiment, non sans heurts, jusqu'à un piano final qui marque un appaisement, une paix avec soi-même. Cette composition dialogue avec une sélection éclectique de morceaux préexistants pour des scènes de fêtes, allant de l'afrobeat avec Rema à l'électro française avec Kompromat et Julie Desire, illustrant les nouvelles expériences festives et sociales de Fatima.

• Lire notre Interview du compositeur avec la monteuse

Prix Spécial du Jury : "Resurrection" de Bi Gan - BO : M83

M83 (le groupe de musique français créé en 1999 par Anthony Gonzalez) signe la musique de l'essai d'anticipation de Bi Gan qui relate, dans un monde où les humains ne savent plus rêver, l'histoire d'un être pas comme les autres qui perd pied et n'arrive plus à distinguer l’illusion de la réalité. La partition électronique est à la fois grandiose, apaisante, sombre et atmosphérique. Elle constitue un élément essentiel de ce voyage poétique créant des ambiances immersives grâce à des textures et des accords tenus qui maintiennent une certaine transe et méditation, en parfaite adéquation avec la nature hypnotique et sensorielle de la mise en scène, explorant les thèmes du rêve, de la mémoire et de l'illusion. Des notes plus mélancoliques illustrent l'éventualité de la fin du cinéma. Il s'agit aussi d'un hommage au septième art à travers des citations de films de l'histoire, avec un collage cinématographique couvrant un siècle où surgissent les frères Lumière ou Hitchcock. On y entend ainsi une évocation de la musique de Bernard Herrmann pour "Vertigo". 

Caméra d'or : "The President's Cake" de Hasan Hadi - BO : pas de compositeur

Premier film irakien de Hasan Hadi.

Prix de la Meilleure Création Sonore : The Plague (Charlie Polinger ) - BO : pas de compositeur

Thriller de Charlie Polinger

Un Certain Regard 

• Le Jury Un Certain Regard, présidé par la réalisatrice, scénariste et directrice de la photographie britannique Molly Manning Walker.

Prix Un Certain Regard : "La Misteriosa Mirada Del Flamenco" de Diego Céspedes - BO : Florencia Di Concilio

Florencia Di Concilio (connue pour "Les Cinq Diables" de Léa Mysius ou "Calamity" de Rémi Chayé) signe la musique du premier long métrage chilien de Diego Céspedes. Ce film, dont l'action se déroule au début des années 1980, relate l'histoire de la jeune Lidia (Tamara Cortés) grandissant au sein d'une famille queer aimante et marginale dans un village chilien isolé. La partition mêle la guitare, les percussions, la trompette et le sifflement, évoquant les westerns d'Ennio Morricone, tout en illustrant subtilement l’atmosphère éthérée et étrange du film. Elle cherche à s'éloigner des sonorités typiquement chiliennes pour trouver une matière organique particulière, adaptée à ce récit naviguant entre réalisme brut et surréalisme baroque. Le trompettiste Jason Palmer livre une interprétation douce et puissante d'un thème récurrent. Par ailleurs, le cabaret "Maison Alaska" représente un lieu de refuge et d'expression pour les artistes travestis (Flamant Rose, Boa…), où les chansons sont à la fois une célébration et une affirmation d'identité. Les instrumentaux font alors le lien entre le réalisme du désert et le surréalisme des scènes de cabaret.

• Interview B.O : Florencia Di Concilio, “Le Mysterieux Regard du Flamant Rose

Prix du Jury : "Un Poeta" de Simón Mesa Soto  - BO : Matti Bye 

Matti Bye signe la musique de la comédie colombienne de Simón Mesa Soto qui avait fait appel à Benedikt Schiefer sur "Amparo" (2022). 

Prix de la Mise en Scène : Arab & Tarzan Nasser pour "Once Upon a Time in Gaza" - BO : Amine Bouhafa

Amine Bouhafa signe la musique du film palestinien d'Arab et Tarzan Nasser (qui avaient fait appel à Andre Matthias pour "Gaza mon amour" en 2021) pour cette comédie policière située à Gaza aux alentours de 2007, période marquée par la prise de pouvoir du Hamas et le blocus israélien. Le film relate l'amitié entre un étudiant rêveur et un dealer charismatique, alors qu'un flic corrompu s'apprête à compromettre leur trafic. La musique intègre des lamentos plaintifs de trompette, un sifflement et une guitare, ainsi que d'amples mouvements de cordes et des percussions. Elle évite les clichés de l'orientalisme et instille de l'ironie et de la farce en juxtaposant des thèmes héroïques à des situations absurdes.

Prix du Scénario : Harry Lighton pour "Pillion" - BO : Oliver Coates

Oliver Coates signe la musique de la romance et premier film de Harry Lighton.

Semaine de la critique
Grand Prix : "A Useful Ghost" de Ratchapoom Boonbunchachoke

Le compositeur uruguayen Hernán González Villamil signe la musique du drame argentin de Luis Federico.

Quinzaine des Cinéastes

Label Europa Cinémas : "La Danse des Renards" de Valéry Carnoy - BO : Pierre Desprats

Pierre Desprats ("Les Garçons Sauvages") signe la musique du premier film de Valéry Carnoy, qui nous plonge dans un internat sportif où le jeune boxeur prodige Camille (interprété par Samuel Kircher) se prépare pour une compétition majeure mais voit son destin basculer après un accident. En proie à des crises d'angoisse, il remet en question sa carrière. Il s'échappe dans une forêt qui prend une dimension presque magique, issue du royaume de l'enfance. La musique propose de soutenir la résilience, illustrant l'esprit de compétition, le sentiment mêlé de gagner et de perdre, tout en exprimant des sentiments enfouis que la virilité de ce monde masculin tait. À travers une approche sensorielle et texturale, à l'image de son travail sur "Olga" d'Élie Grappe (2021, autre récit sportif dans le monde de l'athlétisme), où il matérialisait musicalement les sensations physiques, le compositeur traduit l'intériorité complexe de Camille et son récit initiatique à travers les timbres numériques (synthétiseur Osmose) et acoustiques (viole de gambe, vielle à roue, sa propre voix samplée), naviguant entre étrangeté, mélancolie et mélodies lumineuses, avec des sonorités parfois morriconiennes, pour mettre le spectateur en forte empathie avec le protagoniste. À noter que Camille entretient un lien particulier avec une étudiante en taekwondo qui joue de la trompette.

 

Et si une Palme à la meilleure musique était remise ? 

La musique originale a parfois du mal à se faire entendre à Cannes. Le compositeur est rarement inclus dans les équipes de films. Parmi les 22 films en compétitions, seuls deux films avaient invité son compositeur à la table de la conférence de presse : Jim Williams pour "Alpha" (mais il n'a pas pris la parole), Alexandre Desplat pour "Les Aigles De La République" (qui a pu dire quelques mots, mais n'était pas présent à cette même table pour le film de Wes Anderson, "The Phoenician Scheme"). Aussi, les séances de Un Certain Regard avec la présence des équipes coupent carrément le générique. Depuis 3 ans, la SACEM a initié la marche des compositeurs/trices (sur le fameux tapis rouge) et a son lieu dédié pour des rencontres à l'Hôtel Croisette, histoire de compenser. La musique et les films vont chacun de son côté. 

Alors quelles sont les meilleures BO de la compétition si jamais une palme était remise ? Sur quels critères apprécions-nous la musique d'un film ? Il faut bien faire la distinction entre la musique originale (la contribution du compositeur ou compositrice) et l'utilisation de titres préexistants. Ensuite, faut-il aimer le film ? (apprécier le tout pour distinguer la partie). Et la quantité de musique est-elle un critère ? 2 minutes bien placées peuvent-elles détrôner une partition d'une heure parfaitement bien orchestrée ? 

D'abord, en considérant des paramètres objectifs de pertinence narrative de la musique (avec une présence régulière sur le métrage), et d'une majorité de musique originale en proportion, seuls quelques films seraient elligibles 17 films sur les 22 de la compétition (mieux que l'année dernière qui en dénombrait 13). Et si on ajoute à cela le critère semi-subjectif des musiques que l'on identifient et que l'on peut saisir), voici la liste : Deux Procureurs, Sound Of Falling, Dossier 137, Sirat, Eddington, La Petite Dernière, Renoir, L'agent Secret, The Phoenician Scheme, Les Aigles De La République, Fuori, Romería, Valeur sentimentale, Woman and Child,  Résurrection, The Mastermind

Si enfin on considère le critère totalement subjectif de musiques liées aux films appréciés, d'une musique associée au plaisir pris devant le film, considérant l'impact de la musique sur l'adhésion au film, et sur son rôle pertinent vis à vis de la narration, voici notre podium. Si jamais une Palme était remise à un compositeur/trice de la compétition, elle aurait pu en faire partie.

Notre Top B.O (sur les 17 films avec musique)

  1. The Mastermind (Rob Mazurek)

  2. L'agent Secret (Mateus Alves, Tomaz Alves Souza)

  3. Sirat (Kangding Ray)

  4. La Petite Dernière (Amine Bouhafa)

  5. Renoir (Rémi Boubal)

  6. Résurrection (M83)

  7. Dossier 137 (Olivier Marguerit)

 

Par ailleurs, si on doit n'en citer que 7 issues des autres selections  : 
Que ma volonté soit faite (Daniel Kowalski), Vie Privée (Rob), Le Mystérieux regard du flamant rose (Florencia Di Concilio), Le Roi Soleil (Delphine Malaussena)Kika (Pierre Desprats), L'Engloutie (Emile Sornin), Classe Moyenne (Clémence Ducreux)

 


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