Rencontres Henri Langlois 2010 : Interview de Vicky Mather, réalisatrice de STANLEY PICKLE.

 - Rencontres Henri Langlois 2010 : Interview de Vicky Mather, réalisatrice de STANLEY PICKLE.

- Publié le 11-12-2010




STANLEY PICKLE se démarque de la compétition des films d'école de Poitiers par un univers sonore incroyablement riche, que ce soit par la musique ou par le design sonore. La réalisatrice de ce court, Vicky Mather, nous parle de la musique dans son film, de ses inspirations, et de son compositeur, Jean-Marc Petsas. STANLEY PICKLE est son film de fin d'études à la National Film and Television School (Angleterre).

Interview

Cinezik : Quelles démarches avez-vous entreprises pour trouver la musique du court-métrage, pour créer cet univers sonore ?

Vicky Mather : J'ai travaillé avec un compositeur moitié français, moitié grec qui s'appelle Jean-Marc Petsas. Je lui ai donné des "temp-tracks", des musiques de films ou d'autres musiques que le monteur plaçait sur les scènes en fonction du degré d‘émotion. J'écoutais du Jon Brion ("Etrenal Sunshine of the spotless mind") et d'autres choses. Le compositeur créa quelques versions différentes pour chaque séquence, en fonction de l'émotion qu'elles dégageaient. Nous avions une chanteuse aussi, qui a travaillé sur la B.O D'Eyes Wide Shut il y a quelques années. Je l'ai rencontrée, elle est vraiment fantastique, et c'est elle qui fait la voix féminine dans la musique du film, une voix très discrète. Nous avons fait en sorte que la musique, pour les scènes de la maison, soit très confinée, et pour les scènes à l'extérieur la musique est plus libre. Mais dans le film, parfois il n'y a pas de musique, juste du design sonore, des sons mécaniques, de jouets.

Hormis Jon Brion, quelles ont été vos influences en matière de musique de film pour Stanley Pickle ?

V.M : J'avais une piste du film "Les chevaliers du ciel". Je n'ai pas vu le film, juste écouté la musique car j'adore Chris Corner, c'est un musicien fantastique. Je me suis inspirée de cette piste pour la voix féminine. Je trouve qu'il avait le bon son pour la séquence du rêve et je me suis dit que c'était le genre d'émotion que je voulais, et le compositeur a interprété à sa manière ces émotions. C'est vraiment la musique de Jean-Marc, c'est un artiste.

A la National Film and Television School, êtes-vous sensibilisé à la musique ?

V.M : Quand j'étais plus jeune j'ai fait des ballets, j'étais dans une école de musique, dans un groupe pop/rock, donc j'ai travaillé la musique avant d'intégrer cette école. La musique a toujours été le numéro un.
A l'école, on vous apprend à utiliser la musique, à quels moment on peut l'utiliser ou pas, là où on doit l'utiliser et là où on ne doit pas. C'est la même chose pour les images.

Vous vous êtes beaucoup inspirée de musiques de film pour votre court. Quels sont vos compositeurs favoris ?

V.M : J'aime beaucoup John Brion donc, mais aussi Trent Reznor, Chris Corner, les B.O de James Bond, et la bande originale du film "A bord du Darjeeling limited" (par Mark Mothersbaugh).

Propos recueillis par Floriane Jenard

 

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