Rencontres Henri Langlois 2010 : Interview de Alois Di Leo réalisateur du GARÇON QUI VOULAIT ÊTRE UN LION

 - Rencontres Henri Langlois 2010 : Interview de Alois Di Leo réalisateur du GARÇON QUI VOULAIT ÊTRE UN LION

- Publié le 12-12-2010




Alois Di Leo est un jeune réalisateur de la National Film and Television School. Son film de fin d’études, Le garçon qui voulait être un lion, en compétition, est un film d’animation dans lequel un jeune garçon sourd, déconnecté de la réalité, est fasciné par les lions depuis une excursion au zoo. Une fascination qui le renferme encore plus dans son monde, et va le mener au tragique. La musique est très présente dans ce court. Alois Di Leo nous explique ses choix musicaux dans son court-métrage, ainsi que son importance.

Interview

Cinezik : Quel est le rôle de la musique dans votre court métrage ?

Alois Di Leo : La musique dans le film est très importante. La musique et les sons étaient vraiment difficiles à trouver. Nous avions une première musique au tout début du film, car je voulais avoir une idée de la musique avant de faire le travail d'animation. Le compositeur, Paul Pringle, un homme incroyable, avait écrit une musique très années 60, inspirée de Nino Rota, que nous avons utilisée pendant les 8 mois du projet. Mais lors du dernier mois, nous nous sommes aperçus que la musique ne correspondait pas, elle était trop présente.
Donc nous avons écrit à nouveau la musique quatre ou cinq fois, et spécialement pour la scène finale, où le lion et l'enfant tournent en rond dans la cage, car nous devions trouver un équilibre entre la musique qui doit représenter l'animal, mais aussi le danger que le garçon encoure. Nous ne voulions pas faire de crescendo musical jusqu'à l'attaque, donc c'était très difficile. Dans cette scène, la musique est vraiment minimale.

Dans ce court, il y a deux univers : celui de l'enfant, et celui des parents et du monde extérieur. Quels ont été vos choix pour distinguer les deux ?

A.D.L : Les sons dans la vie réelle sont plus bruts, plus réalistes, forts. Dans son monde, son imaginaire, tout est plus organique, avec des sons d'animaux... Je voulais que l'on ressente ce désir de retourner au zoo, et son envie de devenir un lion par ces sons, par la musique.
Dans certaines séquences du film, la musique est très présente. Mais il y a toujours ces éléments qui renvoient à l'animal, qui représentent son monde à lui.

Vous aviez comme influences pour la musique de ce court-métrage Nino Rota. Aviez-vous d'autres influences ?

A.D.L : Nino Rota était le point de départ pour la musique, mais ce n'était pas le point final, c'est-à-dire qu'a partir de lui, nous avons évolué. Car les musiques de Nino Rota ont des changements plus brusques, plus aiguisés. Et je voulais que le film garde un sens adulte, pas très fantaisiste, qui corresponde à la fin de l'histoire assez tragique. Mais je tenais absolument à ce que la musique reflète le monde du petit garçon, rester fidèle à son monde qu'il s'était construit face à son handicap.

Propos recueillis par Floriane Jenard

 

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