Interview B.O : Hanna Ladoul & Marco La Via, les réalisateurs de NOUS, LES COYOTES

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Propos recueillis par Benoit Basirico à Cannes en mai 2018 - Publié le 18-05-2018

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Pour leur premier long-métrage (ACID 2018, sortie le 12 décembre), les français Hanna Ladoul & Marco La Via proposent un road movie et une  romance dont les choix musicaux reflètent la scène musicale foisonnante de L.A, avec une musique originale de Juan Cortès.

Cinezik : Le film est illustré par des chansons qui environnent ce couple parti s'installer à Los Angeles ?

Marco La Via : Les acteurs ont fait un Road Trip ensemble avant le tournage pour se mettre dans leur personnage. On leur a donné une playlist qu’on avait constitué avec des superviseurs musicaux qu’ils ont écouté sur la route. On a fait un travail pour choisir certaines musiques qui fonctionnaient bien, avec lesquelles ils se sentaient bien. C’est ainsi qu’on a fait la sélection musicale. On a aussi collaboré avec des artistes amis comme Clovis 14 qui est français, et FUKC. On a collaboré avec eux pour créer la "vibe" musicale du film. La musique était ce qui les rassemble. On a voulu créer cela de façon organique avec cette playlist. Les acteurs se sont pris au jeu, ils ont créé un goût pour les même artistes.

Ces chansons sont ainsi celles du couple, mais correspondent aussi à la ville de Los Angeles, véritable 3e personnage du film...

M.V : On a voulu refléter à travers la B.O l’éclectisme de cette scène musicale à Los Angeles. Tous les jours il y a des artistes du monde entier qui défilent. On a voulu sans prétention dénicher des talents. Il y a un aspect quasiment documentaire, autant à l’image qu'au son. On a passé des journées entières à ne faire que de la prise de son dans toute la ville.

Un compositeur a malgré tout signé une musique originale...

Hanna Ladoul  : En effet, on a collaboré avec un compositeur, Juan Cortes, qui nous a fait quelques moments de musique originale. Au début, on n’en voulait pas du tout. On était hyper réfractaire à mettre de la musique de film. Mais en fait, Juan, qui est aussi un ami, nous a convaincu. Il a fait des essais, et on a été séduit par ce qu’il avait proposé. On ne voulait pas du tout mettre des violons. On trouve que ce qu'il nous a proposé pour deux moments du film fonctionne bien. Ce sont des moments en mouvement, la musique est surtout là lorsqu’il y a du mouvement, dans le déplacement des personnages.

M.V : En fait, on avait trop de musiques additionnelles, ça prenait trop de place, Juan a pu faire des propositions qui ne se sont pas trop écartées des titres existants, plus discrètes et plus douces. Un de nos objectifs de base était que la musique n’ait pas comme but d’appuyer les émotions. On voulait absolument que la musique ne soit pas dans le pathos, que ce soit plus un moment contemplatif. On demandait tout le temps à Juan de rester dans cette ambiance contemplative, de ne pas essayer d’appuyer les émotions puisqu’elles étaient déjà dans l'image. Mais on a tendance à être assez tranchés dans la musique. Quand il y en a, il y en a vraiment, ce n’est pas une nappe inaudible, c’était un des challenges de dosage. 

H.L : Pas d’entre-deux.

Dans le film, un personnage secondaire est rappeur et propose un slam vers la fin du film...

H.L : À la base, notre personnage devait être D.J, mais quand on a su que Khleo Thomas était aussi rappeur, on a changé et on l'a fait "rapper" à la fin.

M.V : On aime ce moment plein d’énergie, il était hyper enthousiaste à l’idée de faire cette collaboration avec Clovis 14 qui a écrit les paroles.

Propos recueillis par Benoit Basirico à Cannes en mai 2018

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