Mission : impossible, protocole fantôme (Michael Giacchino), un Ballet d'Espionnage

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par Sylvain Rivaud

- Publié le 14-12-2011




Michael Giacchino retrouve pour la troisième fois le réalisateur américain Brad Bird après LES INDESTRUCTIBLES en 2004 et RATATOUILLE en 2007, et retrouve par la même occasion la saga "Mission: Impossible" après le troisième épisode réalisé par J.J Abrams (en 2006), son réalisateur fétiche (qui écrit ce nouvel épisode). 

À l'écoute de ce quatrième opus de la franchise MISSION: IMPOSSIBLE, et troisième collaboration entre Brad Bird et Michael Giacchino, il semble évident qu'une complicité existe entre eux, un véritable respect des codes et des genres, et du travail bien fait. De même que Brad Bird s'approprie les clichés de la série "Mission: Impossible" et les codes du film d'espionnage dans un film sans temps mort, Michael Giacchino compose une musique rythmée et robuste, ambitieuse, qui sied parfaitement au film.

Les morceaux d'action sont d'une efficacité redoutable, Giacchino faisant ponctuellement intervenir le célèbre thème de Lalo Schifrin, avec lequel il se réjouit (notamment en le modifiant en versions indiennes et arabes pour situer l'action dans les décors exotiques de l'histoire). Rien d'original dans tout ça, mais une vraie jubilation communicative. On retrouve une utilisation des cuivres et des percussions déjà esquissées dans LES INDESTRUCTIBLES, qui était lui-même un hommage aux films d'espionnage à la James Bond ou Mission: Impossible.

Giacchino manifeste également un véritable sens du suspense, avec des scènes de tension écrites selon les règles de l'art. Ce score de Giacchino suscite parfois de la perplexité en raison de ses choix d'orchestration (excessivement massifs, peu subtils) et des notes dissonantes dont on ne sait pas très bien si elles sont le résultat d’une intention d'écriture ou d’erreurs ? Quoi qu'il en soit, même si Giacchino a du mal à faire ressortir des thèmes vraiment marquants et une structure dans ses partitions, il reste un grand professionnel qui livre ici la partition ludique que le film mérite, et vice versa.

par Sylvain Rivaud


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