James Newton Howard

James Newton Howard

Né en 1951 à Los Angeles. Vit et travaille aux USA.

Il est sans aucun doute l'un des compositeurs américains les plus inspirés du moment. Sa collaboration avec le réalisateur M. Night Shyamalan l'a amené à des sommets. Après déjà vingt ans de carrière, "JNH" a acquis une expérience inégalée dans son domaine, et touché à tous les genres cinématographiques.

• Agent :   The Gorfaine/Schwartz Agency

Ses B.O notables : Une vie cachée ( Terrence Malick , 2019) • Signes ( M. Night Shyamalan , 2002) • Le Village ( M. Night Shyamalan , 2004) • Sixième Sens ( M. Night Shyamalan , 2000) • Dinosaure ( Eric Leighton, Ralph Zondag , 2000) •

Articles / Biographies

Orchestrateur de métier, James Newton Howard eut la bonne idée de se lancer dans la musique de film voilà 20 ans. Un mot suffit pour définir son immense talent : éclectisme. Howard est en effet à l’aise dans tout type de production, pour tout style de films et de musiques.

 

Avec une grand-mère violoniste de concert, le petit James Howard se passionne très tôt pour la musique. Il commence à prendre des cours de piano dès l’âge de quatre ans. Environné par la musique classique, il passe son enfance à écouter Beethoven, Ravel et Debussy. James découvre la musique pop et le jazz à son entrée au lycée. De plus, abandonnant sa carrière de violoniste, sa grand-mère devient compositrice de chansons, et travaille notamment pour Cole Porter. Tous les genres se télescopent sur les platines du jeune homme. Elvis côtoie Led Zeppelin et les Beatles. Avec la découverte du cinéma, c’est au tour de Jerry Goldsmith, Henry Mancini et Elmer Bernstein d’entrer dans la danse. Ses influences multiples sont à l’origine de la versatilité du futur compositeur.

Il entre pour deux ans à la Music Academy of the West de Santa Barbara pour parfaire son éducation musicale. Si le piano reste son instrument de prédilection, il prend aussi des cours d’orchestration avec Marty Paich qui conduira plus tard nombre de ses scores. Après les études, James Newton Howard se lance dans la pop musique par l’intermédiaire du groupe pop local Mama Lion et c’est à cette époque qu’il se perfectionne dans le synthétiseur. Il sort même un album solo en 1974, sans grand succès. Parallèlement, l’artiste poursuit une carrière d’orchestrateur-arrangeur pour des pointures telles que Carly Simon ou Ringo Starr. A 24 ans, il rejoint Elton John pour une longue association qui trouvera son point culminant avec le superbe « Live in Australia » où le compositeur conduit l’orchestre de Melbourne de main de maître avec des arrangements à tomber par terre. Il devient alors l’un des orchestrateurs les plus prisés du milieu et collabore entre autre avec Olivia Newton-John, Eric Clapton, Randy Newman, Chicago et surtout Toto. Une collaboration fructueuse à plus d’un titre puisqu’il épousera en 1986 la fameuse Rosanna de la chanson issue de l’album « Toto 4 », l’actrice Rosanna Arquette… pour divorcer l’année suivante ! Le Maestro retrouvera régulièrement les membres du fameux groupe pour des « piges » sur ses B.O.

Sa première « vraie » expérience dans la musique de films débute en 1983 lorsque le légendaire Jerry Goldsmith l’engage pour jouer du synthé sur Twilight Zone, The Movie où il arrange la chanson titre, Nights are Forever. On lui demande tout naturellement, vu sa cote, de composer pour le cinéma son premier film : Head Office avec Danny de Vito. Suivront deux films avec sa femme du moment, 8 Million Ways To Die et Nobody’s Fool. Sa carrière est définitivement lancée.

James Newton Howard est à l’aise dans tous les styles : le western (Wyatt Earp, The Postman), l’action (The Fugitive, Outbreak), la comédie (King Ralph, Junior), le romantique (Prince of Tides, One Find Day), le drame ( Falling Down, Intersection), le dessin animé (Dinosaur, Atlantis), le thriller (The Juror, A Perfect Murder), le fantastique (Flatliners, Dreamcatcher), l’intimiste (Man in the Moon, My Girl).

Un sacré tableau de chasse encore rehaussé par sa récente collaboration avec le talentueux M. Night Shyamalan pour cinq formidables réussites : The Sixth Sense (Sixième Sens - 1999) , Unbreakable (Incassable - 2000), Signes (2002), Le Village (2004) et Lady in the Water (La Jeune Fille de l'eau, 2006). Sur le premier film, le compositeur réussit à instaurer un climat unique grâce à une musique triste et nostalgique, parfait reflet du calvaire enduré par ce jeune garçon doué de pouvoir qu’il ne désir pas. Pour Incassable, véritable film de « super-héros » déguisé, une scène retient plus particulièrement l’attention : Bruce Willis décide de tester ses pouvoirs (pourtant, lui aussi n’en veut pas !) dans un hall de gare. Peu à peu rehaussé d’une batterie, les violons reprennent et magnifient un thème déjà grandiose pour nous offrir un pur moment de grand cinéma. Réflexion sur la foi, la partition de Signes joue sur le suspense et semble consacrer définitivement une entente évidente entre les deux artistes. Mais rien ne nous avait préparé à la beauté absolue du score de The Village où le compositeur se met parfaitement au diapason d’une ambiance unique. Le tandem JNH/MNS atteint ainsi sans rougir le niveau des mythiques collaborations Williams/Spielberg, Herrmann/Hitchcock et autres Elfman/Burton. Que vont-ils nous offrir la prochaine fois ? De quoi rêver, à coup sûr !

En 2005, il se voit confier l'écriture (à boucler en cinq semaines) du King Kong de Peter Jackson, après le rejet d'Howard Shore sur la production. Le compositeur, aidé de multiples assistants et orchestrateurs, accouche pourtant d'une partition dense et inspirée, profondément émouvante.

James Newton Howard s’affirme donc, de film en film, comme l’un des compositeurs les plus brillants de sa génération. Certains n’hésitent pas à lui donner le titre envié de « relève » de la musique de films hollywoodienne, en digne successeur de Jerry Goldsmith et consors !

Christophe Olivo

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