Bilan 2012 : les TOPS 15 de la rédaction des meilleures BO de l'année !

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par la rédaction de Cinezik.org - Publié le 18-01-2013




Voici notre sélection des BO à retenir de l'année écoulée. Chaque rédacteur ayant rédigé des avis sur le site en 2012 propose son classement des musiques dans les films de l'année (disponible ou non en CD). En nombre de citations, les grands gagnants de l'année sur les seuls critères subjectifs et qualitatifs sont Howard Shore (LE HOBBIT), Marc Streitenfeld (PROMETHEUS), John Williams (WAR HORSE), Mychael Danna (LIFE OF PI), Danny Elfman (FRANKENWEENIE et DARK SHADOWS), Thomas Newman (SKYFALL), Michael Giacchino (JOHN CARTER), Christopher Young (SINISTER)... Les anglo-saxons sont visiblement les compositeurs qui passionnent le plus les béophiles. Néanmoins, quelques français (et même des chiliens, portugais ou italiens) se trouvent dans quelques-uns des TOP personnels. 

 

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(Par ordre alphabétique)

Benoit Basirico

1. TABOU (Joana Sa)
Si la réussite d'une BO tient à sa force d'évocation et à son empreinte durable dans la mémoire du spectateur, cette partition de piano est un chef d'oeuvre du genre, rappelant le "India Song" de Carlo d'Alessio. La puissance de l'épure musicale est associée à la poésie du portugais Miguel Gomes.

2. LES ADIEUX À LA REINE (Bruno Coulais)
Le tandem Jacquot / Coulais réussit une chose rare en France, le musicien et le cinéaste sculptent une véritable oeuvre commune, sans recours à la moindre musique prééxistante. Un vrai couple de cinéma. Et le plaisir d'assister à un film historique transformé par la partition en film d'horreur.

3. LES LIGNES DE WELLINGTON (Jorge Arriagada)
Le compositeur de Ruiz propose une magnifique oeuvre symphonique qui contribue à l'ampleur de cette fresque guerrière, avec un caractère feuilletonesque à l'ancienne, faisant exister des récits et des personnages palpitant et cabosés, habillés par des cordes majestueuses et délicates, teintées de mélancolie.

4. INTO THE ABYSS (Mark De Gli Antoni)
Pour ce documentaire de Werner Herzog sur des condamnés à mort aux Etats-Unis, Mark De Gli Antoni livre une partition sublime, à la fois mortifère et céleste, grave et aérienne, jamais plombant malgré le sujet.

5. L'ODYSSÉE DE PI (Michael Danna)
Grande surprise de voir le canadien, jusque là apprécié dans les modestes productions de son acolyte Atom Egoyan, exceller dans le monument de Ang Lee, avec une certaine candeur bienvenue, associée à la découverte d'un monde merveilleux, et une comptine bouleversante. Un enchantement !

6. ANNA KARENINE (Dario Marianelli)
L'italien convoque la musique russe, son folklore comme ses classiques, sans perdre l'excellence de son écriture, son raffinement, son sens mélodique et son lyrisme.
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7. REALITY (Alexandre Desplat)
Véritable caméléon, Desplat emprunte cette fois-ci le costume de Nino Rota pour son voyage en Italie, et parvient à sublimer les fantasmes du personnage avec une pointe de malice.
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8. FRANKENWEENIE (Danny Elfman)
Tout l'amour du cinéma fantastique est condensé dans le film de Tim Burton et dans la musique de son fidèle compositeur, et on s'amuse à repérer telle ou telle référence, sans perdre l'émotion du personnage. Cela faisait également longtemps que nous n'avions pas entendu un Elfman aussi ludique.
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9. KILLER JOE (Tyler Bates)
Tyler Bates se surpasse pour Friedkin, avec des ambiances bluesy en contrepoint d'une violence sournoise, avec un humour distancié, une certaine grâce dans la guitare et le melodica (Dottie's dress) contrastant avec l'ambiance poisseuse, comme étant le point de vue de la petite, et une berceuse finale renversante.
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10. HUNGER GAMES (James Newton-Howard)
Le compositeur livre une BO aussi surprenante que le film en s'éloignant des habituels blockbusters par une présence musicale soigneusement dosée (sans surcharge, laissant parfois s'exprimer les sons de la forêt) et une mise en avant des solistes au sein de la masse orchestrale, qui fait que la musique parait être la voix du personnage.

11. PROMETHEUS (Marc Streteinfeld)
Marc Streteinfeld parvient à installer une architecture thématique tout en instaurant un climat particulier, autant à l'aise dans les thèmes que dans les textures.

12. MILLENIUM (Trent Reznor)
Trent Reznor récidive avec Fincher, et radicalise son propos, aussi bien dans sa durée (BO fleuve), que dans ses choix instrumentaux : expérimentaux, épurés, bruitistes. On applaudit le musicien, mais aussi le réalisateur d'avoir permis telle audace.

13. HOLY MOTORS (Neil Hannon)
On n'a beaucoup évoqué à propos de cette BO le moment où Kylie Minogue chante sur le toit de la samaritaine, grand moment musical en effet, mais il y a aussi la partition de corde de Neil Hannon, aussi carnavalesque que le film.

14. SAVEURS DU PALAIS (Gabriel Yared)
Comme une cuisine étoilée, le compositeur français sait doser les ingrédients, avec raffinement, pour un délice auditif garanti.
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15. DAMSELS IN DISTRESS (Mark Suozzo)
La musique de Mark Suozzo est comme le film, guillerette et désuète en apparence, mais aussi mélancolique et bouleversante en arrière plan. La candeur de la partition est vivifiante.

Bonus : MILDRED PIERCE (Carter Burwell) pour la télévision (série de Todd Haynes diffusée sur France 2).

 

Quentin Billard

1. PROMETHEUS (Marc Streitenfeld)
Marc Streitenfeld s'en tire à merveille sur le film de Ridley Scott et nous livre une partition mystérieuse, dramatique, touchante, étonnamment généreuse en thèmes !
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2. JOURNEY 2 THE MYSTERIOUS ISLAND (Andrew Lockington)
Andrew Lockington renouvelle l'exploit de "Journey to the Center of the Earth" avec une nouvelle grande partition symphonique d'une richesse époustouflante, qu'il s'agisse des thèmes, des envolées chorales pour l'île ou des morceaux d'action épiques et démesurés.

3. JOHN CARTER (Michael Giacchino)
Enfin le retour du grand symphonisme hollywoodien des années 70/80, une musique épique et riche en thème écrite avec une passion évidente.
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4. RISE OF THE GUARDIANS (Alexandre Desplat)
Alexandre Desplat offre au long-métrage animé des studios DreamWorks l'un de ses meilleurs
travaux, une grande musique symphonique qui doit autant au talent d'orchestrateur du musicien qu'aux influences évidentes du « Hook » de John Williams, du symphonique classique de très haut niveau.

5. SKYFALL (Thomas Newman)
Thomas Newman succède à David Arnold sur la saga 007 et nous offre un grand score d'action dans la tradition Bondienne, qui, sans atteindre le génie d'Arnold, parvient à insuffler une vraie force aux images sans délaisser la personnalité musicale du compositeur : une vraie réussite !

6. LIFE OF PI (Michael Danna)
Peut être l'une des plus belles partitions du musicien canadien pour le cinéma, et aussi une musique d'une beauté rare, teintée de chœurs religieux, d'atmosphères spirituelles et de touches ethniques évoquant la musique indienne traditionnelle !

7. THE AMAZING SPIDER-MAN (James Horner)
James Horner est de retour avec cette grande partition symphonique remplie d'envolées
héroïques à l'ancienne et de rythmes électroniques plus modernes.

8. THE HOBBIT - AN UNEXPECTED JOURNEY (Howard Shore)
Retour aux sources pour le compositeur canadien qui renouvelle l'exploit musical de « The Fellowship of the Ring », avec le retour des thèmes bien connus et quelques nouvelles mélodies mémorables.

9. DARK SHADOWS (Danny Elfman)
Lorsque Danny Elfman retourne à l'univers des musiques gothiques pour Tim Burton, cela ne peut laisser personne indifférent, et « Dark Shadows » nous le prouve avec une force et une conviction rare !

10. SINISTER (Chris Young)
Parce qu'on connaît le goût de Christopher Young pour les expérimentations musicales les plus insolites, "Sinister" est le score parfait dans son genre, une œuvre totalement libre et déjantée à mi-chemin entre musique électroacoustique expérimentale et musique concrète.

11. WAR HORSE (John Williams)
Du grand Williams en mode symphonique classique de toute beauté !

12. BRAVE (Patrick Doyle)
Enfin une vraie grande partition symphonique pour Patrick Doyle pour Disney, une musique dynamique, généreuse et entraînante teintée de sonorités celtiques particulièrement maîtrisées !

13. THE DARK KNIGHT RISES (Hans Zimmer)
Hans Zimmer conclut la trilogie Dark Knight en beauté avec ce dernier score d'action écrit avec
une force et une conviction rare et évidente: l'impact monumental du "Bane's Theme" et ses chœurs scandés à l'unisson à l'écran résonnent encore dans l'esprit des spectateurs longtemps après la vision du film.

14. FRANKENWEENIE (Danny Elfman)
Deuxième collaboration d'Elfman à un Tim Burton cette année, et deuxième réussite pour Elfman, qui renoue avec l'atmosphère gothique de "Dark Shadows" mais pour un résultat beaucoup plus nuancé et poétique, avec un thème intime d'une grande délicatesse typique du compositeur.

15. WRECK-IT-RALPH (Henry Jackman)
Henry Jackman concrétise là un pur fantasme de geek : ressusciter l'esthétique des musiques de jeux-vidéo d'arcade eighties de Nintendo et Sega, dans une atmosphère symphonique colorée, énergique et maîtrisée, un pur régal et une très jolie surprise !


Camille Brunel

1. TABOU (Joana Sà, "Variaçoes pindericas sobre a insensatez")
Le morceau de piano solo qui ouvre et clôt "Tabou" contribue pour beaucoup à la sensation recherchée par Miguel Gomes d'avoir retrouvé le Paradis.
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2. SKYFALL (Thomas Newman)
Le mélange de tristesse et de beauté cher aux compositions de Newman fait des merveilles au contact des relents virils du thème de James Bond.
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3. DARK KNIGHT RISES (Hans Zimmer)
Zimmer poursuit ses recherches minimalistes en se rapprochant d'une techno tragique et violente pour le personnage de Bane. (Lire son avis sur Cinezik)
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4. HOLY MOTORS (Neil Hannon, "Who were we" chantée par Kylie Minogue)
A l'intérieur de la Samaritaine déserte, la chanson suggère au spectateur que les regrets, parfois, sont aussi délicieux.
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5. MILLENIUM (Trent Reznor, "Immigrant Song")
Le Remix furieux de Led Zeppelin pour le générique d'ouverture est ce que l'on retient le plus du thriller de Fincher.
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6. FRANKENWEENIE (Danny Elfman, "Disney Logo")
Les premières secondes de Frankenweenie sont aussi les plus grisantes, lorsque Elfman fait s'abattre sur le château Disney orgue et foudre gothiques.
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7. JOHN CARTER (Michael Giacchino, "Gravity of the Situation")
Dans la grande débâcle qu'aura été John Carter, un moment de grâce, dû aux accents forains amusés des violons de Giacchino.
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8. L'ODYSSÉE DE PI (Mychael Danna, "Pi's Lullaby")
A la base de la splendeur qu'est L'Odyssée de Pi, une berceuse parfaite, mélange de mélodies hindoues et d'autres plus universelles.
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9. MOONRISE KINGDOM (François Hardy, "Le temps de l'amour")
Chez Wes Anderson, le français redevient une langue étrangère, et l'on savoure d'autant plus cet ancien tube qu'on imagine que les jeunes hédonistes de Moonrise Kingdom n'en comprennent pas forcément les paroles.
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10. SPRING BREAKERS (Skrillex, "Scary monsters and nice sprites")
Séquence d'ouverture de Spring Breakers, vu à Venise, prévu pour mars 2013. Un morceau qui tape, excite et enivre, exactement comme le film à venir.
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11. PROJET X (Kid Cudi, "Pursuit of Happiness")
Plus léger que celui de Spring Breakers, l'hymne de Projet X se contente de plonger le spectateur au milieu de l'orgie, et de lui maintenir la tête appuyée dedans.
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12. WAR HORSE (John Williams, "War Horse")
John Williams reste le maître, même quand il ne se force pas ; ici, l'un des plus beaux morceaux pour flûte traversière entendus au cinéma depuis longtemps.
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13. PERFECT SENSE (Max Richter)
Connu pour avoir composé la musique de la sublime scène du rêve de "Shutter Island", Richter revient avec une partition complète, au son unique, toujours. Le nouveau Philip Glass.
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14. TED (Walter Murphy)
Chose assez rare pour être remarquée, une comédie soigne sa partition musicale, quelque part entre John Williams et Howard Shore.
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15. THE HOBBIT (Howard Shore, "Misty Mountains")
Howard Shore n'invente rien à l'exception de ce thème, épuisé au cours du film à force de rediffusions. La première fois qu'on l'entend, cela dit, son effet est indéniable.
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+ bonus : une petite comptine dans BABY-SITTER MALGRÉ LUI (Jeff McIlwain et David Wingo) :
Extrait Youtube


Charlotte Dematte

1. MOONRISE KINGDOM (Alexandre Desplat)
Une musique au service de la vision poético-burlesque de l'enfance déployée dans cette fable par Wes Anderson et un exercice de style sur le modèle du britannique Benjamin Britten (titre notable du générique de fin décortiquant l'instrumentation orchestrale).

2. SINISTER (Christopher Young)
Un manifeste musical moderne de la peur.
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3. ARGO (Alexandre Desplat)
Le métissage maîtrisé de l'Orient et de la modernité contemporaine, douce ouverture sur la trame du conflit mis en scène (instruments et voix traditionnels, voix variées et rythmiques, nappes de cordes et électro, etc., "Hotel Messages" sur une base de chuchotements ; "The Mission" - cordes sur cuivres ; et surtout "Cleared Iranian Airspace").

4. LES BÊTES DU SUD SAUVAGE (Dan Romer, Benh Zeitlin)
Ou la rencontre contemplative du Bayou, immersion dans une Amérique retranchée du reste du monde à travers diverses couleurs. D'un côté la nature même, sentimentale (cordes, dans toute leur étendue et nuances, cuivres, vibraphone, piano : "La Danse de Mardi Gras"), de l'autre la simplicité d'un autre temps (fiddle, banjo, rythmique, chant « à tue-tête » : "Until the Water Goes Down", mais surtout "The Survivors" et "Once There Was a Hushpuppy").

5. DARK SHADOWS (Danny Elfman)
Pour cette nouvelle collaboration avec son réalisateur de prédilection, le compositeur s'éloigne de ce qu'il a l'habitude de faire, nous donnant à entendre une B.O. organisée essentiellement autour de motifs (sur quelques notes, présages de la malédiction à venir) plutôt que thématique, et évoquant au mieux les années 70 et les forces occultes en présence (par la principale flûte « hypnotique » et les sinueux appels féminins ("Resurrection"), par ailleurs toujours sombre mais plus ambiante.

6. LES ENFANTS LOUPS, AME & YUKI (Takagi Masakatsu)
Pour le côté plaisant de la musique de manga en général, qui plus est portée ici par un autre que Joe Hisaishi, dont ressort une BO où nos repères se trouvent certes déplacés par une écriture traditionnelle appuyée prenant le pas sur l'autre pendant du Classique mais où s'imposent l'apaisement mélancolique typique du genre (petits effectifs de cordes avec chant, pour diverses pièces et ballades dont le maîtrisé "Home After Rain" et "Rainbow" (à la petite voix de femme « fausse ») et nouveaux schémas (l'inclassable "Kito Kito (Dance of Your Nature)" et le moderne "A Boy and a Mountain").

7. PROMETHEUS (Marc Streitenfeld)
BO de grande envergure pour un projet S.F. à gros moyens, la dernière fantaisie de Ridley Scott laisse le champ libre aux trames graves autant qu'à la subtilité distillées dans le précédent Robin des Bois (2010) en amenant aussi la musique à une ascension cordes-vocal, dans une écriture expérimentale et puissante (rythmique et cuivres).

8. THE AMAZING SPIDER MAN (James Horner)
Pour une approche de l'univers des Super-Héros par James Horner (avec ses résonances et arpèges vocaux, ses marches, ses cuivres et cors, également sa nouvelle palette « électro » - rythmique-voix sur sons), dans la suspension mais aussi l'humour, l'inquiétant, le flamboyant ("Lizard at School"), l'attendu très héroïque ("Saving New York", pour ses élans dans le « thème »), le sentimental, enfin le patriotique.

9. ASSOCIÉS CONTRE LE CRIME (Reinhardt Wagner)
Nouvelle illustration du compositeur pour le 3ème épisode des aventures du couple de détectives du dimanche, pour une ambiance toujours plus policière et British, soignée, dans la veine rétro de l'œuvre de la reine de l'intrigue, Agatha Christie.

10. CHEVAL DE GUERRE (John Williams)
Autre pierre du vétéran Steven Spielberg, cette histoire donne à son comparse de toujours l'occasion de nous livrer une partition écrite et intelligente, même si l'on peut regretter que l'ensemble ne serve le style devenu propre au compositeur qu'en des accents ramassés, passant par différents genres : calme et léger, plongé dans la nature, patriotique et positif, sentimental ("The Death of Topthorn"), fougueux (le notable et cuivrique "Pulling the cannon"), « contemporain » (la marche "The Homecoming").

11. HOBBIT - UN VOYAGE INATTENDU (Howard Shore)
Pour cette suite donnée à la trilogie centrée sur la Communauté de l'Anneau, la magie du compositeur continue elle aussi d'opérer, à travers un nouveau canevas intégrant sur le modèle à l'image les titres phares de la première épopée.

12 . COSMOPOLIS (Howard Shore, Metric)
Avec cette B.O., Howard Shore, allié cette fois et pour l'occasion à un groupe, sort de ses sentiers habituels, optant pour une musique électro discrète (presque « ambiante ») et aérienne, collant à l'esthétique froide du projet.

13. LES SAPHIRS (Cezary Skubiszewski)
Pour la BO. Soul-Country portée par le groupe formé à l'écran, et essentiellement la jeune Jessica Mauboy, ré-édition de l'énergie Motown sous l'angle aborigène australien ("Ngarra Burra Ferra", a capella).

14. 7 JOURS À LA HAVANE (Descemer Bueno, Kelvis Ochoa, Xavi Turull et artistes divers)
Un condensé de salsa traditionnelle et moderne, aux couleurs chaudes de la Havane (piano aux interventions caractéristiques, sections rythmiques et cuivres, guitares, voix...).

15. SKYFALL (Thomas Newman)
Musique électro et grandeur musclée liée à la saga, autour du jeu habituel d'adaptation du « folklore » des lieux visités, dans un volet permettant là un parcours plus noir du thème mortuaire.


Sylvain Rivaud

1. WAR HORSE (John Williams)
Une score flamboyant aux orchestrations inspirées par Vaughan-Williams et aux solos de flûtes et de pianos déchirants qui ont un goût de chant du Cygne de la plus belle collaboration réalisateur/compositeur au cinéma. Que l'on espère malgré tout encore longue et vivace.
"No Man's Land"
"Remembering Emilie and Finale"

2. BRAVE (Patrick Doyle)
L'écossais s'inspire de ses contrées natales dans un score inspiré, mouvementé et magique, qui fait la part belle aux jolies mélodies et aux chansons, sans tomber dans la mièvrerie.
"Noble Maiden Fair Song"
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3. PARANORMAN (Jon Brion)
L'américain redessine la musique de film d'animation avec des ballades mélancoliques et des morceaux d'action très ambitieux qui soufflent comme un vent d'air frais dans le genre.
"Norman's Walk"

4. TED (Walter Murphy)
Ce vétéran new yorkais a l'habitude de se tenir éloigné d'Hollywood, mais quand il écrit pour le cinéma, c'est du lourd. De la grande musique de comédie comme on n'en fait plus.
"The Car Chase"

5. PROMETHEUS + THE GREY (Marc Streitenfeld)
Le collaborateur de Ridley Scott signe des scores de plus en plus complexes, riches en sonorités étonnantes et touchantes, même si on peine encore à trouver du style. Ca viendra.
"David" (Prometheus)
"Alpha" (The Grey)

6. KILL LIST (Jim Williams)
Le compositeur de Ben Weathley signe un score de haute volée, inspiré et sur le fil, qui mélange les genres, à l'image de l'ovni cinématographie de son cinéaste. Savoureux.

7. THE HOBBIT (Howard Shore)
Le canadien ne réinvente rien mais sait exploiter divinement son nouveau thème ("Misty Mountains") avec des morceaux qui ont tout du genre épique. C'est devenu rare : on prend.
"The World is Ahead"
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8. DARK SHADOWS (Danny Elfman + chansons)
Elfman retrouve une grande forme dans ce pastiche gothique jubilatoire, tandis que Tim Burton nous gratifie de chansons rock 70's soigneusement choisies. Epique et rock.
"Prologue" 
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9. JOHN CARTER OF MARS (Michael Giacchino)
Giacchino ne s'est jamais autant approché de Star Wars. C'est délicieusement vintage, hors mode, et pourtant malgré un bon décollage, ça stagne un peu. Pas assez fou, peut-être ?
"The Fight for Helium"

10. SINISTER (Christopher Young)
Le maître de l'angoisse signe une partition qui brouille les frontières entre musique d'horreur, sound design et musique concrète, soit tout ce que Young sait faire mieux que quiconque.
"Portrait of Mr. Boogie"

11. JANE EYRE (Dario Marianelli)
L'italien oscarisé pour Atonement en 2007 retrouve son genre de prédilection (le mélo mélancolique) avec des violons éthérés, pour ce film intense.
"The Call Within"

12. LES MONDES DE RALPH (Henry Jackman)
Partition ludique et vidéo-ludique qui mêle sonorités électroniques 80's et grand orchestre pour accoucher d'un score melting-pot jubilatoire et décomplexé. La sucrerie de 2012.
"Sugar Rush Showdown"

13. REALITY (Alexandre Desplat)
Malgré sa surproduction, le français parvient à signer une partition délicate et magique pour cette comédie italienne de Matteo Garrone, dans laquelle plane le spectre de Nino Rota.
"Reality" (reprise)

14. DANS LA MAISON (Philippe Rombi)
Rombi et Ozon toujours en osmose. Un score un peu répétitif mais redoutable sur l'écran.
"Dans la maison"

15. SNOW WHITE & THE HUNTSMAN (James Newton Howard)
Pas très inspiré cette année JNH à l'exception de quelques fulgurances sur ce film de fantasy plutôt honnête.
"Snow White"

Mention spéciale : FOR GREATER GLORY (James Horner, film non sorti en salles)
James Horner a signé en 2012 la partition de OR NOIR avec quelques fulgurances, mais sans grand génie. Cette nouveauté renoue avec son inspiration de la période "Braveheart". C'est classique, mais c'est beau.

 

 

 

par la rédaction de Cinezik.org

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