Eric Demarsan retrouve une seconde fois Jean-Pierre Mocky après "L'Ombre d'une chance" (1974), avant de le retrouver sur "Le Roi des bricoleurs" (1977), "Vidange" (1998), "Tout est calme" (2000), "La candide madame Duff" (2000), et "La bête de miséricorde" (2001). Sur la proposition du cinéaste, le compositeur choisit d'écrire son thème avec le timbre loufoque d'une scie musicale, instrument constitué d'une lame d'acier qui vibre par le frottement d'un archet. Cette sonorité perçante est aussi grinçante que l'humour corrosif de Mocky. La scie est ainsi au coeur du thème central, revenant à maintes reprises pour dessiner les contours d'un univers sarcastique. Pour compléter la partition, Demarsan invite un orgue de manège et une harpe, ce qui instaure une ambiance de fête foraine qui n'est pas sans rappeler "Les Yeux sans visages" (Maurice Jarre) d'un certain Georges Franju, réalisateur qui a révélé Mocky avec "La Tête contre les murs".
[© Texte : Cinezik] •
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