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Charles

Charles Humenry

Interview / Interview B.O : Charles Humenry, “Lucky Lu” de Lloyd Lee Choi

Charles Humenry retrouve Lloyd Lee Choi après leur collaboration sur le court-métrage "Closing Dynasty" (2023), pour la musique de ce drame américano-canadien qui relate les déboires de Lu Jia Cheng (Chang Chen), un immigré chinois livreur à vélo à New York, dont l'existence précaire bascule lorsque son unique gagne-pain, son vélo électrique, lui est dérobé. Cette crise survient alors que sa femme et sa fille, qu'il n'a pas vues depuis des années, arrivent d'Asie pour le rejoindre. S'engage une course désespérée de 48 heures, principalement dans Chinatown, pour récupérer son bien. La musique élégante et gracieuse de cordes et clarinette cherche à témoigner d'une certaine bonté, évitant habilement le pathos, en contraste avec le contexte, en mettant en lumière l'expérience immigrante de manière émotionnellement honnête, et tisse un lien avec les sons de la ville, dans une approche minimaliste et texturée.

Clovis

Clovis Schneider

Interview / Interview B.O : Clovis Schneider, “La Vie après Siham” de Namir Abdel Messeeh

Clovis Schneider signe la musique du documentaire franco-égyptien de Namir Abdel Messeeh qui retrace le parcours personnel du réalisateur qui, suite au décès de sa mère, Siham, explore son histoire familiale entre l'Égypte et la France. Namir enquête sur son histoire familiale entre l’Égypte et la France. Avec le cinéma de Youssef Chahine comme compagnon de route, cette histoire d’exil et d’amour se dessine est illustrée par un piano en ostinato sur un rythme allant de l'avant, contrastant le deuil pa run ton cocasse. Dans cette quête à la première personne où la caméra devient un personnage à part entière dans ce récit, la partition contribue à marquer une dérision salvatrice et une distance sur l'intime. 

Pierre

Pierre Desprats

Interview / Interview B.O : Pierre Desprats, “La Danse des Renards” de Valery Carnoy

Pierre Desprats ("Les Garçons Sauvages") signe la musique du premier film de Valéry Carnoy, qui nous plonge dans un internat sportif où le jeune boxeur prodige Camille (Samuel Kircher) se prépare pour une compétition majeure mais voit son destin basculer après un accident. En proie à des crises d'angoisse, il remet en question sa carrière. Il s'échappe dans une forêt qui prend une dimension presque magique, issue du royaume de l'enfance. La musique propose de soutenir la résilience, illustrant l'esprit de compétition, le sentiment mêlé de gagner et de perdre, tout en exprimant des sentiments enfouis que la virilité de ce monde masculin tait. À travers une approche sensorielle et texturale, à l'image de son travail sur "Olga" d'Élie Grappe (2021, autre récit sportif dans le monde de l'athlétisme), où il matérialisait musicalement les sensations physiques, le compositeur traduit l'intériorité complexe de Camille et son récit initiatique à travers les timbres numériques (synthétiseur Osmose) et acoustiques (viole de gambe, vielle à roue, sa propre voix samplée).

Clémence

Clémence Ducreux

Interview / Interview B.O : Clémence Ducreux, “Classe moyenne” de Antony Cordier

Clémence Ducreux signe la musique de la comédie satirique d'Antony Cordier qui relate comment Mehdi (Sami Outalbali), issu d'un milieu modeste, invité pour l'été dans la somptueuse villa de ses beaux-parents (Laurent Lafitte, Elodie Bouchez), voit un conflit éclater entre la famille de sa fiancée (Noé Abita) et le couple de gardiens (Laure Calamy, Ramzy Bédia), pensant pouvoir apaiser la situation, il la voit s'envenimer. La partition joue sur la confrontation de deux mondes, à travers un piano utilisé sous forme de fugue pour exprimer à la fois le burlesque, le comique, et l'élégance bourgeoise, complété par des titres électro qui s'immiscent dans le récit de manière inattendue et marquante. Plutôt que de soutenir les tensions et le malaise croissant, la musique cherche l'ironie.

Emile

Emile Sornin

Interview / Interview B.O : Emile Sornin, “L'Engloutie” de Louise Hémon

Émile Sornin (connu pour son projet Forever Pavot et, au cinéma, pour “Simple comme Sylvain”) signe la musique du drame historique français de Louise Hémon. Ce film nous transporte en 1899 à Soudain, un hameau isolé et encerclé par la neige dans les Hautes-Alpes. C'est dans ce décor austère qu'arrive Aimée (Galatea Bellugi), une jeune institutrice laïque et républicaine. Sa présence va catalyser les événements du récit, la confrontant aux croyances obscures de la communauté et à des phénomènes irrationnels. La partition façonne l'environnement hostile et les états psychologiques des personnages. Elle s'appuie sur un alliage d'éléments sonores traditionnels et d'une sensibilité contemporaine pour créer des atmosphères spectrales et hantées. Celles-ci, empreintes de résonances folkloriques et d'une forte étrangeté, sont obtenues grâce à des sonorités singulières (boîte à bourdon, flûte, Ondes Martenot) qui évoquent l'isolement, l'austérité et une tension psychologique. 

Delphine

Delphine Malaussena

Interview / Interview B.O : Delphine Malaussena, “Le Roi Soleil” de Vincent Maël Cardona

Delphine Malaussena ("Chien de la casse", "Hiver à Sokcho") signe la musique du thriller de Vincent Maël Cardona ("Les Magnétiques") qui relate l'histoire d'un homme qui décède dans un bar-PMU à Versailles, "Le Roi Soleil", laissant derrière lui un ticket de loto gagnant de plusieurs millions d'euros. Les témoins du drame (Pio Marmaï, Lucie Zhang, Sofiane Zermani) se retrouvent alors face à un dilemme moral : s'arranger avec la réalité et leur conscience pour empocher l'argent. La partition propose des arpèges de piano, aussi volatiles que l'indécision des protagonistes liés par le même sort, tissant ainsi le fil des liens qui les unissent. 

ROB

ROB (Robin Coudert)

Interview / Interview B.O : ROB, “Vie privée” de Rebecca Zlotowski

Rob (Robin Coudert) retrouve Rebecca Zlotowski après "Belle épine" (2010), "Grand Central" (2013), "Planétarium" (2016), la série "Les Sauvages" (2019) et "Les Enfants des autres" (2022) pour ce thriller psychologique français qui relate l'enquête de Lilian Steiner (Jodie Foster), une psychiatre américaine renommée exerçant à Paris, sur le décès suspect d'une de ses patientes, Paula Cohen-Solal (Virginie Efira), qu'elle soupçonne d'avoir été assassinée. La partition, qui utilise notamment la batterie, la contrebasse, la flûte et des percussions, évolue d'une ambiance de comédie, de filature, d'espionnage vers un thriller psychologique plus sombre, avec des évocations ironiques de flamenco (castagnettes) et de boléro (accélération du motif), soulignant avec drôlerie la psychologie du personnage principal et la représentation de sa psyché.

Nicolas

Nicolas Becker

Interview / Interview B.O : Nicolas Becker & Momoko Seto, le compositeur/sound designer et la réalisatrice des “Planètes”.

Nicolas Becker ("Sound of Metal") et Quentin Sirjacq ("Les Beaux Jours") signent la musique du film d'animation franco-belge de Momoko Seto, une épopée singulière dans laquelle quatre graines de pissenlit, uniques rescapées d'une série d'explosions nucléaires qui ont anéanti la Terre, échouent sur une planète inconnue et se lancent dans une quête désespérée pour trouver un sol propice à la survie de leur espèce. L'absence totale de dialogues et de voix off confère à la musique et au design sonore un rôle prépondérant, devenant les véritables langages du film, traduisant la majesté et la fragilité du monde naturel, sans se priver d'oser la caractérisation de ces "personnages", se substituant même à leur parole. La collaboration entre le designer sonore et le compositeur promet une alchimie unique, où les enregistrements de terrain de Becker (vent, eau, vibrations du sol) et ses textures sonores s'intègrent aux compositions plus structurées de Sirjacq (piano, synthétiseurs, percussions accordées).

Amine

Amine Bouhafa

Interview / Interview B.O : Amine Bouhafa, et la monteuse Géraldine Mangenot, pour “La Petite Dernière” de Hafsia Herzi (Prix d’interprétation féminine, Queer Palm 2025)

Amine Bouhafa ("Timbuktu", "Les Filles d'Olfa") signe la musique du troisième long-métrage de Hafsia Herzi. L'actrice devenue réalisatrice avait précédemment collaboré avec Nousdeuxtheband pour "Tu mérites un amour" (2019) et Rémi Durel pour "La Cour" (2022) et "Bonne Mère" (2021). Adapté du roman éponyme de Fatima Daas, le film retrace le parcours de Fatima (Nadia Melliti), une jeune femme de 17 ans issue de la banlieue qui, en intégrant une faculté de philosophie à Paris, se trouve confrontée à un univers nouveau. Ce déracinement l'amène à une profonde introspection sur son identité, sa foi, ses désirs naissants pour les femmes et son émancipation vis-à-vis des traditions familiales. La partition se caractérise par un traitement chambriste des cordes, avec une voix comme un souffle, et une guitare, illustrant l'éclosion d'un désir et l'amorce d'une romance. Les notes rythmées marque la progression du sentiment, non sans heurts, jusqu'à un piano final qui marque un apaisement, une paix avec soi-même. 

Valentin

Valentin Hadjadj

Interview / Interview B.O : Valentin Hadjadj, “Promis le ciel” de Erige Sehiri

Valentin Hadjadj, connu pour sa sensibilité musicale à fleur de peau dans "Girl" (2018) et "Close" (2022), signe la musique du film dramatique franco-tuniso-qatari d'Erige Sehiri (qui avait auparavant fait appel à Omar Aloulou pour "La Voie normale" et à Amine Bouhafa pour "Sous les figues") relatant l'histoire de Marie (Aïssa Maïga), pasteure ivoirienne et ancienne journaliste vivant à Tunis. Elle héberge Naney (Déborah Lobe Naney), une jeune mère en quête d'un avenir meilleur, et Jolie (Laetitia Ky), une étudiante déterminée. Leur quotidien est bouleversé lorsqu'elles recueillent Kenza (Estelle Kenza Dogbo), une fillette de 4 ans rescapée d'un naufrage. Elles forment ainsi une famille recomposée, tendre mais intranquille, dans un climat social de plus en plus préoccupant. La partition, caractérisée par la présence intermittente du violoncelle comme fil conducteur émotionnel et le timbre du oud pour le contexte culturel, instaure un hors-champ sensible.

Florencia

Florencia Di Concilio

Interview / Interview B.O : Florencia Di Concilio, “Le Mysterieux Regard du Flamant Rose

Florencia Di Concilio (connue pour "Les Cinq Diables" de Léa Mysius ou "Calamity" de Rémi Chayé) signe la musique du premier long métrage chilien de Diego Céspedes. Ce film, dont l'action se déroule au début des années 1980, relate l'histoire de la jeune Lidia (Tamara Cortés) grandissant au sein d'une famille queer aimante et marginale dans un village chilien isolé. La partition mêle la guitare, les percussions, la trompette et le sifflement tout en illustrant subtilement l’atmosphère éthérée et étrange du film. 

Rémi

Rémi Boubal

Interview / Interview B.O : Rémi Boubal, “Renoir” de Chie Hayakawa

Rémi Boubal retrouve la réalisatrice Chie Hayakawa après "Plan 75" (2022) pour ce drame japonais qui se déroule à Tokyo en 1987, où Fuki, une jeune fille de onze ans est confrontée à la maladie incurable de son père et au stress de sa mère, qui doit jongler entre les soins à son mari et son travail. Livrée à elle-même et dotée d'une imagination foisonnante, Fuki développe une fascination pour la télépathie et se réfugie dans son propre monde fantasmatique, cherchant à entrer en contact avec les vivants, les morts, et avec elle-même. La partition cherche à traduire le monde intérieur de Fuki, son innocence et son imagination, contrastant avec la dureté du récit (maladie, deuil). Subtilement mélodieuse, la musique reflète l'innocence enfantine à travers des sonorités tels que piano, vents (tuba, euphonium, clarinettes, saxophone), harpe, violon et vibraphone, prolongeant le monde onirique.

Olivier

Olivier Marguerit

Interview / Interview B.O : Olivier Marguerit, “Dossier 137” de Dominik Moll.

Olivier Marguerit retrouve Dominik Moll pour un film policier après "La Nuit du 12". Il y affirme sa volonté de s'éloigner des stéréotypes du genre en privilégiant des mélodies mentales, émotives et répétitives. La musique emploie des textures pour maintenir une tension souterraine et unifier les différents plans d'une narration axée sur la parole et l'interprétation des images. L'intrigue se déroule dans le cadre d'une enquête de l'IGPN menée par Stéphanie (Léa Drucker) sur le cas de Guillaume, un jeune homme gravement blessé par un tir de LBD lors des manifestations des Gilets jaunes en décembre 2018. Pour ce sujet traitant des violences policières, la musique maintient une forme d'ambiguïté, traduit la tension latente et le poids de l'enquête sur le personnage. Un ostinato d'orgue, de nature obsessionnelle et au style dépouillé, évite le mélodrame tout en soulignant cette atmosphère.

Emma

Emma Kélalèche

Interview / Interview B.O : Emma Kélalèche, compositrice lauréate du Prix Cinezik (OST Challenge 2025)

Nous vous présentons la jeune compositrice Emma Kélalèche, encore étudiante au Conservatoire de Lyon, à l'occasion du prix Cinezik qui lui a été attribué lors du concours OST Challenge 2025. Celui-ci s'est tenu le 6 février 2025 à l'Opéra de Clermont-Ferrand dans le cadre du Festival International du Court Métrage. Elle est également lauréate du prix Animation, remis par le jury présidé par le compositeur Amine Bouhafa, qui comprenait aussi le compositeur Erwann Chandon, Gaëlle Rodeville, déléguée général du Festival Music & Cinéma de Marseille, ainsi qu'un représentant des éditions Music Box Publishing, Thierry Durepaire. Il s'agissait pour les candidats sélectionnés dans les catégories fiction, animation, expérimental et scénario, de proposer une composition originale pour un court-métrage unique dans chaque catégorie. Emma Kélalèche a donc choisi l'animation. Voici cet échange permettant de mieux connaître ce talent émergent. 

Eliott

Eliott Delafosse

Interview / Interview B.O : Eliott Delafosse, “Le jeune Sofiane” de Fabien Ara (Prix Cinezik au Festival Music & Cinéma de Marseille)

Le compositeur Eliott Delafosse a été récompensé par le prix Cinezik au dernier Festival Music & Cinéma de Marseille, ainsi que par le prix du public, pour le court-métrage “Le jeune Sofiane” de Fabien Ara. Avant de parler de ce projet, évoquons son parcours hybride à travers des expériences variées allant des musiques électroniques et acoustiques, le théâtre, la danse, l’installation et la performance jusqu’au cinéma...

Rémi

Rémi Boubal

Interview / Interview B.O : Rémi Boubal et César Díaz, un thriller intime au Mexique (“Mexico 86”)

Rémi Boubal retrouve le réalisateur César Díaz après "Nuestras Madres" (2019) pour le drame franco-belge “Mexico 86” (au cinéma le 23 avril 2025) qui relate le dilemme de Maria (Bérénice Bejo), une militante révolutionnaire guatémaltèque exilée à Mexico en 1986, partagée entre son engagement politique et son rôle de mère auprès de son fils Marco (Matheo Labbe). Comme la mise en scène, la musique privilégie la sobriété. Elle utilise des percussions pour maintenir la tension du thriller, bien que de nombreuses scènes d'action s'en dispensent. Le violoncelle accompagne les émotions liées à la relation mère-fils, sans tomber dans le mélo. Sans traiter musicalement la situation géographique de manière explicite, la partition s'ancre essentiellement dans la perspective intime du personnage féminin, traduisant son exil et sa peur quotidienne par une tension persistante.

Alexei

Alexei Aigui

Interview / Interview B.O : Alexei Aigui, une musique de lutte (Ernest Cole, Photographe, de Raoul Peck)

Alexei Aigui retrouve Raoul Peck, notamment après leurs collaborations sur « Je ne suis pas votre nègre » et « Le Jeune Karl Marx », pour le documentaire “Ernest Cole, Photographe” (au cinéma le 25 décembre 2024), dressant le portrait d'Ernest Cole (1940-1990), premier photographe noir freelance d’Afrique du Sud à témoigner de l’intérieur de l’apartheid. L'histoire du pays est relatée à travers ses photographies et son témoignage en voix off. La musique originale se déploie autour de deux thèmes : l'un, d'inspiration classique, dépeint un mouvement lancinant où le violon solo et les percussions se conjuguent pour exprimer à la fois la plainte et la lutte ; l'autre, un air de jazz évoquant l'univers de Miles Davis, est porté par la trompette. Le compositeur était invité au Festival Music & Cinéma de Marseille pour une rencontre après la projection du film.

Clovis

Clovis Schneider

Interview / Interview B.O : Clovis Schneider, entre les chansons de la comédie musicale et l’intime (Dans la cuisine des Nguyen)

Clovis Schneider et la DJ et chanteuse pop vietnamienne Thuy-Nhân Dao composent la musique de la comédie musicale, "Dans la cuisine des Nguyen" (en salles le 5 mars 2025), premier long métrage de Stéphane Ly-Cuong. Ce film raconte l'histoire d'une jeune femme d'origine vietnamienne, Yvonne, qui rêve de percer dans la comédie musicale, tandis que sa mère tient un restaurant. Les moments musicaux apparaissent sous différentes formes : des numéros de danse, des auditions, des scènes en coulisses dévoilant l'envers du décor de la production d'une comédie musicale, ou encore la projection d'un imaginaire à travers des flashs oniriques ou des visualisations de ses rêves de gloire. Le film tourne en dérision la représentation exotique du genre musical, ainsi que les origines asiatiques du personnage. Cet humour se retrouve aussi bien dans les dialogues que dans les chansons. Les passages instrumentaux soutiennent les moments d'intimité et d'émotion. Le compositeur était invité au Festival Music & Cinéma de Marseille pour une rencontre après la projection du film.

Laetitia

Laetitia Pansanel-Garric

Interview / Interview B.O : Laetitia Pansanel-Garric, la jeunesse de Frida Kahlo (Hola Frida)

Laetitia Pansanel-Garric signe la musique du film d'animation d'André Kadi et Karine Vézin, au cinéma le 12 février 2025, qui relate l'enfance de la peintre Frida Kahlo, partagée entre l'innocence inhérente à l'enfance, son aspiration artistique et la maladie qui la ronge de l'intérieur. La partition est tiraillée, comme le personnage, entre diverses humeurs. Elle est un fil conducteur émotionnel, reflétant ses différentes facettes. Les sonorités cuivrées dessinent aussi le cadre géographique des rues animées de Coyoacán au Mexique. Et pour l'ouverture et la clôture, elle compose une chanson originale interprétée par Olivia Ruiz, qui prête sa voix à l'artiste adulte. La compositrice était invitée au Festival Music & Cinéma de Marseille pour une rencontre après la projection du film.

Delphine

Delphine Malaussena

Interview / Interview B.O : Delphine Malaussena & Hélène Merlin (Cassandre)

Delphine Malaussena signe la musique de “Cassandre”, à l’affiche le 2 avril 2025, premier film d'Hélène Merlin qui relate le processus psychologique de Cassandre (Billie Blain), 14 ans, victime des abus de son frère (Florian Lesieur) au sein du petit manoir familial où elle vit à la campagne avec ses parents (Zabou Breitman, Eric Ruf). La partition illustre ce cheminement, révélant les mécanismes de la violence de manière à la fois limpide et secrète (par des notes troubles soutenant une tension, ne se privant pas de moments de suspense et d'émotion, permettant de faire émerger les sentiments non exprimés par les dialogues). Une écriture baroque représente le contexte familial ordonné avec une figure paternelle autoritaire. Un thème chanté à deux voix, baryton et soprano, symbolise la libération de la parole et la réconciliation possible entre le masculin et le féminin. 

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