Avant sa collaboration avec Trent Reznor et Atticus Ross (de "The Social Network" à "Mank"), le cinéaste David Fincher a fait appel sur ce huis-clos une dernière fois à Howard Shore après "Seven" (1995) et "The Game" (1997). Voici le point de vue de Thibault Vicq sur cette partition.
LA GRANDE ILLUSION est la première musique complète de Joseph Kosma sur un film de Jean Renoir, leur précédente collaboration sur LE CRIME DE MONSIEUR LANGE n’ayant donné naissance qu’à une chanson. Voici le point de vue de Thibault Vicq sur cette partition.
Première collaboration du compositeur John Williams pour le cinéaste Chris Columbus, qu’il retrouvera ensuite sur la suite de la saga puis plus tard sur "Harry Potter". Voici l'analyse musicale, en vidéo et par écrit, de Martin Mavilla.
"Batman, le défi", sorti en 1992, marque la cinquième collaboration entre Tim Burton et Danny Elfman après "Pee Wee" (1987), "Beetlejuice" (1988), "Batman" (1989) et "Edward aux Mains d'Argent" (1991). Dans cet épisode de la saga, Batman affronte le Pingouin et Catwoman. Voici l'analyse musicale, en vidéo et par écrit, de Martin Mavilla.
En 2007, Sébastien Tellier avait déjà composé la bande originale de NARCO (2004) et SebastiAn allait s’atteler à celle de NOTRE JOUR VIENDRA (2010). Les deux artistes rejoignent la seule et même personne que sont Mr.Oizo (artiste électro avec deux albums à son actif) et Quentin Dupieux (le réalisateur) pour son premier long-métrage de cinéma.
C’est deux ans après son premier album que l’auteure-compositrice-interprète Émilie Simon se voit entrer dans l’univers de la bande originale avec LA MARCHE DE L’EMPEREUR. Avec ce travail singulier plein de fantaisie et de mélancolie, elle reçoit une Victoire de la musique et récolte une nomination aux César en 2006. Le documentaire de Luc Jacquet lui donne l’inspiration d’une musique électro-pop mixant des sons similaires à ceux du film.
Les amateurs d’électro sont bien sûr familiers du nom de Thomas Bangalter, l’un des deux membres de Daft Punk. Il signe sa première bande originale avec IRRÉVERSIBLE pour le réalisateur Gaspar Noé, qu’il retrouvera sur ENTER THE VOID (sound design) en 2010.
Si Cliff Martinez est connu pour sa collaboration fructueuse avec Steven Soderbergh, son travail avec le cinéaste danois Nicolas Winding Refn l’entraîne, après DRIVE (2011) et ONLY GOD FORGIVES (2013), sur le très réussi THE NEON DEMON en 2016. Il signe une BO sous forme de piste aux étoiles électro-cosmique fétichiste dans l’impitoyable univers du mannequinat.
Olivier Arson s’était lancé dans la bande originale avec QUE DIOS NOS PERDONE (2017), de Rodrigo Sorogoyen. Sa nouvelle collaboration avec le réalisateur espagnol sur le thriller politique EL REINO, est un succès qui lui vaut un Goya de la meilleure musique en 2019.
A l'occasion du discret et très exigeant 4e festival du film d'animation de Courthézon (Vaucluse) durant lequel la conférence d'où découle le présent article a été donnée (février 2020), célébrons ce qui reste l'un des joyaux absolus de la firme Disney : « Fantasia ». Films aux multiples facettes et dont le succès ne se dément pas depuis quatre-vingt ans, « Fantasia » apparaît comme l'enfant sacré du réalisateur, la perle rare, le film inclassable ne rentrant dans aucune case sinon la sienne. Proposons quelques clefs d'analyse pour cette musique à l'écran, ce film musicalisé, cette osmose entre les deux. Les mots sont-ils suffisants ?
Noël 2019 marque le retour tant attendu de la « Reine des Neiges ». Six ans après le premier opus, « Frozen 2 » nous propulse dans un univers musical prévu pour assurer le succès. De fait, pour la seule France, le film dépasse les deux millions d'entrées en six jours. Walt peut dormir sur ses deux oreilles tant son 143e long métrage d'animation assure un avenir serein à son entreprise. De fait, et pour reprendre un titre de la presse canadienne, le « box-office est déjà pétrifié ». Mais au-delà des chiffres de rentabilité financière, « Frozen 2 » devait-il être le prétexte à prendre les enfants du monde en otage d'un sous-entendu musical presque inconscient ?
8e collaboration entre le compositeur John Williams et le cinéaste Steven Spielberg pour leur second film ayant pour cadre la deuxième guerre mondiale.
Unique collaboration entre Jerry Goldsmith et le réalisateur franco-polonais Roman Polanski pour ce film noir avec Jack Nicholson et Faye Dunaway.
Alexandre Desplat retrouve Roman Polanski après "The Ghost Writer" (2011), "Carnage" (2012), "La Vénus à la fourrure" (2013) et "D'après une histoire vraie" (2017).
Alexandre Desplat fait la rencontre pour ce film politique du cinéaste Costa-Gavras, lequel faisait auparavant appel à son ami Armand Amar, avec une instrumentation grecque (Buzuki, Tzouras, Baglamas) ajoutée au Cymbalum et aux flûtes.
Alexandre Desplat signe la musique de ce film d'espionnage américain, avec une partition atmosphérique pour le climat du thriller, des sonorités ethniques (percussions et cuivres orientaux) pour le récit convoquant les Émirats arabes unis, mais aussi des cordes associées à un piano minimaliste pour l'épopée intime.
Alexandre Desplat compose pour la première fois pour Roman Polanski et succède ainsi à Krzysztof Komeda, Philippe Sarde, Wojciech Kilar, Jerry Goldsmith et Rachel Portman dans l'oeuvre du cinéaste.
En 2006, Alexandre Desplat signe la musique du film THE QUEEN, de Stephen Frears. Quatre ans plus tard, il flirte à nouveau avec la couronne du Royaume-Uni avec LE DISCOURS D’UN ROI, dans lequel George VI – le père d’Élisabeth II – apprend à surmonter son bégaiement avec un thérapeute du langage lors de son accession au trône.
Alexandre Desplat illustre la couronne britannique avec THE QUEEN de Stephen Frears.
John Carpenter signe la musique de son troisième film après DARK STAR et ASSAULT.
John Cale retrouve Mary Harron après I SHOT ANDY WARHOL (1996) pour cette adaptation du roman de Bret Easton Ellis.
Bernard Herrmann écrit cette partition culte de PSYCHOSE pour son fidèle réalisateur Alfred Hitchcock un an après VERTIGO (1958) et LA MORT AUX TROUSSES (1959). Bernard Herrmann élabore sa partition en utilisant toute les nuances de cordes. Le générique concentre les motifs du film. Des cordes stridentes et saccadées pour illustrer le meurtre se juxtaposent à des cordes amples et en mouvement pour illustrer la cavale. Ce prélude revient lorsque Marion conduit sous la pluie torrentielle. Les cordes aiguës sont convoquées dans leur dénuement lors de la fameuse scène de la douche ("Murder").
Hildur Guðnadóttir fait la rencontre de Todd Phillips (qui avait auparavant fait appel à Theodore Shapiro, Christophe Beck, Cliff Martinez) sur ce thriller criminel.
Thomas Newman signe la musique de ce drame carcéral, premier film de Franck Darabont, qu'il retrouvera ensuite sur "La ligne verte" (1999), autre adaptation de Stephen King.
Elliot Goldenthal signe la musique de cette adaptation de Stephen King et collabore une première fois avec Mary Lambert avant de la retrouver sur "Grand Isle" (1991).
Serge Gainsbourg à l'image et au pupitre de cette intrigue policière.
Georges Auric fait appel au chanteur Michel Polnareff pour la partition de sa comédie historique.
Le chanteur Pierre Bachelet retrouve Jean-Jacques Annaud après LA VICTOIRE EN CHANTANT (1976).
David Cronenberg adapte Stephen King avec Michael Kamen au pupitre.
John Carpenter retrouve le pupitre de son cinéma avec cette adaptation de Stephen King.
Après la romance "Quand Harry rencontre Sally..." (1989), Marc Shaiman retrouve Rob Reiner dans un autre registre avec cette adaptation de Stephen King.
Première collaboration de Pino Donaggio avec Brian De Palma sur cette adaptation de Stephen King.
Wendy Carlos retrouve Stanley Kubrick après "Orange Mecanique" et ses sonorités electroniques pour cette adaptation de Stephen King.
Unique collaboration entre Danny Elfman et Brian De Palma.
Unique collaboration de Danny Elfman pour Peter Jackson.
Danny Elfman retrouve Sam Raimi une troisième fois pour ce polar enneigé.
B.O de Danny Elfman. Première collaboration du compositeur avec Gus Van Sant.
B.O de Danny Elfman : BATMAN, LE DÉFI / BATMAN RETURNS (1992) de Tim Burton.
B.O de Danny Elfman : "Sleepy Hollow" (1999) de Tim Burton.
B.O de Danny Elfman : PRINCE NOIR / BLACK BEAUTY (1994) de Caroline Thompson.
B.O de Danny Elfman : MARS ATTACKS! (1996) de Tim Burton.
B.O de Danny Elfman : EDWARD AUX MAINS D'ARGENT (1991) de Tim Burton
Les chanteurs Georges Moustaki et Léo Ferré ont écrit pour Jean-Pierre Mocky la musique de SOLO (1969) et L'ALBATROS (1971).
Les chanteurs Georges Moustaki et Léo Ferré ont écrit pour Jean-Pierre Mocky la musique de SOLO (1969) et L'ALBATROS (1971).
B.O culte du cinéma d'animation: CORALINE (2009) de Henry Selick.
B.O cultes du cinéma d'animation: VALSE AVEC BACHIR (2008) de Ari Folman.
B.O culte du cinéma d'animation des années 80 à 2000, avec celle de AZUR & ASMAR (2006) de Michel Ocelot.
B.O culte du cinéma d'animation: INDESTRUCTIBLES (2004) de Brad Bird.
B.O culte du cinéma d'animation: CHICKEN RUN (2000) de Nick Park.
B.O culte du cinéma d'animation : GHOST IN THE SHELL (1995) de Mamoru Oshii.
B.O culte du cinéma d'animation: L'ETRANGE NOËL DE MR. JACK (1988) de Tim Burton.
B.O culte du cinéma d'animation: ROI LION (1994) de Roger Allers & Rob Minkoff.
B.O culte du cinéma d'animation: ALADDIN (1988) de Ron Clements et John Musker.
B.O cultes du cinéma d'animation: PETIT DINOSAURE ET LA VALLÉE DES MERVEILLES (1988) de Don Bluth.
B.O culte du cinéma d'animation des années 80 à 2000, avec celle de AKIRA (1988) de Katsuhiro Ôtomo.
B.O culte du cinéma d'animation: MON VOISIN TOTORO (1988) de Hayao Miyazaki.
B.O culte du cinéma d'animation: BASIL DÉTECTIVE PRIVÉ (The Great Mouse Detective, 1985) de Ron Clements.
B.O culte du cinéma d'animation: TARAM ET LE CHAUDRON MAGIQUE (The Black Cauldron, 1985) de Ted Berman et Richard Rich.
B.O cultes du cinéma d'animation : BRISBY ET LE SECRET DE NIMH (1982) de Don Bluth.
B.O culte du cinéma d'animation : LE ROI ET L'OISEAU (1980) de Paul Grimault.
Voici une des B.O issue des films en sélection à Cannes, celle de JEANNE de Bruno Dumont (Un Certain Regard) par Christophe.
Pour sa nouvelle comédie absurde (la seconde entièrement française après AU POSTE), Quentin Dupieux renonce à toute musique originale pour convoquer divers titres préexistants.
2e épisode de notre série consacrée aux B.O des films en sélection à Cannes, avec celle de BACURAU de Juliano Dornelles et Kleber Mendonça Filho (en compétition), mêlant la musique originale des frères Mateus et Tomaz Alves Souza, et des chansons brésiliennes. Avec l'écoute de quelques titres.
Voici le 1er épisode de notre série consacrée aux B.O des films en sélection à Cannes, avec celle de THE DEAD DON'T DIE de Jim Jarmusch, et la musique de son groupe Sqürl.
B.O de Palme D'Or : LA CHAMBRE DU FILS (2001) de Nanni Moretti, dernière Palme en date à contenir une partition originale de premier plan.
B.O de Palmes D'Or : L'ETERNITE ET UN JOUR (1998) de Theo Angelopoulos.
B.O de Palme D'Or : LA LEÇON DE PIANO (1993) de Jane Campion.
B.O de Palme D'Or : BARTON FINK (1991) de Joel et Ethan Coen.
B.O de Palme D'Or : MISSION (1986) de Roland Joffe.
B.O de Palme D'Or : PARIS TEXAS (1984) de Wim Wenders.
B.O de Palme D'Or : TAXI DRIVER (1976) de Martin Scorsese.
B.O de Palme D'Or : CONVERSATION SECRÈTE (1974) de Francis Ford Coppola.
B.O de Palme D'Or : UN HOMME ET UNE FEMME (1966) de Claude Lelouch.
B.O de Palme D'Or : PARAPLUIES DE CHERBOURG (1964) de Jacques Demy.
B.O de Palme d'Or : LA DOLCE VITA (1960) de Federico Fellini.
B.O de Palme D'Or: TROISIÈME HOMME (1949) de Carol Reed.
B.O culte exploitant le potentiel de la musique électronique : VIRGIN SUICIDES (1999) de Sofia Coppola.
B.O culte exploitant le potentiel de la musique électronique : BLADE RUNNER (1982) de Ridley Scott.
B.O culte exploitant le potentiel de la musique électronique : MIDNIGHT EXPRESS (1978) de Alan Parker.
B.O culte exploitant le potentiel de la musique électronique : CONVOI DE LA PEUR (1977) de William Friedkin.
B.O culte exploitant le potentiel de la musique électronique : ASSAUT (1976) de John Carpenter.
B.O culte exploitant le potentiel de la musique électronique : LA PLANÈTE SAUVAGE (1973) de René Laloux.
B.O culte exploitant le potentiel de la musique électronique : AGUIRRE, LA COLÈRE DE DIEU (1972) de Werner Herzog.
B.O culte exploitant le potentiel de la musique électronique : SOLARIS de Andrei Tarkovsky.
B.O culte électronique : PLANÈTE INTERDITE, musique de Louis et Bebe Barron, les précurseurs.
A l’heure où Hollywood nous assomme de ses blockbusters à répétition (Aquaman, X-Men, Avengers, Spider-Man, Justice League, Captain Marvel, Ant-Man, Shazam… pour ne citer que ceux-là) dans lesquels la musique s’oublie aussi rapidement que le numéro de l’opus cinématographique, il est plus que jamais nécessaire de se souvenir de certaines pépites rares comme « Le Roi et l’oiseau », l’œuvre de toute une vie : celle de Paul Grimault et de ses compositeurs Joseph Kosma et Wojciech Kilar.
Hans Zimmer retrouve Steve McQueen sur LES VEUVES, après "12 Years a Slave" (2013). Julie Issartel et Thibault Vicq, avec Benoit Basirico en contrepoint, ont livré leur avis dans l'émission BO Mensuelles (Aligre FM) du 3 décembre 2018. En voici le compte rendu.
Julie Issartel, Thibault Vicq et Manuel Bleton ont livré leur avis sur la partition de Justin Hurwitz qui retrouve Damien Chazelle sur FIRST MAN dans l'émission mensuelle BO Hebdo (Aligre FM) du 5 novembre 2018 animée par Benoit Basirico. En voici le compte rendu.
Julie Issartel (étudiante en musicologie) et Manuel Bleton (compositeur) ont livré leur avis sur la partition de Alexandre Desplat pour le western de Jacques Audiard LES FRÈRES SISTERS dans l'émission mensuelle BO Hebdo du 1er octobre 2018. En voici le compte rendu.
Christophe Honoré revient en compétition après ses CHANSONS D’AMOUR… et les retrouve ici dans un mélo flamboyant, son film le plus tenu. Mais cette fois, ces chansons d’amour ne sont pas conçues sur mesure mais proviennent du répertoire existant. En se dispensant ainsi d’une musique originale, et de sa collaboration avec Alex Beaupain, il confronte les émotions de ses personnages à des histoires antérieures, celles écrites à travers des chansons.
La musique est l'un des personnages principaux du film polonais de Pavel Pawlikowski en compétition qui relate la romance impossible en temps de guerre froide entre un musicien, Viktor (Tomasz Kot), et une chanteuse, Zula (Joanna Kulig), entre la Pologne et Paris. Et c’est par la musique que l’interdit va s’exprimer, une musique qui est à l’image, qu’elle soit dansée, jouée ou chantée. On y aperçoit Jeanne Balibar en poétesse, Cédric Kahn en cinéaste, avec une scène d’enregistrement de la musique d’un de ses films qui n’est pas sans rappeler un autre film polonais où il était question d’une musique en train de se faire : BLEU (1993) de Kieslowski. Et la musique filmée ici en noir et blanc fait le lien avec un autre film slave en compétition, le russe LETO sur une rock star, déjà évoqué dans ces pages.
Le cinéaste russe Kirill Serebrennikov présente en compétition du festival un film musical sur des icônes rock dans la Russie des années 80. On y suit ainsi les aventures sentimentales et musicales de Viktor Tsoi (rock star du groupe Kino) et Mike Naumenko (leader du groupe Zoopark). Evitant le biopic narratif sur une icône rock morte en 1990 à 28 ans dans un accident de voiture, le réalisateur propose plutôt une véritable immersion musicale, mettant la forme de son film au service du rock.
Les colombiens Ciro Guerra & Cristina Gallego reviennent à Cannes (La Quinzaine des réalisateurs) après leur premier film L'ÉTREINTE DU SERPENT en 2015 pour ce film de genre singulier, une sorte de Western à la Sergio Leone, mêlant une guerre de clans dans les années 70 en plein désert colombien, et la pure contemplation mettant nos sens en émerveillement . A l'image du jeu de séduction qui inaugure le film (une danse un peu spéciale sur un rythme de percussions), cette oeuvre magistrale est un ravissement pour les yeux (paysages, couleurs, cadrages rigoureux) et les oreilles (une musique bien pensée, intervenant à de justes moments).
[En compétition] La musique dans un film est un ingrédient délicat à manoeuvrer, d’autant plus lorsque l’oeuvre aborde un sujet sensible, où l’émotion est omniprésente. C’est le cas-ici dans ce premier film du réalisateur egyptien Abu Bakr Shawky, à travers l’aventure d’un lépreux en plein désert égyptien accompagné d’un orphelin qu’il a pris sous son aile, dans la quête commune d’une famille et d’un foyer bienveillant. Le bon sentiment est ainsi omniprésent, qu’une dose d’humour aurait pu équilibrer. Pourtant, c’est la musique, toujours là en surplomb des émotions, avec son lyrisme redondant, qui fait s’effondrer l’entreprise ambitieuse. Son emphase, au sentimentalisme joyeux, frôle le ridicule.
En apôtre de la résilience, Boris Cyrulnik verrait certainement dans le drame de ces religieuses, un exemple validant ses théories. Violées par les soldats soviétiques en 1945, beaucoup finissent, à défaut d'accepter le trauma physique et psychologique imposé par les armées de libération..., par ouvrir un orphelinat afin de s'occuper de leurs enfants. La musique de ce film est toujours discrète au point qu'Anne Fontaine explique que cette histoire « refuse la musique de film traditionnelle ». La musique joue pourtant un rôle fondamental. Une partition volontairement minimaliste. Une partition d'une utilisation pertinente. Une partition qui sait se taire.
Hostiles, sorti le 14 mars est passé quelque peu inaperçu en France. On ne saurait expliquer ce manque d’enthousiasme. Le film avait pourtant de nombreux atouts : des acteurs phares (Christian Bale, Rosamund Pike), une photographie à couper le souffle, une musique remarquable, un sujet historique. Pourtant le film n’a pas eu le retentissement qu’il méritait. Il est encore temps de parler d’une véritable gifle cinématographique et musicale, et vous inviter à courir dans les salles le voir avant qu’il ne soit trop tard.
On les attendait et ça y est, elles sont tombées. Une semaine après l'annonce des nominations aux Oscars, l'heure est au bilan. Passée la surprise, on revient sur les films et musiques nommés.... ou pas. Deux films ont attiré notre attention: PENTAGON PAPERS et LES HEURES SOMBRES, tous deux nommés dans la catégorie meilleur film mais dont la musique a été totalement ignorée. Qu'en est-il réellement des partitions de John Williams et Dario Marianelli ?
On les attendait et ça y est, elles sont tombées. Une semaine après l'annonce des nominations aux Oscars, l'heure est au bilan. Passée la surprise, on revient sur les films et musiques nommés.... ou pas. Deux films ont attiré notre attention: PENTAGON PAPERS et LES HEURES SOMBRES, tous deux nommés dans la catégorie meilleur film mais dont la musique a été totalement ignorée. Qu'en est-il réellement des partitions de John Williams et Dario Marianelli ?
Le projet pouvait faire peur: un film Pixar sur la culture mexicaine et la musique. Difficile de ne pas redouter un mauvais pastiche de musique traditionnelle bourré de guitare et de maracas. Mais Michael Giacchino, un des compositeurs les plus en vue de ces dix dernières années (Star Trek into darkness, Jurassic World, Docteur Strange, Spiderman :Homecoming..), n'est pas tombé dans cet écueil. Il a même réussi son pari avec brio.
A chaque nouvel opus, son réalisateur et son compositeur dédiés, tel est actuellement le schéma de la saga THOR. Ainsi, parler de Thor nécessite toujours de préciser de quel Thor on parle. Thor Ragnarok annonce la couleur dès les premières scènes au son de la célèbre Immigrant Song de Led Zeppelin, ce nouvel opus sera différent des précédents. Loin de la sobriété de la partition de Patrick Doyle ou des tours dramatiques que prennent les mélodies de Brian Tyler (modulations exacerbées, cuivres et chœurs tonitruants..), Mark Mothersbaugh nous offre ici une musique variée, et pour cause : ce troisième volet jongle avec les univers, les tons et les registres. Désormais de nombreux traits d'humour se conjuguent aux scènes d'actions voire aux moments les plus graves, dans une ambiance décalée.
Interview B.O : Olivier Marguerit, GARÇON CHIFFON (de Nicolas Maury)
Best Of BO : notre sélection de l'Automne 2020 en 20 musiques de films [Podcast]
Interview B.O : Florencia Di Concilio, CALAMITY (de Rémi Chayé)