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,@,king, - Dossier : La musique dans les films adaptés de Stephen King Dossier : La musique dans les films adaptés de Stephen King

[Sortie de 'The Life of Chuck' le 11 juin 2025]

,@,king, - Dossier : La musique dans les films adaptés de Stephen King


- Publié le 13-06-2011




Auteur à succès s’il en est, Stephen King voit ses livres systématiquement adaptés au cinoche. Ce dossier aborde les musiques de ces adaptations.

INTRODUCTION

Pour commencer, un petit rappel biographique s'impose. Stephen Edwin King (Steve pour les intimes) naît le 21 septembre 1947 à Portland, dans le Maine (un État qui deviendra le décor de nombre de ses cauchemars). Deux ans plus tard, son père part acheter des cigarettes et ne reviendra jamais, laissant le jeune Stephen et son frère aîné David traverser une enfance modeste de ville en ville. La révélation survient en 1953 : le jeune garçon entend une nouvelle de Ray Bradbury à la radio et écrit sa première histoire dans la foulée. L'année suivante, il découvre au cinéma L'Étrange Créature du lac noir et plonge dans une malle remplie de livres d'horreur et de science-fiction ayant appartenu à son père. Adolescent jugé "étrange" par ses camarades, parfois au point de venir au lycée en chaussons, il trouve son refuge dans l'écriture.

Après des études et un petit boulot dans une laverie, il rencontre et épouse sa future femme, Tabitha Spruce, qui jouera un rôle capital dans sa carrière. C'est elle qui, en 1973, sortira de la poubelle les premières pages d'un roman que King avait abandonné, le convainquant de le terminer. Ce roman, c'était Carrie. Le succès est immédiat et fulgurant. King quitte son poste de professeur d'anglais pour se consacrer entièrement à l'écriture. La suite, vous la connaissez : une carrière monumentale, des dizaines de best-sellers, une fortune qui lui permet d'acheter un manoir de 28 pièces à Bangor, et un terrible accident en 1999 où il frôle la mort. Malgré une maladie qui affecte sa vue, le maître de l'horreur n'a jamais cessé d'écrire, pour notre plus grand plaisir.

Lorsqu'on évoque les adaptations de Stephen King, on entend souvent la même rengaine : "c'est rare, une bonne adaptation de King...". Et pourtant, en y regardant de plus près, la liste des réussites est loin d'être ridicule : Carrie, Shining, Dead Zone, Stand by Me, Misery, Les Évadés, La Ligne Verte, Dolores Claiborne... Certes, cela ne représente qu'une fraction de la pléthorique filmographie, mais quelle fraction !

Mais c'est au niveau musical que l'univers de King se révèle particulièrement fascinant. Le romancier a été très souvent bien servi, y compris pour des films plus anecdotiques. Les compositeurs, et non des moindres, semblent se fondre avec une aisance déconcertante dans ses atmosphères. Il faut dire que la musique est omniprésente dans l'œuvre de l'écrivain ; pas un livre sans une référence à une chanson, dont les paroles servent même souvent d'introduction à un chapitre.

Ce dossier vous propose donc un voyage au cœur des partitions qui ont donné vie à ces angoisses. Notre parcours débutera en 1976 avec le contrepoint mélodieux de Pino Donaggio pour Carrie, avant de plonger dans l'atmosphère électronique oppressante de Wendy Carlos pour The Shining (1980). Nous traverserons les années 80, marquées par l'assaut des cordes de Michael Kamen pour The Dead Zone (1983), la ferraille animée par les sons de John Carpenter pour Christine (1983), ou encore les dissonances terrifiantes d'Elliot Goldenthal pour Simetierre (1989). Nous nous attarderons sur la complexité psychologique mise en musique par Marc Shaiman dans Misery (1990) et sur la partition de Danny Elfman pour le malaise de Dolores Claiborne. Nous verrons comment Thomas Newman a su traduire aussi bien l'isolement carcéral et la rédemption dans Les Évadés (1994) que la douce mélancolie de La Ligne Verte, avant d'explorer l'art de l'ambiance de Mark Isham pour The Mist


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