Benoît Carré (membre du groupe Lilicub) signe la musique du drame autobiographique français de sa sœur, l'actrice Isabelle Carré qui dirige son premier film adapté de son roman où elle relate son enfance tumultueuse dans les années 70 au sein d'une "famille de rêveurs un peu déglinguée". L'histoire suit la quête de soi d'une jeune fille, en proie au suicide et qui échoue dans un centre psychiatrique, avant de trouver sa voie à travers le théâtre. Le piano, intime et introspective, est le reflet de la solitude et le monde intérieur du personnage. Des ostinatos (boucles mélodiques) représentent la mécanique du souvenir et du trauma en mêlant les sonorités acoustiques à des textures électroniques subtiles. On y entend par ailleurs une sélection de chansons pop des années 70 et 80 (Madness, Dalida, Spandau Ballet) qui agissent comme une machine à remonter le temps (un "jukebox mémoriel"), la plupart écoutées par les ados du film, en quête d'identification. Le point culminant est la reprise de "La Symphonie des Éclairs" (Zaho de Sagazan) par Isabelle Carré elle-même, symbolisant la transformation de la douleur en force créatrice.
[© Texte : Cinezik] •
Réalisé par Isabelle Carré
Sortie au cinéma : 05-11-2025 (France) -
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