Cannes #7 : le bruit des percussions, s'abandonner avec de la musique classique, et rire avec Alexandre Desplat

18 mai 2010

des_hommes_des_dieux,copie_conforme,desplat,tamara_drewe,frears,sound_of_noise,des_filles_en_noir, - Cannes #7 : le bruit des percussions, s'abandonner avec de la musique classique, et rire avec Alexandre Desplat

- Publié le 18-05-2010




A Cannes, le volume sonore varie selon les films, du monastère dans DES HOMMES ET DES DIEUX en compétition, au bruit percussif du polar musical SOUND OF NOISE, de la musique classique au bruit des percussions, de Tchaïkovski à Alexandre Desplat...

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En compétition, Xavier Beauvois présente DES HOMMES ET DES DIEUX avec Lambert Wilson et Michael Lonsdale, cinquième long métrage du réalisateur après "Le Petit lieutenant" (2005). Ce film qui traite de la résistance puis le massacre de sept moines en Algérie est poignant et sobre à la fois, un vrai choc émotionnel, une grosse émotion culminant lors d'une suite de gros plans sur le visage en larme des moines en train d'écouter Tchaikovski (Lac des Cygnes) :
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Abbas Kiarostami (palme d'or pour Le Goût de la cerise) revient en compétition avec COPIE CONFORME avec Juliette Binoche. Le cinéaste Iranien Abbas Kiarostami tourne pour la première fois loin de son pays, en Toscane, avec une star française. Deux chansons se font entendre :
"O Surdato nnammurato" (Cannio & Califano)
"Dolce Mamma" (A. Albrizio)
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Hors compétition, Stephen Frears dévoile son TAMARA DREWE, comédie hilarante adaptée d'une BD. Le réalisateur anglais retrouve Alexandre Desplat pour la 3e fois après "The Queen" et "Chéri", pour une musique mélodique légère et tendre, un peu ironique, avec piano et cordes, avec des passages de percussions en relation avec le personnage de Ben, batteur dans le film.
(INTERVIEW du compositeur, également juré du Festival, dans un autre bulletin)

Une musique singulière se joue à la Semaine de la critique, avec SOUND OF NOISE, polar musical dont le héros est un flic qui souffre d'un traumatisme et de problèmes auditifs. L'univers sonore du film est confié au groupe scandinave Six Drummers (dont Magnus Börjeson est le compositeur). Le film questionne la frontière entre la musique et le son.
Pendant un an, les musiciens ont enregistré des centaines de sons, avec la collaboration du bruiteur français Nicolas Becker. Le compositeur Magnus Börjeson s'est retrouvé avec une palette de sonorités très diverses stockées sur son disque dur. Issu de la musique pop, il voulait d'emblée produire une partition qui lui plaise, une musique rythmée qui accorde une place à l'expérimentation. Il s'agissait d'imaginer une musique accessible, sur laquelle on puisse danser, mais qui ne soit pas non plus racoleuse : Music for One City and Six Drummers.
Les cinéastes voulaient avoir aussi une partition classique. Le compositeur français Fred Avril a proposé une pièce pour cordes, apportant ainsi une dimension supplémentaire au film. Il a puisé dans la base de sons enregistrés avant le tournage pour enrichir sa propre composition.

Music for One Apartment and Six Drummers (court-métrage des réalisateurs de SOUND OF NOISE) :

A la Quinzaine des Réalisateurs, DES FILLES EN NOIRS de Jean-Paul Siveyrac filme deux adolescentes en révolte contre le monde.
On y entend "Le Ballet des ombres heureuses", musique présente dans "Orphée" de Gluck, afin d'exprimer l'idée d'aller chercher quelqu'un dans la mort :
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