Festival International des Musiques d'Ecran 2006

Du 16 au 26 novembre 2006

 - Festival International des Musiques d'Ecran 2006

- Publié le 26-11-2006




Toujours étendue sur une dizaine de villes de l'agglomération toulonnaise, la seconde édition du Festival des Musiques pour l'Ecran a mis à l'honneur une forme de spectacle très spécifique, le Ciné-Concert. Pendant 10 jours, 9 Cinés-Concerts sont présentés au public dont 6 créations musicales...

L'Homme et la Machine

Toujours étendue sur une dizaine de villes de l'agglomération toulonnaise, la seconde édition du Festival des Musiques pour l'Ecran a mis à l'honneur une forme de spectacle très spécifique, le Ciné-Concert. Pendant 10 jours, 9 Cinés-Concerts sont présentés au public dont 6 créations musicales comprenant entre autre, le film Métropolis de Fritz Lang (interprété par le duo Turzi) et La Roue d'Abel Gance (interprété par l'Orchestre de chambre de Toulon et du Var, d'aprés une composition d'Emmanuel d'Orlando.) Par souci de modernité, le choix des programmateurs s'est avant tout préoccupé de recentrer l'approche musicale (à l'exception des actions pédagogiques) sur les musiques d'aujourd'hui. Musique Contemporaine, Electro-Accoustique, Jazz, Electronique.

Luc Benito, directeur de la programmation et Laurence Recchia, co-ordinatrice présentent la nuit du Vidéo-Clip au cinéma Henri Verneuil de la Valette du Var.

Le public présent à la soirée a pu voir en première partie le film musical du groupe électro-Rock Daft Punk, Interstella 5555 (2003), réalisé par le japonais Leiji Matsumoto puis une sélection de clips et de courts métrages musicaux sur la thématique de "l'homme et la machine" : Rock It (Herbie Hancock), All is full of love (Björk), The Robots (Kraftwerk), Take me Out (Franz Ferdinand), ainsi que des musiques électroniques d'Autechre et de Coldcut... Une sélection musicale qui s'attache particulièrement aux labels "Ninja Tune", "Warp Vision" et "Pleix".

Le Hall d'accueil du Centre Culturel de La Valette du Var, décoré pour l'occasion.

Le Festival continue de regrouper l'ensemble de ses spectacles autour d'une thématique centrale, approche satisfaisant aussi bien l’initié que le néophyte. Le choix de "L’homme et la machine", outre l’intérêt que ce thème peut susciter auprès de chacun, favorise l’élargissement de la programmation aux "nouvelles images".

Outre les ciné-concert; un choix de film correspondant à la thématique est diffusé dans la salle du centre culturel de La Valette, précédé le plus souvent d'un court-métrage : A scanner darkly de Richard Linklater ; Dancer in the Dark de Lars Von Trier; Les Temps modernes de Charlie Chaplin ; La Cité des enfants perdus de J.-P. Jeunet et Marc Caro ; Intelligence Artificielle de Steven Spielberg ; Terminator de James Cameron ; Christine de John Carpenter ; L’homme bicentenaire de Chris Columbus ; Metropolis de Fritz Lang

Le son chez Norman Mc Laren

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Le son chez Norman Mc Laren - (p) Cinezik.org

Réalisation : Julien Mazaudier

Conférence de Dominique Willouby (Cinéaste et Artiste) à la Villa Tamaris de La Seyne sur Mer.

Autour du cinéaste expérimental Norman Mc Laren, Dominique Willouby évoque les expérimentation des cinéastes Oscar Fischinger, Walt Disney, Alexandre Alexeïeff et s'intéresse au rapport Son/Image dans le cinéma d'animation.

Norman McLaren (11 avril 1914, Stirling, Royaume-Uni - 26 janvier 1987, Montréal, Canada) est un réalisateur britannique (naturalisé américain) de films, notamment d'animation. Grand maître du cinéma expérimental et d'animation, il a expérimenté de nombreuses techniques dont le grattage de pellicule, la peinture sur pellicule, et même peinture du son sur pellicule, pixilation, prise de vue réelle, stop motion, dessin animé. Il innove également dans la création du son, dessinant directement la piste sonore optique de ses films. Il se crée un système de repères, établissant des correspondances entre espaces des traits et notes de musiques, auquel il ajoute des masques afin de créer des ondes sonores simples ou plus complexes.

"Je trouvais que le Cinéma était un moyen d'expression formidable, passionnant ! Et je me suis dit qu'il y avait peu de sens à dessiner et à peindre si on pouvait faire ça. La peinture et le dessin sont des pratiques vieilles d'au moins deux mille ans, mais voici un nouvel art, un art qui vient de voir le jour et qui est l'art de notre temps, alors que la peinture est l'art du passé."

Cinédoc a sorti en septembre 2006 dans la collection DVD Expérimental, un DVD consacré à Norman Mc Laren :

http://www.cinedoc.org/htm/actu/index.asp

Cine Concert Aelita de Jacob Protazonov

Interprété par le Philharmonique de la Roquette (Jazz Rock), au Centre Culturel Marc Barron de Saint-Mandrier sur Mer.

Aelita est un des premiers films de science-fiction. Le côté kitsch des décors, costumes et accessoires, ainsi que le jeu expressioniste des acteurs s'ajoutent à un scénario complètement délirant. L'histoire est celle d'un ingénieur, Loss, qui part dans ses rêves pour fuir la réalité de la Russie post-révolutionnaire. Il s'envole pour Mars où il rencontre Aelita, régente de la planète rouge.

Fondamentalement accoustique, la musique du Philharmonique de la Roquette puise dans les outils les plus contemporains de quoi nourrir sa personnalité. Minutieusement écrite, comme sur Aelita ou entièrement improvisée, la musique colle à l'image. Le déroulement du scénario sert de cadre, de partitions aux musiciens. Plus qu'une simple illustration, elle apporte un éclairage nouveau à de grands classiques du cinéma muet et leur donne une dimension de spectacle vivant.

http://phildelarok.free.fr/

Julien Mazaudier

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Cine Concert L'inhumaine de Marcel L'herbier

17 novembre : La première journée est consacrée à un ciné concert. Le concept : projeter «l'inhumaine» de Marcel L'herbier accompagné du groupe «Polychronies». La musique est composée et dirigée par Jean-Michel Bossini. Ambiance feutrée, écoute et visionnage attentifs pour tous les spectateurs. Succès garanti pour cette œuvre unique : la rencontre d'un chef d'œuvre du cinéma muet de 1924 et d'une musique contemporaine jouée au rythme des images.

Soirée «Daft Punk»

18 novembre : On est samedi, les jeunes sont de sortie. C'est une soirée «Daft Punk» que nous réserve maintenant le festival. Dans un petit cinéma neuf et chaleureux, on assiste tout d'abord à la projection de «Interstella 5555» du japonais Leiji Matsumoto. Film particulièrement original par son traitement musical. En effet, «Interstella 5555» a pour seule bande sonore l'album «Discovery» des Daft Punk. On verra d'ailleurs quelques uns de leurs clips lors de «la nuit du clip et du court-métrage musical» projeté à 22h30. Les clips montrés ont pour thème «l'homme et la machine», motif récurrent du festival et sont pour la plupart connus du grand public (Franz Ferdinand, Bjork, Herbie Hancock…).

Alice Gardré

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