Cannes 2015 : Flemming Nordkrog, une BO positive pour LA VIE EN GRAND

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Propos recueillis par Benoit Basirico - Publié le 23-05-2015

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[Cannes 2015 - Semaine de la critique] Flemming Nordkrog signe la musique du premier film de Mathieu Vadepied. Il retrouve le cinéma français après "Rien de personnel" (2009, Mathias Gokalp) et "Toutes nos envies" (2011, Philippe Lioret). Rencontre.

Interview Flemming Nordkrog :

Flemming Nordkrog : "Le réalisateur Mathieu Vadepied est surtout connu comme chef opérateur, notamment pour "Sur mes lèvres" de Jacques Audiard. Depuis il se concentre sur sa carrière de réalisateur. Ce film est sa première réalisation. Il savait ce qu'il voulait. Il connaissait bien la place de la musique dans son film. Il était très précis, il était dans le détail de la musique. On a travaillé en étroite collaboration.

C'est une comédie mais c'est aussi très dur. Le défi pour la musique était de trouver l'équilibre entre les émotions, la dureté, et les rayons de soleil, la comédie. Il était important de ne pas faire une musique qui tartinait les scènes pour les rendre plus drôles ou plus lacrymales. On a essayé de doser la musique délicatement. La musique est aussi là pour nous donner un rayon de soleil, pour favoriser ce côté joyeux. On a mis beaucoup de temps avec le réalisateur à chercher, à faire des ajustements... le résultat est très simple, on pourrait penser que cela a été fait en une semaine, mais ce n'est pas le cas. On a fait un grand voyage pour trouver exactement ce qu'il fallait.

Le mouvement dans la musique est basé sur des arpèges de guitare. Cela participe au côté positif. On a choisi cela comme premier instrument, puis ensuite arrivent des nappes de cordes, des pianos, de la batterie... Le choix d'une guitare acoustique de type "western-folk" n'a rien à voir avec le personnage, mais on n'a pas cherché à donner une couleur "ghetto-cité". Le film est très réaliste, mais au fur et à mesure il devient une fable. La musique devait renforcer l'aspect de fable, aidée par un humour parfois volontairement grotesque.

J'aime écrire pour le cinéma, c'est là que je trouve mon inspiration. J'aime bien travailler sans images aussi, mais toujours pour un film, dés le scénario, c'est basé sur des histoires, la rencontre avec un réalisateur. J'essaie de donner ce qui est le mieux pour le film. Je me balade dans tous les genres, même si ce n'est pas trop mon style de faire un gros orchestre, je suis toujours intimiste, j'aime quand la musique chuchote."

 

Propos recueillis par Benoit Basirico

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