Interview B.O : Tuur Florizoone, MOSCOW, BELGIUM

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Propos recueillis en mai 2008 à Cannes par Benoit Basirico - Publié le 22-05-2008




Il étudie le piano classique depuis l’age de 6 ans à l’Académie de Leuven, ou il suit également des cours de percussions. Á l’age de 17 ans, il part au Brésil pendant un an, emportant avec lui un accordéon et découvre une nouvelle façon d’utiliser cet instrument très populaire là-bas. C'est cet instrument que Tuur Florizoone emploie dans sa première BO pour un film belge présentée à Cannes MOSCOW, BELGIUM.

Cinezik : MOSCOW, BELGIUM est votre première musique de film. Comment cela s'est présenté à vous ?

Tuur Florizoone : A force de jouer en concert. Je suis musicien, je fais du jazz, de la musique du monde. Le réalisateur Christophe Van Rompaey m'a vu plusieurs fois. Je pense qu'en live j'ai une attitude assez populaire, je veux que les gens passent un bon moment, on improvise. C'est ce côté populaire que Christophe a aimé. 

Pourquoi le choix de l'accordéon dans la BO de MOSCOW, BELGIUM ?

Moscow est une région de Gand (Belgique), c'est un coin pauvre. L'accordéon, c'est cette pauvreté. 

Vous avez composé à l'image ou dés le script ?

Les deux. J'avais déjà composé quelques mélodies en lisant le scénario, et puis après j'ai eu un mois sur les images. Le film s'est tourné en août 2007, et tout était fini fin décembre. Cela s'est fait très vite. 

Qu'avez-vous appris avec cette expérience de cinéma ?

J'ai beaucoup appris. Je joue une musique imaginaire dans ce que je fais avec les groupes, ça raconte déjà une histoire. Pour le film, j'ai du me calmer un peu, faire quelque chose de "bateau", musicalement moins intéressant mais qui fonctionne à l'image. 

Et la musique du film fonctionne sur le spectateur au point qu'il s'en souvienne...

Je pense que la musique a une vraie partie dans le film, ce n'est pas qu'une musique de fond. J'ai marqué le film au même titre que les comédiens et l'image. 

Quel fut le travail pour le disque ?

Le CD, c'est mon film, c'est mon histoire personnelle basée sur le film. La fanfare fait partie du film. Mais j'y ai mis aussi des musiques non utilisées. J'ai intégré les groupes avec lesquels je joue. J'ai eu plus de temps pour le disque. 

Vous avez désormais envie de poursuivre dans ce travail pour le cinéma ?

J'aimerais bien, mais cela reste secondaire pour moi, je suis avant tout un musicien de scène. J'aime la réaction immédiate du public. Pour un film, c'est un travail de nuit, on se pose beaucoup de questions en solitaire. C'est bien, mais une fois par an uniquement.

Propos recueillis en mai 2008 à Cannes par Benoit Basirico

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