César 2018 : Arnaud Rebotini, lauréat du César pour la musique de 120 BATTEMENTS PAR MINUTE, devient le premier artiste issu de la scène électronique à recevoir cette distinction.

2 mars 2018

cesar,@,rebotini,120-battements-par-minute, - César 2018 : Arnaud Rebotini, lauréat du César pour la musique de 120 BATTEMENTS PAR MINUTE, devient le premier artiste issu de la scène électronique à recevoir cette distinction.

- Publié le 02-03-2018




Lors de la 43e cérémonie des César, c’est en toute logique le compositeur Arnaud Rebotini qui a été distingué du Prix de la Meilleure Musique Originale, prolongeant le succès du film 120 BATTEMENTS PAR MINUTE auprès des votants (en tête des nominations avec 13 citations), confirmant l’idée que le prix musical revient généralement au film le plus aimé. Il était en lice aux côtés de Christophe Julien (Au revoir là-Haut), Jim Williams (Grave), Myd (Petit paysan), Matthieu Chedid (Visages, Villages).

Arnaud Rebotini obtient son premier César pour sa première nomination. Après le sacre l'année dernière d'un musicien de jazz, Ibrahim Maalouf, pour "Dans les forêts de Sibérie", la musique électronique obtient cette année le premier César dans l'histoire de la cérémonie.

Arnaud Rebotini, fondateur du groupe Black Strobe, retrouvait avec 120 BATTEMENTS PAR MINUTE le réalisateur Robin Campillo après EASTERN BOYS (2014), dans la continuité de son style electro (dans l'esprit des clubs des années 90), avec des battements sourds (infrabasses) pour représenter le coeur, et l'apport d'une flûte et d'un piano mélancolique pour les instants plus dramatiques.

Rappelons que le mode de scrutin (tous les métiers votent pour toutes les catégories, contrairement aux Oscars où chaque corporation désigne ses propres lauréats) encourage cette cohérence et ce manque de surprise dans le fait de primer pour la musique le film le plus plebiscité.

Lors de son discours, Arnaud Rebotini a témoigné d'une grande sensibilité et fragilité, loin des clichés d'une musique electro froide et d'un grand gaillard comme lui, et ses propos ont affirmé sa lucidité concernant la nature de son prix, moins musical que honorant un film événement et un sujet sociétal : "Si la musique de 120 battements par minute a une profondeur, c’est qu’elle est la voix de ceux qui sont morts, qui ont perdu des proches, qui se sont battus et qu’on n’a pas voulu entendre. Je dédie ce prix à ces héros oubliés, d’hier et aujourd’hui, Act Up existe toujours et le sida n’est pas qu’un film."

 

Ecoutez notre Interview de Arnaud Rebotini :

 


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