Christine (John Carpenter, 1983), la feraille animée par les sons electroniques

christine,carpenter,@, - Christine (John Carpenter, 1983), la feraille animée par les sons electroniques


par Benoit Basirico

- Publié le 20-09-2019




John Carpenter retrouve le pupitre de son cinéma avec cette adaptation de Stephen King. 

Avec cette adaptation de Stephen King, le réalisateur John Carpenter renoue avec l'écriture musicale de ses films (comme il l'avait fait sur ses précédentes oeuvres DARK STAR, ASSAULT, HALLOWEEN, FOG, ESCAPE FROM NEW YORK) juste après la parenthèse THE THING pour lequel il collabora avec Ennio Morricone. Pour illustrer les sentiments troubles de l'adolescent introverti Arnie Cunningham et la relation avec sa voiture Christine, à l'influence néfaste, la partition électronique minimale au motif entêtant, fidèle à son style, convient bien à la matière métallique du véhicule tout en prolongeant le caractère obsessionnel du héros.

Comme souvent, la puissance de la musique de Carpenter provient moins de la composition en elle-même que de son utilisation dans le film et de son emplacement. Les notes surviennent à plusieurs reprises au moment où la voiture prend vie, allume ses phares, prolongeant la dimension fantastique du sujet. La musique aide alors à donner du caractère (une humanité froide) à la carcasse. L'électronique a chez Carpenter une dimension organique et s'avère très pertinente pour animer la ferraille. Brad Fiedel s'en souviendra l'année suivante pour le "Terminator" de James Cameron. Par ailleurs, la partition souligne avec un zeste de mélancolie la solitude du personnage, sa crise d'adolescence à travers cette relation malsaine avec la machine.



par Benoit Basirico


En savoir plus :

Vos avis