Joker (Hildur Guðnadóttir, 2019), le violoncelle illustre le parcours du personnage désaxé

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par Benoit Basirico

- Publié le 27-09-2019




Hildur Guðnadóttir fait la rencontre de Todd Phillips (qui avait auparavant fait appel à Theodore Shapiro, Christophe Beck, Cliff Martinez) sur ce thriller criminel.

Auréolée d'un Emmy Award pour la série Chernobyl, Hildur Guðnadóttir succède à Danny Elfman (Batman le défi), Hans Zimmer (The Dark Knight) et Steven Price (Suicide Squad) dans l'illustration musicale du Joker. Sa musique est primordiale pour illustrer le parcours du personnage, de la victime ignorée et maltraitée Arthur Fleck jusqu'à la naissance du psychopathe violent et adulé. La partition entreprend un crescendo pour illustrer cette ascension.

D'abord centrée sur un seul violoncelle suffocant, elle prend de l'ampleur avec le soutien progressif de l'orchestre. La compositrice entre ainsi dans cette âme torturée avec l'aide de son instrument fétiche qui joue un unique motif rythmique et dépouillé. L'alchimie qui s'opère entre le personnage et les notes est le fruit d'une préparation en amont. Le cinéaste faisait jouer sur le plateau la musique composée avant le tournage. Ainsi, l'acteur Joaquin Phoenix (que la musicienne retrouve après Marie Madeleine) se mettait en condition avec la musique, et celle-ci lui a inspiré une danse lente (non prévue au scénario) pour la scène dans la salle de bain.



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par Benoit Basirico


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