4 décembre 1910 (USA) - 8 septembre 1991 (USA).
Formé à la Juilliard School et au Conservatoire de Moscou, cet ancien élève d’Aaron Copland compose d’abord des ballets pour Martha Graham ainsi que des musiques de scènes. Grâce à sa vaste formation et son intérêt pour certaines formes musicales considérées à l’époque comme marginales, Alex North sera l’un des premiers à utiliser les formules jazzistiques et les orchestrations modernes « dissonantes » au cinéma.
Ses B.O notables : Spartacus ( Stanley Kubrick , 1961) • Un Tramway Nommé Desir ( Elia Kazan , 1951) •
Considéré comme l’un des innovateurs de la Musique de film "Psychologique", Alex naît dans la ville de Chester (Pennsyvalnie, U.S.A) en 1910, de parents émigrés de Russie. Il surmonte la pauvreté de sa jeunesse et finit par obtenir des bourses, d’abord du Curtis Institute de Philadelphie où il étudie le piano, puis, en 1929, de la prestigieuse Juilliard School of Music de New-York, où Bernard Wagenaar dirige ses études de composition. Poursuivant ses études le jour et travaillant comme télégraphiste la nuit, North, épuisé, découvre que l’Union Soviétique subventionne l’éducation de ses jeunes musiciens les plus doués. Passionné par la musique de Prokofiev, il décide de passer une audition en 1934, au conservatoire de Moscou où il sera accepté. Deux ans plus tard, de retour à New-York, il étudie sous la direction d’Ernest Toch, récemment émigré de Vienne et avec Aaron Copland qui l’aide à trouver du travail comme compositeur pour des troupes de danse moderne (celle de Marta Graham en particulier).
A partir de 1936, Alex North va écrire régulièrement plusieurs musiques pour des documentaires, pièces de théâtre et ballets. En 1939, il passe deux ans au Mexique au cours desquels, il continue ses études musicales, cette fois-ci avec Silvestre Revueltas, (également compositeur de musique de films) qui lui fait découvrir les percussions d’Amérique du Sud. North avait d’ailleurs une certaine affinité pour la musique des indigènes du Mexique et cela se retrouve par la suite dans plusieurs de ses compositions telles que Viva Zapata ! (1952), l’Aventurier du Rio Grande (1959) et Sous le Volcan (1984).
De 1942 à 1946, Alex North travaille ensuite comme arrangeur au sein de l’orchestre de l’US Army. A la fin des années 40, il a déjà produit un nombre important d’œuvres musicales dont la plupart ont des bases dramatiques solides. Des musiques de scènes (Coliolanus, Richard III, d’après Shakespeare), une Revue pour clarinette et orchestre pour Benny Goodman, une cantate dramatique, Negro Mother ainsi qu’une comédie musicale, Queen of Sheeb, écrite en 1948. L’année d’après, Elia Kazan lui commande une musique pour sa pièce de théâtre, Death of a Salesman (Mort d’un commis Voyageur), d’après Arthur Miller. Il compose aussi la musique de la pièce The Innocents, tirée de la nouvelle fantastique d’Henry James.
En 1951, North retrouve Elia Kazan et signe la musique de son film Un Tramway nommé Désir , l’une des premières musique de film à intégrer le jazz à la musique symphonique et qui ouvre la voie à une nouvelle esthétique sonore dans laquelle vont s’engouffrer des compositeurs comme Henri Mancini, Léonard Rosenman ou Elmer Bernstein. Dés son plus jeune âge, North s’est toujours intéressé au jazz., Il allait régulièrement écouter des jazzmen tels que Paul Whiteman, Coon Sanders et Ted Weems au Steel Pier d’Atlantic City. A mi-chemin entre le blues et le romantisme noir, la musique d’Un Tramway nommé Désir va au-delà de l’artifice du décor (La Nouvelle-Orléans) pour pénétrer l’âme de personnes instables. Un autre aspect original de la partition de North est qu’elle supprime parfois la démarcation entre musique intérieure et musique dramatique. On est pas toujours certain si la musique que l’on entend vient du club ou si elle fait partie du fond musical qui reste extérieur au narratif.
L’année suivante, North s’allie de nouveau avec Elia Kazan pour Viva Zapata ! Une partition écrite sans doute sous l’influence du séjour qu’il fit au Mexique. (Les Danses mexicaines par exemple). Le morceau intitulé Gathering Forces (l’Orage qui se prépare), un motif très lyrique pour cordes, cuivres et percussions est l’un des moments musicaux que le compositeur préfère dans son œuvre.
En 1954, avec la musique de Désirée, il renoue avec le jazz romantique d’Un Tramway Nommé Désir qui a fait sa réputation auprès du public. La mélodie chantante du cor anglais que l’on entend sur Proclamation and Desertion sera réutilisée deux ans plus tard dans le film La Mauvaise Graine.
L’année suivante, sur The Racers, il compose la chanson "I Belong To You", interprétée par Peggy Lee. North commence déjà à s’intéresser aux percussions – que l’on retrouvera plus tard dans ses musiques de péplums – en utilisant des tambours, cymbales, gongs ou encore une mandoline qui est utilisée de manière très rythmique. Suivra ensuite en 1955, Les Enchaînés, surtout connu pour son très beau thème lyrique, Unchained Melody qui deviendra par la suite une chanson, écrite par Hy Zaret. La morceau obtiendra un grand succès populaire grâce notamment à l’interprétation de nombreux artistes tels qu’Elvis Presley, Sarah McLachlan, John Lennon, et surtout les Righteous Brothers dont on peut entendre la version dans le film fantastique "Ghost" (1990) de Jerry Zucker.
En 1955, avec La Rose Tatouée, North poursuit dans le drame psychologique, un genre qu’il affectionne et qui lui permet d’utiliser le jazz comme un élément dramatique. La musique basée sur des séries de notes simples, se déploie en un jazz atonal, mélodieux et raffiné. North va également s’inspirer de la musique folklorique Sicilienne pour caractériser la figure d’Anna Magnani, l’interprète du film. Dés lors, il va se spécialiser dans le genre en choisissant méticuleusement le sujet de ses films. Vient ensuite, en 1956 Une Femme en Enfer, un drame sur le désespoir d’une femme en conflit avec elle-même et surtout le remarquable, La Mauvaise Graine. Le film est adapté d’une pièce à succès de Broadway et raconte l’histoire d’une fillette de huit ans qui sème la mort et la destruction autour d’elle. Sur cette partition nettement "avant-gardiste", North va s’éloigner délibérément du jazz symphonique de ses débuts en composant une musique complexe, oscillant entre les dissonances et une recherche des harmonies simples. Il va également baser certains de ses morceaux, (en particulier la musique violemment dissonante du générique) sur la célèbre mélodie française "Au clair de la Lune" qu’interprète l’enfant au piano.
En 1958, avec The Long Hot Summer, premier volet d’une trilogie adaptée de William Faulkner, North compose une composition lyrique et chaleureuse pour petit ensemble où le jeu des solistes est particulièrement mis en valeur. (cf le saxophone sur Hey Eula ! ). C’est certainement dans le second volet, The Sound and The Fury (1959) qu’il va exceller. Une partition jazz symphonique brillante, chaude et inventive qui annonce par moment la musique raffinée du Lalo Schifrin des Félins. Certains morceaux, comme le délicieux The Southern Lovers sont de pures merveilles d’équilibres harmoniques entre Jazz et musique symphonique. En 1961, North compose la musique du dernier volet, Le Sanctuaire, une composition plus sombre qui est également une belle réussite. Croisement efficace et sensuel entre blue-jazz, petit ensemble de cordes et de cuivres (I Remember Sanctuary) où on sent parfois au niveau des rythmes l’influence de Léonard Bernstein (Sleep little lush). Candy’s Return, est une très belle pièce vénéneuse pour cordes, piano, cuivres et timbales et le mystérieux Little Girl, un thème lugubre obsessionnel fascinant. La chanson du film, Sanctuary interprétée par Julie London annonce clairement le style feutré de John Barry ou encore celui d’Henri Mancini ; un jazz cool, accompagné par des cordes languissantes.
En 1960, Alex North travaille avec John Huston sur Les Désaxés et devient l’un de ses amis proche. D’autre films suivront comme le Malin (1979), Sous le Volcan (1984), l’Honneur des Prizzi, (1985) et le film testamentaire du réalisateur : Les Gens de Dublin, (1988), sur lequel North signe un thème mélancolique empreint d’une forte nostalgie.
La carrière du compositeur se poursuit frénétiquement dans les années 60. Sa collaboration avec Kirk Douglas et Stanley Kubrick, sur le péplum Spartacus (1960), lui donne l’opportunité de composer l’une de ses musiques les plus ambitieuses. Le score est dominé par une débauche de cuivres, de percussions et d’instruments à vents, qui soulignent les affrontements violents entre les armées d’esclaves et les légions romaines. La partition inclus également un instrument de musique électronique appelé l’ondioline. Pour représenter l’amour que Spartacus porte à la jeune esclave Varinia, North compose un très beau thème romantique qui revient comme un leitmotiv dans le film. La pièce obtiendra un grand succès public et sera ensuite interprété par des Jazzmen tel que Bill Evans ou Yusef Lateef. Pour ce film, il faut également noter que North a composé de nombreuses pièces de grandes qualités qui n’ont pas été utilisées dans le film. On peut heureusement les écouter dans les bonus de l’édition spéciale du dvd sortit chez Universal.
Après cette réussite, North est engagé trois ans plus tard pour composer la vaste fresque de Cléopâtre. C’est incontestablement, l’un des sommets artistiques de sa carrière car il bénéficie d’un effectif orchestral considérable mis à sa disposition. L’architecture musicale est impressionnante. North utilise une gamme de percussion extrêmement riche, d’une grande variété de timbres, qui donne à certaines compositions une belle couleur orientale. Lors du générique d’ouverture, dans l’étonnant Coronation, ponctué de clochettes cristallines et pendant la séquence anthologique du film : l’entrée de Cléopâtre à Rome. Sur ce passage, qui fut toutefois largement coupée au montage final, North compose un morceau éblouissant d’une puissance expressive qui n’est pas sans rappeler la musique ample et énergique d’Igor Stravinsky.
De manière générale, North était un compositeur éclectique et refusait fréquemment de composer de la musique pour des films qui ne le stimulait guère. Si les fresques ambitieuses telles que Spartacus, Cléopâtre, ou encore L’Extase et l’Agonie (1965) et Les Souliers de St Pierre (1968) ont attiré son attention c’est parce que le sujet lui permettait de combiner à la fois des thèmes spectaculaires et émotionnels. North a d’ailleurs prouvé qu’il était capable de composer des musiques plus intimes comme le prouve ses partitions pour The Death of a Salesman en 1951, écrite pour flûte soliste, l’Outrage (1962), belle composition, au timbre délicat et l’Ange de la Violence (1964)
Il s’est également fait une réputation dans le western en composant la musique du film de John Ford, Les Cheyennes (1964). Il brosse un thème romantique entre Deborah et le capitaine Archer (Cor anglais avec un accompagnement à la harpe) et sur les séquences de batailles utilise de nombreuses percussions (timbale et tambours militaires) accompagnés par des cuivres dissonants qui rappellent beaucoup le style de Bernard Herrmann. Onze ans plus tard, avec La Chevauchée Sauvage de Richard Brook, North récidive dans le genre en composant une partition tout aussi efficace et très rythmique (l’étonnant Badlands, d’une parfaite maîtrise orchestrale).
On peut néanmoins reprocher au compositeur une utilisation souvent excessive et parfois inutilement chargée de l’orchestre. C’est le cas notamment du générique de La Rumeur (1961), peu inspiré ou de celui du film d’épouvante Le Voyage de la Peur (1975) et ses accords dissonants un peu trop tapageurs. Cela donne sans doute des résultats plus intéressants lorsque North abandonne le jazz symphonique dissonant qui a fait sa réputation et s’aventure sur d’autres registres musicaux. C’est le cas par exemple de South Seas Adventure (1959), un film tourné selon un procédé en vogue à l’époque : le cinérama. North compose une musique métissée où les tambours et la guitare hawaïenne se mêlent à l’orchestre symphonique. Le délicieux Song of the Islands Tavega, pour chœur mixte, percussions et orchestre annonce à bien des égards les compositions du Bronislau Kaper des Révoltés du Bounty. En 1967, North aura également l’occasion de composer une autre musique exotique pour le documentaire TV Africa.
Ce qui figure assurément comme l’un des chefs-d’œuvre dans la carrière de North, est certainement la musique du drame psychologique, Qui a peur de Virginia Woolf ? (1966). Sur ce film, North avait d’abord opté pour une musique à l’image du film et des protagonistes – complexe, torturée et dissonante ; mais il a finalement pris le contre-pied des images et écrit une musique baroque dans laquelle l’orchestre dialogue avec une harpe. Le fils d’Alex North, étudiant, lui a suggéré de remplacer la harpe par une guitare, le film ayant pour cadre l’université. Le générique dissonant qui ouvre le film est certainement l’un des morceaux les plus subtils que North ait pu écrire. Une pièce qui a d’ailleurs exercée une forte impression sur le compositeur Lalo Schifrin ; comme il le précise lui même dans le livre d’entretien avec George Michel : "Alex North représente à mes yeux un compositeur déterminant. Il est tellement différent à chaque film. Qui a Peur de Virginia Woolf ?, comporte peu de musique, mais celle qui accompagne la toute première séquence est une véritable merveille. Et ce générique, quelle subtilité ! Un générique c’est l’équivalent d’une ouverture d’opéra. En général, les ouvertures sont grandes, larges ; même les génériques de films sont un peu une synthèse de ce que va être le film. Alex North a fait preuve, dans ce cas là d’une grande sensibilité. Ce genre de subtilité peut-être comparée à celles de Mozart, Debussy, Ravel et ses Valses nobles et sentimentales. "
Avec 2001, l’Odyssée de l’Espace (1968), North verra sa partition rejetée. Dés le début du projet, le réalisateur Stanley Kubrick voulait utiliser des thèmes classiques de Khatchatourian et de Richard Strauss mais le studio insista pour que le film puisse bénéficier d’une musique originale. North composa ainsi une quarantaine de minutes de musique pour la première moitié du film avant d’être congédié. Pour l’ouverture, il s’est donc basé sur le Also sprach Zarathoustrra de Richard Strauss, le thème que Kubrick avait prévu, et comme on pouvait le présager, sa composition s’est révélée nettement moins brillante. Certains morceaux, prévus à l’origine pour accompagner les séquences de combats entre les singes demeurent plus efficaces comme The Bluff et Eat meat and the kill, scandés par des rythmiques primitives. Night Terrors, qui illustre la séquence nocturne où les singes découvrent le monolithe est écrit pour basse clarinette, cordes, vents, cuivres et rappelle étrangement Le Songe de Jacob de Penderecki, un morceau qui sera utilisé plus tard par Kubrick dans "Shining".
Au final, on peut néanmoins comprendre la décision du réalisateur de ne pas utiliser la musique de North qui se révèle un peu austère malgré quelques passages inspirés. En digne héritier du compositeur, Jerry Goldsmith, enregistrera en 1993 pour le label Varèse Sarabande Record, la partition originale de 2001 avec le National Philharmonic Orchestra.
En 1969, avec la musique pour le film A Dream of King, Alex North change brusquement de registre en composant une musique d’inspiration grecque très raffinée. Alternant la musique folklorique et mélodiques. Guitare, bouzoukis, accordéon, cordes, bois, alliés à des thèmes de facture plus symphonique.
Dans les années 70 et 80, il va ralentir sa production filmographique, composant parfois pour la télévision. La série l’Homme de la Cité en 1971 ainsi que Le Riche et le Pauvre en 1976. Notons également la musique intrigante et inspirée de la comédie macabre Qui a tué mon cher mari? (1978) dans lequel North pastiche la musique de Camille Saint Saëns. Le superbe générique s’ouvre sur une citation de l’ouverture du Carnaval des Animaux, et Secret of Jewels est une version burlesque de la Danse Macabre. On trouve également des morceaux plus dissonants comme The Criminal mais toujours soutenues par une pointe d’humour, apporté par l’utilisation du synthétiseur moog ou de la guitare électrique. Une formation instrumentale qui rappelle un peu le style pop/rock de ce que faisait le groupe italien Goblin à la même époque.
En 1981, la musique pour le film d’héroïc Fantasy produit par Walt Disney, Le Dragon du Lac de Feu est probablement la dernière grande composition hollywoodienne de North. S’éloignant une fois de plus des canons traditionnels, il livre une partition massive et sombre dominée par un vaste ensemble de cordes de cuivres et de percussions.
En 1991, s’associant avec le compositeur Karel Svoboda, North signe sa dernière musique de film pour Le Dernier Papillon, une production franco américano-tchèque qui se passe pendant la seconde guerre mondiale. L’histoire d’un mime français, forcé par les Nazis à jouer pour les enfants de Terezin. Le film, réalisé par le vétéran Karel Kachyňa est produit par le propre fils du compositeur, Steven North. Si le style original des débuts n’est plus vraiment au rendez vous, la musique composée par North, calme et apaisée n’en conserve pas moins une belle élégance, un doux parfum nostalgique qui colle finalement assez bien à l’époque où se situe l’action. Le compositeur meurt le 8 septembre 1991 des suites d’un cancer.
1937 : The People of the Cumberland
1937 : China Strikes Back
1937 : Heart of Spain
1945 : Library of Congress
1945 : A Better Tomorrow
1950 : Your Show of Shows (série TV)
1950 : The Billy Rose Show (série TV)
1951 : La Treizième lettre (The 13th Letter)
1951 : Un tramway nommé Désir (A Streetcar Named Desire)
1951 : Death of a Salesman
1952 : Viva Zapata !
1952 : Les Misérables
1952 : Pony Soldier
1952 : The Member of the Wedding
1953 : The American Road
1954 : Go, Man, Go!
1954 : Desirée
1955 : The Racers
1955 : Gunsmoke ("Gunsmoke") (série TV)
1955 : L'Homme au fusil (Man with the Gun)
1955 : La Rose tatouée (The Rose Tattoo)
1955 : Une femme en enfer (I'll Cry Tomorrow)
1956 : The Bad Seed
1956 : Le Faiseur de pluie (The Rainmaker)
1956 : Le Roi et quatre reines (The King and Four Queens)
1957 : Four Girls in Town
1957 : La Nuit des maris (The Bachelor Party)
1958 : Les Feux du théâtre (Stage Struck)
1958 : South Seas Adventure
1958 : Hot Spell
1958 : 77 Sunset Strip (série TV)
1959 : The Sound and the Fury
1959 : L'Aventurier du Rio Grande (The Wonderful Country)
1960 : Spartacus
1961 : Les Désaxés (The Misfits)
1961 : Sanctuaire (Sanctuary)
1961 : La Rumeur (The Children's Hour)
1962 : L'Ange de la violence (All Fall Down)
1963 : Cléopâtre (Cleopatra)
1964 : Les Cheyennes (Cheyenne Autumn)
1964 : L'Outrage (The Outrage)
1965 : F.D.R. (feuilleton TV)
1965 : L'Extase et l'agonie (The Agony and the Ecstasy)
1966 : Qui a peur de Virginia Woolf ? (Who's Afraid of Virginia Woolf ?)
1967 : Africa (TV)
1968 : La Brigade du diable (The Devil's Brigade)
1968 : Les Souliers de Saint-Pierre (The Shoes of the Fisherman)
1969 : Hard Contract
1969 : A Dream of Kings
1971 : Willard
1971 : L'Homme de la cité ("The Man and the City") (série TV)
1972 : Les Indésirables (Pocket Money)
1974 : Once Upon a Scoundrel
1974 : Shanks
1975 : La Chevauchée sauvage (Bite the Bullet)
1975 : Le Voyage de la peur (Journey Into Fear)
1976 : Le Riche et le pauvre ("Rich Man, Poor Man") (feuilleton TV)
1976 : The Passover Plot
1978 : Qui a tué mon cher mari? (Somebody Killed Her Husband)
1978 : The Word (feuilleton TV)
1979 : Le Malin (Wise Blood)
1980 : Carny
1981 : Le Dragon du lac de feu (Dragonslayer)
1982 : Sister, Sister (TV)
1984 : Au-dessous du volcan (Under the Volcano)
1985 : L'Honneur des Prizzi (Prizzi's Honor)
1985 : Mort d'un commis voyageur (TV)
1987 : Les Gens de Dublin (The Dead)
1987 : Good Morning, Vietnam
1988 : The Penitent
1991 : Le Cri du papillon (Poslední motýl)
Interview B.O : Pierre Desprats (Les Reines du drame, de Alexis Langlois)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)