Eric Serra

Eric Serra

Né le 9 Septembre 1959 à Paris..

Eric Serra, né en 1959, est le compositeur régulier de Luc Besson, du « Dernier Combat » à « Anna » (2018) en passant par les succès du « Grand Bleu » (1988, et son unique César sur ses 6 nominations). Il se fait rare en dehors de son fidèle cinéaste ami, malgré une percée à Hollywood pour « Goldeneye » (1995) et « Rollerball » (2002, partition malheureusement tronquée). Grâce à Luc Besson toujours, il aborde tous les genres, dont le cinéma d’animation avec la saga des « Arthur et les Minimoys », le film historique avec « Jeanne d’Arc » (1999) et « The Lady », le film de SF avec « Le Cinquième élément » (1997) et « Lucy » (2014), le polar avec « Nikita » (1990) et « Leon » (1994).

• Agent :   Time Art Music

Ses récompenses :  César (....)

Ses B.O notables : Le Grand Bleu ( Luc Besson , 1988) • Léon ( Luc Besson , 1994) •

Articles / Biographies


Autodidacte, et n'ayant poursuivi aucun cursus classique, Eric Serra n'a jamais vraiment voulu devenir musicien pour le cinéma, préférant à ce genre le rock, le jazz ou la musique africaine. En tant que bassiste, il a travaillé sur plus de 50 albums. Aujourd'hui, pourtant, on associe son nom presque exclusivement à celui du réalisateur et producteur Luc Besson.

Eric Serra est né le 9 Septembre 1959 à Saint-Mandé, en banlieue parisienne. Grâce à un père chansonnier, son enfance baigne dans un environnement musical. Dès l'age de cinq ans, il commence l'apprentissage de la guitare. Suivront également la batterie, le piano et la basse. Plus tard, à l'adolescence, il intègre quelques formations rock. Il passera professionnel en 1976 et travaillera notamment pour quelques noms célèbres de la musique comme Didier Lockwood, Catherine Lara, Mory Kante, Murray Head ou encore Youssou N'Dour. De 1981 à 1984, il sera bassiste pour le chanteur Jacques Higelin. C'est également à cette époque qu'il rencontrera pour la première fois, par l'intermédiaire de Pierre Jolivet, Luc Besson, sur le tournage des Bidasses aux Grandes Manœuvres (où Besson est assistant réalisateur). Ce dernier lui proposera alors de composer la musique de son premier court-métrage, L'Avant Dernier sorte de prologue au Dernier Combat (1983 - à noter que la musique du Dernier Combat, rock et jazzy, vendue en vinyl à 700 exemplaires, ne pourra être ré-éditée en CD, RCA ayant égaré le master…). Depuis, le duo ne s'est jamais quitté.

La reconnaissance du public ne tarde pas à arriver puisqu'en 1985 Eric Serra reçoit un double disque d'or pour la bande originale de Subway, le nouveau film de Besson (1984). Une musique d'ambiance, rock et synthétique, bien dans l'air du temps que la profession récompensera également d'une nomination aux Césars et d'une Victoire de la Musique. La musique de film sera pour Serra à ce moment là de sa vie une activité parallèle, le compositeur étant en même temps sur scène au Casino de Paris. Ne pouvant facilement concilier les deux carrières, il se tournera naturellement vers le cinéma car Luc Besson lui laissera une place de choix où sa musique sera largement mise en avant, et surtout beaucoup de liberté. Serra commente cette collaboration exemplaire (un travail commun qui se poursuit de film en film depuis plus de 20 ans) en parlant de "feeling", d'amitié où la discussion est maître, le réalisateur lui permettant d'œuvrer dès l'ébauche du scénario.

Pourtant en 1986, Serra composera une musique pour un autre réalisateur, Kamikaze de Didier Grouzet (produit par Besson). Il ne ressortira que peu satisfait de cette expérience, déçu par la grande différence de sensibilité musicale d'avec le metteur en scène. Quant à la musique elle même, mixte incongru de pop anglaise basique et d'un thème japonais rudimentaire, ne représentera pas grand intérêt. Il faudra ensuite attendre Le Grand Bleu (1988) et son succès retentissant pour que l'équipe Besson/Serra soit à nouveau consacrée (César de la meilleure BOF, Victoire de la Musique, Grand Prix de la Réalisation Musicale Audiovisuelle attribué par la SACEM). L'époque du Grand Bleu sera celle également de l'avènement de la musique décrite communément comme " musique par ordinateur". Eric Serra, excité par ces toutes nouvelles technologies, les expérimentera largement et proposera avec Le Grand Bleu un score au style New Age, très peu acoustique, mais en parfaite osmose d'avec les images qu'elle illustrera. Le score du Grand Bleu sera vendu à plus de 2 500 000 exemplaires (paradoxalement, outre Atlantique, le film de Besson sera remonté et la musique de Serra remplacée par celle de Bill Conti).

Cette estime du public ne désemplira pas puisque que suivront de beaux succès, tant critiques que publics : Nikita (1990) et Atlantis (1991).
Nikita sera l'une de ses dernières BO purement synthétique. Poussé par l'envie de découvrir de nouvelles choses et une autre façon d'appréhender la musique, Serra composera pour la première fois, avec Atlantis, une musique pour orchestre symphonique, moins fonctionnelle, préférant oublier quelques temps son synthétiseur ou tout du moins l'utiliser à des fins et pour des sons très spécifiques. N'ayant aucune formation classique, il avouera lui même avoir été au départ un peu égaré et déstabilisé, mais parfaitement heureux des résultats et des possibilités musicales qu'un orchestre pouvait apporté en terme de chaleur et de d'humanité. Il renouvellera ainsi l'expérience trois ans plus tard avec Léon, habile mélange de synthétiseur, musique symphonique et percussions africaines, métissant donc un peu les styles, tout à l'image d'un compositeur désireux de renouveler les genres musicaux.

Ainsi, en 1995, les producteurs de Goldeneye (réalisé par Martin Campbell), désireux de "dépoussiérer" complètement le style musical de Bond, contacteront Eric Serra. Au final, curieusement, son score sera plutôt mal apprécié et sacrifié au montage, surtout critiqué pour ses ruptures de tons et d'ambiance d'avec les scores des précédents James Bond. Pourtant, cette BO représente un travail intéressant, plus dans la lignée de Léon que de ses premiers travaux pour Besson auxquels le public semble le lier à tout jamais. Ainsi, les sons synthétiques très particuliers utilisés, sorte de marque de fabrique du compositeur, et toute la partie symphonique font de ce score un mélange assez séduisant et surtout original.

Un an après la sortie du Cinquième Elément (1997), Serra sortira son tout premier album solo, "RXRA", une expérience très différente de tout ce qu'il avait pu jusqu'alors entreprendre pour le cinéma. Le compositeur avait découvert le bonheur de chanter sur la bande originale du Grand Bleu (1988) où il avait interprété "My Lady Blue" et suite à cette première tentative, il eut rapidement envie de chanter ses propres textes. Serra mettra alors dix longues années à la construction de cet album qu'il voudra très personnel. Le but étant pour lui de former un groupe rock et ainsi remonter sur scène. Toutefois, l'album ne rencontrera pas un franc succès publique et Serra devra renoncer momentanément à la scène. Face à cet échec commercial, le musicien décidera alors de rebondir et d'attaquer la préparation d'un second album qu'il verra moins éparpillé et donc plus abouti.

Eric Serra retrouvera Luc Besson en 1999 sur Jeanne d'Arc. Le genre plus historique de ce dernier film décidera rapidement le compositeur à suivre de nouvelles pistes musicales. Ici, il ne sera nullement question de mixtes de sons synthétiques et de percussions africaines, d'autant plus que le réalisateur eut à l'époque des demandes bien spécifiques quant au style de la musique de son film, comme celle par exemple d'utilisation de chœurs, désirant appuyer le côté religieux du destin de Jeanne d'Arc. Paradoxalement Serra fera largement référence à Carmina Burana de Carl Orff, musique profane par excellence. Avec cette partition, il expérimentera de nouveaux sons, interprétés "à l'envers" afin de mieux faire ressortir la folie et les hallucinations de l'héroïne. Désormais plus à l'aise devant un orchestre et plus en confiance avec son propre travail, c'est sur Jeanne d'Arc que Serra dirigera un orchestre pour la première fois. Il préfèrera également s'occuper personnellement des percussions, peu satisfait des résultats des percussionnistes classiques, trop peu dansants à son goût.

En 2000, Serra produira et co-composera la bande originale de L'Art Délicat de la Séduction (Richard Berry) et fera les arrangements de la chanson "Pauvres Diables" sur la musique du film 15 Août. Il co-produira également un an plus tard, avec Luc Besson, la BO de Wasabi. La même année, il sera à nouveau amené à composer pour le cinéma avec Rollerball. Ce score, très peu thématique, s'inscrira dans la lignée électronique de ce qu'il avait déjà pu composer pour Goldeneye : des pistes sonores métalliques et anarchiques correspondant bien à l'esprit du film. Les tragiques évènements New Yorkais du 11 Septembre 2001 l'empêcheront d'utiliser un thème arabisant dans le montage de sa musique. Il devra alors bidouiller son travail dans la précipitation et le résultat final ne sera que très peu satisfaisant, sans cohésion, sentant la coupe et le rafistolage de dernière minute. Malgré ses quelques derniers désagrément, Eric Serra continue aujourd'hui encore à s'investir largement pour la musique et le cinéma avec notamment en 2003 la BO de Bulletproof Monk et un projet d'album pour Clémentine Célarié.

En 2006, il compose la musique du film Bandidas, qui lui permet de flirter avec la musique mexicaine, avant de retrouver Luc Besson sur le film d'animationArthur et les Minimoys.

Isabelle Thomas

Eric Serra à l'Olympia le 10 juin 2007

Plus de deux heures de show endiablé durant lesquelles Eric a fait redécouvrir au public ses plus grands thèmes dans des arrangements explosifs. LE GRAND BLEU, NIKITA, LEON, SUBWAY, LE CINQUIEME ELEMENT, GOLDENEYE, JEANNE D'ARC et même ARTHUR ET LES MINIMOYS ont été revisités par un groupe de jazz-rock déchaîné et un orchestre symphonique inspiré. On peut regretter certains problèmes de son surtout vers la fin du concert, mais on n'oubliera pas le plaisir communicatif que prend le musicien sur scène, totalement humble et dévolu à son art. Un beau moment qu'Eric Serra nous a livrés, sous l'oeil amical notamment de Luc Besson et Jean Reno.

concert serra olympia

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Thierry Eliez en pleine improvisation

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Le slap démentiel de "Congabass" (SUBWAY)

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Jim Grandcamp

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Eric Serra chante "It's only mystery" (SUBWAY)

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L'ambiance crépusculaire de LEON magnifiée par Emile Parisien

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L'orchestre symphonique des Hauts-de-Seine

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Eric et Jim déchaînés dans "Let them try" (LE GRAND BLEU) joué en rappel

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Nourith chante "Little light of love" (LE CINQUIEME ELEMENT)

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