Le couple artistique que Nino Rota forme avec Federico Fellini représente l'un des tandems les plus illustres de la musique de film, de part sa régularité (quinze films ensemble) et la synergie qui s'opère entre les notes et les images. Depuis leur rencontre sur "Le Cheik blanc" en 1952, les italiens parviennent à faire exister un monde magique, féérique, où la musique est une invitation à la rêverie et à l'ivresse. L'écrivain et journaliste incarné par Marcello Mastroianni s'éprend d'une grande star hollywoodienne (Anita Ekberg) et la partition illustre cette attirance passionnelle. Comme pour "La Strada", "Huit et demi", ou "Amarcord", le compositeur invente des mélodies d'une éclatante simplicité, avec des ritournelles obsédantes qui nous enivrent. Libre et sensuelle, toujours empreinte de sonorités jazz, avec une trompette jamais loin, la musique participe à la fête. Souvent visible à l'image, elle environne les personnages, circulant d'une réalité la plus triviale et mondaine à l'imaginaire le plus fantasque. Le thème principal s'apparente à une valse lente et participe à la douceur de vivre du titre par sa légèreté. Distillé de manière diffuse comme un parfum, il prolonge le climat d'insouciance.
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[© Texte : Cinezik] • #LaDolceVita #NinoRota @WagramMusic
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Avec Marcello Mastroianni, Anouk Aimée, Alain Cuny
Film français, italien.
Genre : Comédie dramatique
Durée : 2h 40min
LA DOLCE VITA (1960), une ritournelle qui mène à l'ivresse
[ Par Benoit Basirico]
B.O de Palme d'Or : LA DOLCE VITA (1960) de Federico Fellini.