Réalisé par James Wong
Avec Justin Chatwin, James Marsters, Jamie Chung
Film américain.
Genre : Action, Science fiction, Fantastique, Aventure
Film inspiré de la série Dragon Ball, Dragon Ball Z
Distribué par Twentieth Century Fox France
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Brian Tyler compose le score de cette adaptation "live" du célèbre manga de Akira Toriyama, produit par Stephen Chow ("Shaolin Soccer", "Crazy Kung-Fu"). Dragonball Evolution permet au compositeur d’aborder un style plus épique/fantastique combiné à ses percussions modernes et autres rythmiques traditionnelles.
[© Texte : Cinezik] •
Tracklist (de la BO en CD ou Digital)
Brian Tyler nous livre
une partition combinant orchestre avec chœurs et synthétiseurs.
L’ensemble repose sur une série de thèmes, à commencer par le thème
majestueux des dragonballs (« The Legend »), qui dégage un sentiment
d’espoir et d’héroïsme puisqu’il incarne par la même occasion le
personnage de Sangoku combattant les forces du mal. Deuxième thème,
plus solennel et émouvant, celui entendu à la fin de « Fulums » et que
l’on entend vers le début du film lorsque le grand-père de Goku décède
suite à l’attaque de Piccolo. Ce thème évoque la détermination de Goku
et sa quête d’identité (cf. le puissant « The Journey Begins »). Enfin,
troisième thème qui parcourt l’ensemble de la partition, celui de
Piccolo, mélodie ascendante et maléfique associée au grand méchant du
film (« Lord Piccolo »). On pourra aussi rajouter la présence d’un
thème plus héroïque, entendu dans « Goku » et qui évoque là aussi les
exploits du héros.
Armé de ses trois thèmes, Tyler construit un score reposant
essentiellement sur les morceaux d’action et les quelques envolées
héroïques associées dans le film aux exploits de Sangoku. Des morceaux
tels que « Fulums », « Goku » ou « Master Roshi » sont ainsi typiques
du style action de Tyler : orchestrations musclées (privilégiant cordes
et cuivres même si ici, les bois sont plus présents que d’habitude,
avec un pupitre de percussions un peu plus fourni, incluant quelques
percussions asiatiques), rythmes électroniques modernes et même
présence par-ci par-là de quelques touches de guitares électriques (cf.
le rock-électro de « Chasing Dragonballs »). Tyler s’est fait plaisir
et ça se sent, même si l’ensemble ne vole pas très haut. Son travail
sur les percussions s’intensifie dans des séquences de combat comme «
Mai Vs Chi Chi », morceau traversé par des ponctuations de cuivres, des
cordes agitées et des rythmiques synthétiques chères au compositeur. La
musique dégage une force à l’écran indispensable et parviendrait
presque à rendre les images crédibles (un exploit, vu la nullité du
film !). Dommage que, comme toujours chez Tyler, la partie orchestrale
demeure souvent facile et monolithique, parsemée d’effets orchestraux
et de nombreuses doublures. Force est de constater que depuis quelques
années, le style de Brian Tyler s’est englué dans les facilités
d’écriture les plus agaçantes qui soient. Et comme souvent, Tyler s’en
tire bien mieux lorsqu’il s’agit de faire du rock/électro comme « Body
Work » et ses rythmes modernes cool à la « Fast & Furious »
tendance « musiques d’ados branchés » ; et bien sûr, une omniprésence
radicale des percussions, le point fort de Brian Tyler et qu’on
retrouve quasiment dans la plupart des musiques de film.
Le compositeur se risque malgré tout à quelques petits « écarts » comme
l’envolée romantique sirupeuse de « I Dream Of Chi Chi » lorsque Goku
rêve de Chi Chi en classe, ou « Grime Vinyl » et ses rythmes
hip-hop/électro ambiance nightbox, sans oublier le petit Love Theme
plus aérien dans « Bulma & Yamcha », évoquant la romance entre la
jeune scientifique sexy (Emmy Rossum) et le voleur. Si certains
passages demeurent purement fonctionnels et sans grand intérêt sur
l’album (« Things To Come », qui renforce la tension avant le combat
final), des morceaux tels que le solide « Battle » ou « Dragonball
Evolution » apportent un souffle épique à la partition de Brian Tyler.
« Dragonball Evolution » combine de façon impressionnante une montée de
choeurs purement épique lors du combat final entre Sangoku et Piccolo,
le tout accompagné de rythmes syncopés et de percussions guerrières
endiablées typiques du musicien. On retrouve ici le thème des
dragonballs et le thème de la quête de Sangoku repris dans une version
orchestrale assez poignante.
Pourtant, malgré toute la bonne volonté et les efforts fournis par le
musicien, « Dragonball Evolution » échoue à marquer les mémoires faute
d’un certain manque d’idées et de thèmes somme toute assez
passe-partout et particulièrement bateaux. Certes, la musique apporte
un souffle épique assez impressionnant à l’écran mais le score reste
englué dans le style ‘rouleau-compresseur’ sans relief de Brian Tyler,
un style lourdingue qui finit par plomber chaque partition du
compositeur qui manque encore - osons le dire - de maturité dans sa
façon d’écrire. A l’écoute de sa musique, Tyler donne souvent
l’impression d’être un ado surexcité face à l’orchestre, qui semble
partir un peu dans tous les sens. Impossible dès lors de ne pas
souhaiter que le compositeur « s’assagisse » un peu et tente un peu
plus de sobriété et moins d’effets faciles en privilégiant des
orchestrations moins pâteuses et surtout un peu plus de subtilité dans
sa façon d’écrire. Quoiqu’il en soit, même si ce constat semble revenir
constamment ces derniers temps dans beaucoup de partitions signées
Brian Tyler, « Drabonball Evolution » n’en demeure pas moins un score
sympathique et parfait pour le film de James Wong, même si l’ensemble
ne laissera pas un souvenir impérissable. On est décidément très loin
du brio de « Timeline » !
Brian Tyler a également écrit la musique de : Nuits de terreur (2003) • Godsend, expérience interdite (2004) • Prisonniers du temps (2004) • Annapolis (2005) • The Fast & The Furious: Tokyo Drift (2006) • Partition (2006) • Bug (2007) • Alien vs. Predator - Requiem (2008) • John Rambo (2008) • Bubba Ho-Tep (2006) • Bangkok dangerous (2008) • L'Oeil du mal (2008) • The Lazarus Project (2009) • Fast and Furious 4 (2009) • The Killing Room (2010) •
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