Duelles (2019)

• Film de Olivier Masset-Depasse • • Au cinéma le 01-05-2019 ★★★★ •

• Musique originale composée par Fréderic Vercheval

Fréderic Vercheval retrouve Olivier Masset-Depasse sur ce thriller franco-belge 10 ans après CAGES (2008) et "J'aurais voulu être un danseur" (2005) avec une partition sous l'influence de Bernard Herrmann, avec des thèmes de cordes associés aux deux femmes (Alice et Céline, deux mères qui voient leur amitié mise en péril après l’accident d’un de leurs enfants). Celui affublé à Alice exprime son doute, celui pour Céline marque une souffrance, et un troisième joue sur la dualité entre ces deux femmes, proches et étrangères l'une de l'autre. L’évolution musicale entremêle ces motifs jusqu’à les unir. La musique participe ainsi à la mise en scène d'un jeu de miroir macabre, chargée d'illustrer la psychologie de ces voisines, partagées entre le deuil, le sentiment de culpabilité et la jalousie.

Interview B.O : Fréderic Vercheval, DUELLES

♡ Prix pour cette B.O : Magritte •

Autour de cette BO

Tracklist - musiques additionnelles

"The Devil's got an eye on you" - Renaud Mayeur / Marie Daulne
"The Girl from Mexico" - Renaud Mayeur / Marka
"June in Paris" - Renaud Mayeur
"Sugar Daisy" - Renaud Mayeur

Propos du réalisateur

La musique est ma deuxième grande passion après le cinéma. Dans un film, la musique a une fonction « méta psychologique » : elle doit enrichir l'ensemble en racontant tout ce que le récit, la réalisation et les acteurs ne peuvent pas dire ou faire comprendre. C'est comme une ouverture sur une « quatrième dimension » : celle de notre intériorité, de notre intimité profonde. Avec Fréderic Vercheval, mon compositeur, on a essayé de travailler une musique orchestrale ample, avec des thèmes qui prennent leur source dans la psyché d'Alice et de Céline. Je voulais une musique qui reflète les états psychologiques et émotionnels des deux héroïnes du film. À l'orchestre classique, nous avons ajouté des sons numériques pour obtenir certains sons d'intériorité des personnages. Il était important que le spectateur entre dans un monde qu'il connaît déjà, rassurant, avec une musique de film classique qu'il reconnaît ; pour mieux glisser, par la suite, vers une musique plus moderne, plus déstabilisante, plus angoissante.