Stuart A.Staples (Tindersticks) signe la musique de ce western, premier film de Aurélien Vernhes-Lermusiaux, avec des percussions (batterie, glockenspeil) et un cornet (au son proche de la trompette) pour le champ de bataille ainsi qu'un harmonium et une guitare electrique.
[© Texte : Cinezik] • #VersLaBataille #StuartAStaples
Depuis longtemps, j'aime son travail que ce soit avec les Tindersticks ou dans le cinéma de Claire Denis. Lors de notre première rencontre, je lui ai dit que la musique de film me faisait peur, et il a aimé que je l'exprime. Je ne m'étais jamais réellement confronté à cela et n'étant pas musicien j'avais des appréhensions sur le choix des tonalités, des instruments à utiliser... Serais-je capable de trouver les mots pour retranscrire l'environnement musical qui me semblait être au service du film. En tout cas, nous étions tout de suite d'accord sur le fait de ne pas faire une musique d'époque, mais plutôt de ramener de la modernité. Le trouble créé par les morceaux de Stuart vient renforcer la perdition de Louis. L'organicité du film est liée à la musique, à la façon dont elle s'insère dans les plans, parfois juste par des soupçons de percussions ou de vibrations. Stuart est un des premiers à s'être engagé sur le film. Il est toujours resté fidèle au projet malgré le temps que ça a pris. Nous avons eu des échanges évidents, je l'ai autorisé à mettre la musique partout où il le voulait, ce qu'il a fait, et ça a créé un dialogue très stimulant. J'avais besoin d'être bousculé et je lui faisais totalement confiance. Que cela soit avec lui ou d'autres, je n'envisage jamais de travailler avec des individus qui soient juste des presse-bouton, j'aspire au contraire à une véritable collaboration.
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