Le Traffic Quintet : un nouveau disque et des concerts

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- Publié le 07-01-2011




Sous la direction du compositeur Alexandre Desplat, la fondatrice du Traffic Quintet et violoniste Dominique Lemonnier a conçu un nouveau programme (après celui consacré à la Nouvelle Vague), cette fois dédié aux Femmes de cinéma. Ces nouvelles musiques arrangées pour quintet de cordes sont à découvrir en CD, ou sur scène (à la Cité de la musique de Paris).

Le premier programme conçu en 2007 avait pour thème Nouvelle Vague.

Les femmes au cinéma au centre de cette deuxième initiative sont mystérieuses, vénéneuses, terrifiées, ou fragiles, ou bien encore glaciales et blondes comme celles qu'aimait mettre en scène Hitchcock. Le compositeur de Jacques Audiard et son équipe du Traffic Quintet arrangent des classiques de la musique de film :
- CHINATOWN / BASIC INSTINCT de Jerry Goldsmith
- VIRGIN SUICIDES de Air
- VERTIGO / PSYCHO / FAHRENHEIT 451 de Bernard Herrmann
- THE MISFITS (Les désaxés) de Alex North
- THE HOURS de Philip Glass
- BIRTH de Alexandre Desplat
- MEDEAMATERIAL (opéra en allemand du compositeur français Pascal Dusapin sur des textes d'Heiner Müller - 1992)

« Divine Féminin » - Sortie CD le 17 janvier 2011 chez Decca

Ce Programme fut déjà joué une première fois à Gand en 2009 (voir notre info).

Les concerts de 2011 :

- 3 février 2011 : Metz, L'Arsenal
- 2 mars 2011 : Paris, Cité de la Musique
- 15 mars 2011 : Chalons en Champagne, La Comète
- 25 mars 2011 : Les Lilas, Théâtre du Garde-Chasse
Drame musical de Dominique Lemonnier
Direction Artistique : Alexandre Desplat

Dominique Lemonnier, Metteur en scène, violoniste

A la tête du Traffic Quintet qu'elle a fondé en 2005, la violoniste Dominique Lemonnier continue d'explorer en le démultipliant l'univers des musiques de films.
Après le succès de «Nouvelle Vague», et en compagnie des mêmes artistes, c'est en toute limpidité qu'elle a intitulé ce nouveau spectacle «Divine Féminin» : une plongée à la recherche d'intemporelles héroïnes.
Oui, l'oeil écoute : Dominique Lemonnier sait les secrets de la musique de chambre. C'est en alchimiste attentive aux échos possibles qu'elle conjugue musique, image, réminiscences, silences...
Après avoir perfectionné ses études auprès du virtuose Henri Temianka à Los Angeles, et parmi les chambristes de la Chigiana de Sienne, elle s'est produite au sein de nombreuses formations (Orchestre Philharmonique de Radio France, Ensemble Instrumental de Lausanne, California Chamber Orchestra, Ensemble Mosaïque, European Camerata...).
D'un éclectisme résolu, elle participe régulièrement à divers projets pour le cinéma et le théâtre (avec André Engel et Georges Lavaudant...).
Autant de voyages vers cette mise en scène... C'est un chemin à elle, qu'avec ses
complices, Dominique Lemonnier a désormais ouvert.

Propos d'Alexandre Desplat, direction artistique :

"Ma collaboration avec le Traffic Quintet, ensemble de cordes , est une source infinie de transcriptions des compositeurs de Musique de Films qui m'ont influencés dans mes choix esthétiques.
Transcrire est un acte créatif qui permet de plonger au coeur même des partitions en les revisitant et parfois en les développant.
Après un programme autour de la Nouvelle vague, nous avons imaginé avec Dominique Lemonnier un parcours libre pour le quintette autour des musiques qui ont révélé et sublimé l'eternel féminin. Si le cinéma américain a nourri ma passion cinéphilique, les grands compositeurs hollywoodiens y sont pour beaucoup.
Les partitions des compositeurs que nous avons choisis pour ce programme se distinguent non seulement par leur sens aigu du rapport image/musique et par leur singularité.
Bernard Herrmann, bien que sous influence post-romantique invente un langage où mélodies lyriques alternent avec de courtes cellules répétitives, obsédantes.
Des motifs rythmiques ou harmoniques qu'il développe et détourne a l'infini.
Alex North écrit la partition des Misfits de John Huston un an après celle du Spartacus de Stanley Kubrick. Son génie mélodique ,sa connaissance du jazz ,de l'orchestre symphonique et sa science contrapuntique en font l'un des compositeurs les plus intenses, peut-être le plus émouvant.
Jerry Goldsmith, grand mélodiste également, féru de recherche timbrales, aux tempi toujours choisis avec perfection démontre une fois encore avec sa partition pour Chinatown qu'il est un des musiciens d'Hollywood les plus proches de la recherche contemporaine, parvenant à mêler lui aussi le jazz à un orchestre a la nomenclature improbable : 4 pianos, 4 harpes, cordes, trompette solo, percussions.
Et les silences de sa partition pour Roman Polanski en font un des plus beaux exemples de l‘Art de la musique de films.
Ces musiques m'accompagnent depuis longtemps, comme un référent idéal et j'ai humblement tenté ici d'en exprimer l'âme la plus secrète."
Alexandre Desplat

 


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