par Benoit Basirico
- Publié le 11-12-2012Après Beethoven sur LE SOLISTE ou Mozart et Chopin sur ORGUEIL ET PREJUGES (tous deux également de Joe Wright), le compositeur italien Dario Marianelli convoque une nouvelle couleur musicale, plus russe, pour cette adaptation de Léon Tolstoï.
On retrouve ici l'élégance de son écriture, le lyrisme de ses cordes, son sens mélodique avec parfois un piano seul ("I Understood something"), pour une partition proche du coeur, retrouvant ainsi la personnalité du compositeur de ATONEMENT et JANE EYRE (dont on retrouve ici le romantisme du mélodrame).
S'ajoute à cela un aspect inédit dans son oeuvre : le folklore russe, qu'il a su très bien intégrer au fil conducteur thématique et émotionnel de sa musique sans dénoter. Ainsi, il invite non seulement les classiques russes comme Shostakovich (et plus particulièrement son ballet "Jazz Suites") avec son caractère dansant, ou Tchaikovski et son "Casse-noisette", mais aussi quelques voix d'opéra ("At the opera") et des chants russes ("Masha's song", ou "The Girl and the Birch" qui s'inspire d'un chant traditionnel), quelques cuivres tziganes ("Can-can" et sa fanfare slave), un accordéon ("Anna's last train" et sa mélodie mélancolique).
La partition de Marianelli mêle le classique et le foklorique, portant comme le roman de Tolstoi un regard critique sur la noblesse russe tout en épousant le trouble sentimental du personnage par les cordes langoureuses qui donnent une cohésion à l'ensemble et sa force lyrique.
par Benoit Basirico
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