Martin Wheeler : "J'ai lu le scénario bien avant le tournage. Je faisais la musique pendant le montage. Il pensait au départ à des percussions, pour l'aspect militaire présent dans le titre, puis le film a évolué en montage. La performance de Louise Bourgouin a ce coté dur et soldat, donc on pouvait ne pas appuyer cet aspect dans la musique. Il voulait quelque chose de simple, minimaliste.
La première idée que j'ai proposée était la clarinette basse. En fait j'adore la clarinette basse et j'ai toujours voulu faire un film avec cet instrument, donc c'était celui-ci le bon. Il y a quelque chose dans la clarinette basse qui est à la fois féminin et masculin, doux et agressif. Je l'ai un peu trafiquée, d'une matière organique. Cette musique ne serait pas ce qu'elle est sans le clarinettiste, Jacques Foschia. J'ai écrit des bases, quelques motifs simples, mais la sensibilité de Jacques est présente.
J'aime avec ce métier de pouvoir passer d'une fiction à un documentaire, d'un petit à un grand film, tous les univers sont différents. C'est excitant d'avoir aujourd'hui des moyens permettant de mélanger l'acoustique et l'électrique. Je me suis équipé d'un synthé modulaire, c'est très électronique, pas aisé de l'utiliser dans la musique de film. J'aime beaucoup détourner ces nouveautés. C'est une chance de vivre à une époque où on a de nouveaux jouets à mettre au service des films."
Interview B.O : Pierre Desprats (Les Reines du drame, de Alexis Langlois)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)