par Benoit Basirico
- Publié le 23-09-2019Thomas Newman signe la musique de ce drame carcéral, premier film de Franck Darabont, qu'il retrouvera ensuite sur "La ligne verte" (1999), autre adaptation de Stephen King.
Le compositeur de Sam Mendes ("American Beauty", "Skyfall") écrit pour ce récit d'un emprisonnement une partition typique de son style, c'est à dire orchestral mais avec quelques instruments solistes, dont un piano qui entonne le thème subtilement. Les mélodies ne sont facilement identifiées. Les notes sont comme en suspend, en latence, représentant par leur froideur la solitude du personnage en isolement.
De plus, un harmonica, une guitare et un violon fiddle s'invitent pour un aspect folk et country correspondant à la géographie du film. La musique connecte ainsi l'enfermement du personnage avec les paysages entourant la prison, pour marquer une note d'espoir, anticiper une potentielle évasion et un retour à la liberté. Sombre puis de plus en plus lumineuse, la partition entreprend un chemin rédempteur à l'image du scénario qui dépeint le goût de vivre retrouvé. L'orchestre se déploie pleinement à la fin, comme une ultime fuite.
par Benoit Basirico
Panorama BO : des musiques pour les psychopathes du cinéma américain [Podcast]
Panorama BO : Ennio Morricone en 3 chapitres de 20 musiques (Mélodies & dissonances, Sonorités insolites, Rythmiques)
Panorama BO : les scènes de poursuite au cinéma en 20 musiques [Podcast]