Auteur de nombreuses compositions classiques (opéras, ballets, symphonies...), Mikis Theodorakis a toujours été attaché à défendre une musique ancrée dans la tradition de son pays et à la diffuser dans le monde. On lui doit également une musique pour l'américain Sydney Lumet ("Serpico", 1973), sa seconde et dernière implication à un film international anglophone après Le Couteau dans la plaie (1962) de Anatole Litvak.
Il reste aujourd'hui lié à son compatriote Michael Cacoyannis avec lequel il fera 5 films, dont le fameux "Zorba Le Grec" (1964), mais aussi "Electre" (1962), "Le jour où les poissons sont sortis de l'eau" (1967), "Les Troyennes" (1971) et "Iphigénie" (1977). Ancrés dans la géographie de son pays, il propose pour ces films des partitions dans l'esprit traditionnel, jusqu'à inventer le "sirtaki" pour la scène finale de "Zorba Le Grec" proposant une danse (en cercle, mains sur les épaules des voisins) supervisée par le chorégraphe Giórgos Proviás. Le rythme de cette musique, d'abord lente puis rapide, s'accélère pour évoluer vers une enivrante extase. Cette appellation restera depuis pour définir cette danse folklorique.
Interview B.O : Pierre Desprats (Les Reines du drame, de Alexis Langlois)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)