Videodrome (Howard Shore), Atonalité et Déshumanisation

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- Publié le 01-01-2008




Howard Shore collabore pour la troisième fois avec Cronenberg après "I Miss You, Hugs and Kisses" (1978), "The Brood" (1979) et "Scanners" (1981). 

Contrairement à la musique de "The Brood", qui faisait appel à un petit orchestre à cordes, Howard Shore a choisi une approche entièrement électronique pour "Videodrome". Il utilise le Synclavier II afin de créer une atmosphère sombre et intense. Le score est caractérisé par un tempo lent et répétitif, ce qui renforce l'ambiance lugubre et cauchemardesque du film.

L'expérimentation sonore est au cœur de cette composition, en particulier dans les scènes d'hallucinations. Les sonorités électroniques y évoquent des violons désaccordés, ajoutant une dimension surréaliste et dérangeante. Le choix d'une musique atonale et sans mélodie manifeste une volonté de déshumanisation, que ce soit pour refléter la perversion de la société par la télévision ou la transformation du personnage principal, Max Renn.

Howard Shore intègre aussi des éléments acoustiques, tels que des violons et des violoncelles, pour certaines scènes spécifiques. Il s'inspire également des musiques de films d'horreur de l'époque. Le résultat est une partition froide et métallique qui plonge le spectateur dans un chaos sonore. Cette musique ne sert pas seulement d'accompagnement, elle devient un élément narratif à part entière du film de David Cronenberg, renforçant avec succès l'émotion et l'ambiance.


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