Munich (John Williams), la musique comme langage universel de la douleur

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- Publié le 01-01-2008




John Williams retrouve Steven Spielberg après une vingtaine d'autres oeuvres de "Sugarland Express" (1974) à "La Guerre des mondes" (2005), en passant par "Les Dents de la mer" (1975), "Rencontres du troisième type" (1978), "E.T., l'extraterrestre" (1982), ou encore "La Liste de Schindler" (1994).

John Williams livre une partition exceptionnelle pour "Munich", le film de Steven Spielberg sur le massacre des athlètes israéliens lors des JO de 1972. La musique est un mélange poignant d'émotion et de subtilité, avec des instruments solo et la voix déchirante de Lisbeth Scott. Le choix des instruments, notamment des cordes, du piano et de la guitare, crée une atmosphère à la fois mélancolique et angoissante, rappelant les œuvres de Howard Shore ou Wojciech Kilar.

Le compositeur explore la souffrance israélienne à travers des mélodies yiddish, interprétées soit par l'orchestre, soit par un hautbois solo. Cette approche musicale rappelle celle de Williams pour "La Liste de Schindler", avec une orchestration de l'hymne israélien "Hatikvah" qui évoque le patriotisme et le deuil. La musique est également contemporaine et torturée, utilisant des textures dissonantes et des mélodies atonales pour souligner la gravité du sujet.

La BO se termine de manière mémorable avec un solo de violoncelle et le thème principal, interprété à la fois par l'orchestre et le piano, symbolisant la quête nationale d'Israël pour la justice. Ce travail transcende les attentes et redéfinit le style musical de Williams, le positionnant comme l'un des compositeurs les plus polyvalents et émotionnellement résolus de notre époque.


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