NOTRE SELECTION DE LA SEMAINE À VOIR AU CINÉMA POUR LES FILMS ET LEUR MUSIQUE ORIGINALE :
Marvin Miller signe la musique du drame allemand réalisé par Ilker Çatak, un huis-clos qui se déroule dans un collège alors qu'une série de vols a lieu dans la salle des professeurs. Les cordes énigmatiques soutiennent une tension tout au long du film, ponctuant par moments la progression de l'enseignante Carla Nowak qui mène l'enquête à travers les couloirs de l'établissement, entre suspicions et nuisances psychologiques. Ces morceaux bruitistes de violon discordant sèment le chaos. À la fin, on entend "Ouvertüre - Ein Sommernachtstraum, op. 21" de Felix Mendelssohn.
(Au cinéma le 06-03-2024)
Johnny Jewel retrouve la réalisatrice flamande Fien Troch après "Home" (2017) autour d'une jeune fille, Holly, repoussée par ses camarades de classe jusqu'au jour où se révèle son don de soulager les gens de leur chagrin. Ce pouvoir est abordé dans le registre de l'horreur, avec des sonorités cristallines rappelant le célèbre "Tubular Bells" (de Mike Oldfield) dans "L'Exorciste", pour ensuite s'en éloigner avec l'ajout d'une flûte plus douce, d'une guitare lancinante, de notes planantes, contribuant à une rêverie, au bien-être que peut provoquer le personnage. Comme si elle chassait le démon, les timbres électroniques aident à raconter un état intérieur d'envoûtement.
(Au cinéma le 06-03-2024)
Le pianiste de jazz japonais Hiromi Uehara signe la musique du long métrage d'animation musical japonais de Yuzuru Tachikawa, sur un jeune étudiant qui décide de se consacrer au saxophone et fait du jazz sa nouvelle passion. La partition est donc dans le style du jazz (cuivres, percussions, guitare électrique, piano - avec le saxophoniste Tomoaki Baba, le batteur Shun Ishiwaka, le bassiste Marty Holoubek, le guitariste Daisuke Kunita), oscillant entre le funky rythmique, le romantisme luxuriant (lorsque les cordes d'un orchestre interviennent), la tendre comédie ou l'introspection plus mélancolique. Bien que le saxophone du personnage apparaisse par instants au premier plan, la musique relate également ses états d'âme.
(Au cinéma le 06-03-2024)
Dom La Nena signe la musique du premier film de Julien Carpentier, qui porte sur une mère bipolaire (Agnès Jaoui) s'étant échappée de son hôpital psychiatrique pour passer du temps avec son fils (William Lebghil). Le violoncelle et le piano se font entendre parcimonieusement, en filigrane, évitant un excès de pathos lors des moments émotionnellement intenses (le deuil, la folie incontrôlée, la romance, l'amour maternel). Le parcours musical épouse les errements de l'âme du personnage à travers un thème et ses variations, lequel tisse aussi un lien entre la mère et le fils. Agnès Jaoui pose sa voix en générique de fin pour une chanson originale, "Me lo dijo una flor". On découvre par ailleurs différents univers musicaux, que ce soit les vibrations entraînantes de "Arabian Booty Shake" par Bustafunk et Malia Saadi, ou encore la nostalgie des années 80 avec Julien Clerc et Julie Pietri. La chanson "Les yeux de ma mère", interprétée par Arno, évoque dans la dernière scène la figure maternelle.
(Au cinéma le 06-03-2024)
LES AUTRES FILMS :
Jerry Lane & Andrew Lancaster signent la musique de ce drame jordanien, premier film de Amjad Al Rasheed sur le combat d'une femme en Jordanie, seule contre tous pour défendre son héritage. La partition parcimonieuse amorce la dynamique d'un affrontement judiciaire par une rythmique puis épouse la détermination apaisée de l'héroine par des notes climatiques et ethérées.
(Au cinéma le 06-03-2024)
ROB (Robin Coudert) retrouve Nicolas Boukhrief après "Made in France" (2016), "Un Ciel radieux" (2017) et "Trois jours et une vie" (2019) pour ce nouveau projet qui tourne autour d'un professeur (Jacques Romand / Vincent Lindon) décidant d'aider un jeune Rom de 14 ans, Victor (Stefan Virgil Stoica), rappelant la figure d’Oliver Twist ou de L’Enfant sauvage. La musique apparait au bout d'une vingtaine de minutes quand le professeur découvre l'enfant endormi chez lui et place doucement un gant humide sur son front. Le Quatuor à cordes, le violoncelle et la flûte tissent délicatement le lien entre les deux personnages, symbolisant les soins, l'attachement, avec un fil d’espoir, avançant vers la lumière pour encourager la sortie d'une spirale de violence et de misère.
(Au cinéma le 06-03-2024)
Audrey Ismael et Olivier Coursier composent la musique de la comédie réalisée par Edouard Pluvieux, qui se situe dans l'univers des stages de bien-être où la zénitude et la bienveillance sont les principes clés, à travers le personnage de Maxime, un cadre ambitieux et cartésien au bord du burn-out. La partition épouse par son style pop la dynamique positive, la guitare et les percussions insuffle une énergie, tandis qu'un sifflement relate le caractère lunaire des stagiaires. On y entend une version instrumentale de la chanson "Ce n'est rien" de Julien Clerc.
(Au cinéma le 06-03-2024)
Anne Fontaine réalise ce biopic dédié au compositeur français Maurice Ravel, et plus particulièrement à la création du Boléro en 1928, œuvre qui lui valut une consécration internationale. On y entend évidemment la célèbre œuvre qui donne son titre au film, mêlant au générique d'ouverture des "Boléro" joués par des orchestres symphoniques à ceux interprétés par des jazzmen, chantés par des Mariachis mexicains ou dansés par des enfants en Afrique, musique qui prend sa source dès cette entrée dans l'atmosphère sonore d’une usine (le père de Ravel était ingénieur). Hormis cette présentation, le film s'interesse moins au compositeur (incarné par Raphaël Personnaz), à son processus de création, qu'à ses tourments amoureux (avec sa muse Misia Sert - Doria Tillier), à ses doutes et ses pannes d’inspiration, jouant sur la notoriété du Boléro pour générer de la comédie sur cette commande que personne n'avait soutenu. Alexandre Tharaud interprète les parties au piano et improvise des valses tandis que Bruno Coulais (compositeur qui retrouve la cinéaste après "Mon pire cauchemar", "Gemma Bovery" et "Blanche comme neige") exercice son talent dans la direction des musiques.
(Au cinéma le 06-03-2024)
Bear McCreary (Sparks & Shadows), en collaboration avec Omer Ben-Zvi, Alex Cote et Kevin Lax, compose la musique du film d'horreur de Jeff Wadlow, qui avait précédemment fait appel à Matthew Margeson (Kick Ass 2, Action ou vérité, Nightmare Island) et à Christopher Lennertz (Le Mauvais Esprit d'Halloween). Des sonorités angéliques semblables à une berceuse, rappelant le thème de John Williams pour "Home Alone", apparaissent lorsque Jessica (DeWanda Wise) retourne dans sa maison d'enfance avec sa famille. Cet air mélodieux est rapidement déformé par des atmosphères tendues lors de la découverte du lien étrange de sa belle-fille, Alice (Pyper Braun), avec un ours en peluche. La partition contribue à l'épouvante et aux affrontements avec un orchestre retentissant, des notes électroniques saturées et des notes cristallines pour l'étrangeté.
(Au cinéma le 06-03-2024)
Clément Tery signe la musique du premier film de Nora El Hourch.
(Au cinéma le 06-03-2024)
Goran Bregović signe le thème de la comédie de Amalric Gérard dans laquelle nous entendons également Erik Satie et George Gershwin, interprétés en version à quatre mains par Katia et Marielle Labèque, ainsi que Razorlight et Joseph Chedid en générique de fin.
(Au cinéma le 06-03-2024)
Le violoniste Alexey Kochetkov retrouve (après "Laila in Haifa", 2021) le cinéaste israélien Amos Gitaï qui filme l’un des derniers espaces (le Shikun) où Israéliens, Palestiniens et autres vivent et se réunissent pour entamer un dialogue. L’émergence d’un rhinocéros bouleverse la communauté.
(Au cinéma le 06-03-2024)
Daniel Pemberton rencontre Michael Mann pour ce biopic consacré à Enzo Ferrari, qui explore l'homme derrière le fondateur de la célèbre marque automobile. Alors que des éléments rythmiques ou des ostinati évoquent la course des bolides, des éléments saturés imitent le grondement du moteur ou des envolées de cordes célèbrent un triomphalisme, le film se concentre lui sur les aspects intimes, les difficultés conjugales et familiales du constructeur. La musique suggère ainsi les courses de Formule 1 en toile de fond tandis que l'image et les scènes dialoguées retracent la vie privée du constructeur, ses affaires d'argent, de pouvoir et de coeur, comme dans un film de mafia. De l'opéra convoque d'ailleurs le contexte italien. Un piano mélodique ou des cordes tenues expriment malgré tout la profondeur psychologique (notamment pour la perte de son fils). On y entend aussi des emprunts à d'autres B.O, tel que "Get Off My Land" de Martin Phipps présent dans la série "The Honourable Woman" ou encore des titres de Lisa Gerrard & Pieter Bourke (compositeurs pour le film de Mann, "Révélations").
directement sur Amazon Prime Video (le 08-03-2024)
[BO disponible]
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Dave Palmer retrouve Peter Farrelly sur cette comédie après "The Greatest Beer Run Ever" (2022). L'acteur John Cena qui incarne l'ami imaginaire Ricky Stanicky adopté par trois amis d'enfance interprète diverses chansons (White Wedding" de Billy Idol, "Whip It" de Devo, "School's Out" de Alice Cooper...). On y entend par ailleurs divers artistes, allant du rock indie avec The Go-Betweens, à la pop expérimentale de Gorillaz, en passant par la soul de Otis Redding.
sur Amazon Prime Video (le 07-03-2024)
David Fleming signe la musique du film d'aventure de Juan Carlos Fresnadillo qui avait fait appel à John Murphy sur "28 semaines plus tard" (2007) et Roque Baños sur "Intruders" (2012).
sur Netflix (le 08-03-2024)
Ralf Hildenbeutel signe la musique de la série italienne de Francesca Manieri, biopic sur Rocco Siffredi.
7 épisodes sur Netflix (le 06-03-2024)
Will Gregory signe la musique de la série d'aventure de Emma Moran.
Saison 2 sur Disney+ (le 06-03-2024)
Christopher Benstead retrouve Guy Ritchie après "The Gentlemen" (2020), long métrage qu'il adapte ici sous forme de série, "Un homme en colère" (2021) et "The Covenant" (2023).
8 épisodes sur Netflix (le 07-03-2024)
Vince Pope signe la musique de la série britannique de Jamie Davis.
3 épisodes sur ARTE (le 07-03-2024)
Matti Bye signe la musique de la série suédoise de Lisa Ambjörn.
Saison 3 sur Netflix (le 11-03-2024)
Jérôme Lemonnier signe la musique de cette série policière de France 2 des Saison 2 à 6 (pour exactement 26 épisodes qui fonctionnent chacun comme un unitaire). Le chanteur Rover (Timothée Regnier) avait signé celle du premier épisode (saison 1). Alexandre Delilez et Bruno Bastero les deux suivants. Piers Faccini et Laurent Marimbert ont aussi participé.
Saison 9 sur France 2 (le 12-03-2024)