Réalisé par J.J. Abrams
Avec Chris Pine, Zachary Quinto, Eric Bana
Film américain.
Genre : Science fiction, Drame, Aventure, Action
Durée : 2h 8min.
Film inspiré de la série Star Trek
Distribué par Paramount Pictures France
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Michael Giacchino signe la bande originale de "Star Trek". Collaborateur pour plusieurs projets de J.J Abrams, le compositeur américain conserve le thème original de son prédécesseur Alexander Courage. Sa musique apporte au film de J.J. Abrams son lot d’action, d’aventure et de danger ! Entre le thème majestueux de l’Enterprise et l’erhu mystérieux et envoûtant de Spock, la partition de Giacchino apporte ainsi une nouvelle pierre à ce véritable édifice musical que représente l’univers musical de la saga "Star Trek".
[© Texte : Cinezik] •
Tracklist (de la BO en CD ou Digital)
Disque 1
1. Star Trek (2:26)
2. Narada Boom (2:51)
3. Hack To the Future (1:23)
4. Nailin' the Kelvin (2:10)
5. Labor of Love (2:44)
6. Main Title (:46)
7. Head To Heart Conversation (1:08)
8. One Proud Mother (1:38)
9. Hella Bar Talk (1:55)
10. The Flask At Hand (:29)
11. Welcome Back, Spock (1:09)
12. Vulcan Gets a Good Drilling (1:30)
13. Hangar Management (2:46)
14. Enterprising Young Men (3:05)
15. Flying Into a Trphlthdl (3:24)
16. Nero Sighted (3:23)
17. Matter? I Barely Know Her! (2:05)
18. Jehosafats (3:03)
19. Chutes and Matter (3:23)
20. A Whole In My Hearth (:56)
21. I've Fallen and I Can't Beam Up! (1:51)
22. Spock Goes Spelunking (1:28)
23. An Endangered Species (3:10)
24. Galaxy's Worst Sushi Bar (2:14)
25. Mandatory Leave of Absence (1:19)
26. Dad's Route To School (:34)
27. Frozen Dinner (1:30)
28. You Snowin' Me? (:50)
Disque 2
1. Nice To Meld You (3:14)
2. Hail To the Chief (:52)
3. I Gotta Beam Me (2:02)
4. Scotty's Tanked (1:37)
5. What's With You? (2:12)
6. Either Way, Someone's Going Down (2:44)
7. Trekking Down the Narada (2:31)
8. Run and Shoot Offense (2:03)
9. Does It Still McFly? (2:02)
10. Nero Death Experience (5:38)
11. Nero Fiddles, Narada Burns (2:28)
12. Black Holes Have a Lot of Pull (:55)
13. Back From Black (:57)
14. That New Car Smell (4:46)
15. To Boldly Go (:26)
16. End Credits (9:11)
Après la première édition de 2009, une version Deluxe sort en 2010 avec l'intégralité du Score.
Michael Giacchino retrouve le réalisateur de « Lost » sur ce onzième
épisode de la saga « Star Trek » pour lequel le musicien nous offre une
partition symphonique énergique et épique. Succéder à Jerry Goldsmith
après quelques scores monumentaux pour la saga (dont l’anthologique «
Star Trek The Motion Picture ») n’était guère chose aisée. Giacchino a
déjà fait ses preuves à plus d’une reprise au cinéma (« Speed Racer »,
« Mission : Impossible 3 ») mais jamais encore il n’avait eu à mettre
en musique un blockbuster aussi énorme, épique et démesuré. Aidé d’un
orchestre conséquent (atteignant les 107 musiciens avec, en prime, un
choeur de 40 choristes), Giacchino suit les traces de ses prédécesseurs
en nous offrant un score explosif portant la patte orchestrale chère au
compositeur. On y retrouve ainsi les percussions habituelles du
compositeur, les rythmes syncopés et complexes qu’il allie bien souvent
à un travail orchestral assez poussé, et bien sûr, de grands thèmes qui
parcourent l’ensemble de la musique du film, car, qui dit « Star Trek »
dit avant tout thème fédérateur, et ce « Star Trek » version 2009 ne
déroge ainsi pas à la règle. Giacchino nous offre ainsi un nouveau
thème majestueux et puissant associé à l’U.S.S. Enterprise et son jeune
équipage, introduit dès les premières secondes du film par un cor («
Star Trek ») et développé dans un tutti orchestral puissant pour
l’apparition du titre du film. Le nouveau thème principal de « Star
Trek » n’a peut être pas la classe de l’immortel thème de Jerry
Goldsmith ou celui, plus frais, d’Alexander Courage, mais il n’en
demeure pas moins très réussi et parfaitement évocateur des aventures
spatiales de l’Enterprise - le thème rappelle par moment celui de James
Horner pour « Star Trek II », avec un côté majestueux vaguement
similaire. Giacchino nous propose une grande reprise du thème dans
l’excellent « Enterprising Young Men », lors du départ inaugural de
l’Enterprise, avec, à son bord, les jeunes recrues fraîchement admises
à la Starfleet Academy. A ce thème dominé par des cuivres guerriers et
des cordes majestueuses vient se greffer un motif rythmique de
cordes/percussions plutôt bien trouvé, évoquant le dynamisme et
l’énergie des jeunes explorateurs de l’espace (à noter d’ailleurs la
façon dont Giacchino s’amuse à greffer ce motif en contrepoint de la
mélodie principale, jouant habilement sur la cohabitation des deux
mélodies avec une certaine agilité). On retrouve par la même occasion
les orchestrations très soignées chères au musicien, utilisant comme
toujours le pupitre des percussions avec une certaine inventivité.
Hormis le nouveau thème principal, Giacchino nous offre une pléiade de
nouveaux thèmes de qualité pour « Star Trek », à commencer par un thème
majestueux et émouvant pour Spock, caractérisé par la présence
inattendue d’un erhu, célèbre violon chinois constamment utilisé dans
les films de wu-xia et que Giacchino utilise ici pour personnifier la
musique des vulcains, la musique d’un autre monde (une sonorité qui
rappelle un peu ce qu’avait fait James Horner sur « Star Trek III »).
On est loin ici de l’inventivité instrumentale des passages vulcains du
« Star Trek The Motion Picture » de Goldsmith, mais qu’importe, Michael
Giacchino nous prouve qu’il possède décidément plus d’un tour dans son
sac et crée la surprise en détournant les codes habituels de
l’utilisation souvent très (trop) connotée de l’erhu pour le personnage
du jeune Spock. Autre thème majeur dans la partition de « Star Trek »,
un motif de 5 notes menaçant associé au maléfique Nero - inévitable
thème de méchant - et un thème plus dramatique entendu dans la dernière
partie du film lors de la confrontation finale contre Nero. A noter que
le thème du méchant - dominé par des gros cuivres menaçants et
guerriers un brin rétro - rappelle certains motifs de méchant de
Goldsmith pour d’anciens épisodes (le motif des borgs dans « Star Trek
First Contact » par exemple). Encore une fois, Giacchino surfe sur les
références tout en conservant son propre style, évitant la citation en
optant pour une approche « référentielle » bien plus subtile et
nuancée, assumant ainsi la continuité de sa partition dans l’univers
musical de la saga « Star Trek ». Certes, les nouveaux thèmes de la
partition de Giacchino ne valent peut être pas ceux des sieurs
Goldsmith ou Horner, mais ils apportent néanmoins une force
incontestablement à la musique du film de J.J. Abrams, soulignant les
motivations et sentiments des principaux personnages de l’histoire.
Comme dans les précédents opus, la musique de « Star Trek » nous
apporte son lot d’action, avec, pour commencer le massif « Nailin’ The
Kelvin » pour la destruction du vaisseau au début du film : percussions
guerrières diverses, cuivres démesurés, cordes amples, tout est mis en
oeuvre pour retranscrire à l’écran la violence de l’affrontement, avec,
une première apparition du thème menaçant de Nero aux cuivres. «
Nailin’ The Kelvin » débouche alors sur un premier grand moment
d’émotion dans la partition de Giacchino, « Labor of Love », qui
accompagne la très belle scène introductive de la mort du père de Kirk
(magnifiée par une quasi absence de bruitages et de dialogues durant la
scène). Le compositeur utilise ici des cordes à fleur de peau au cours
de cette scène pour un morceau sobre et émouvant, entre optimisme (bébé
Kirk est sauvé) et regret (le père de Kirk doit se sacrifier pour
accomplir sa tâche et sauver sa famille) : malgré le côté un peu trop
simpliste de ce morceau (les harmonies utilisées sont assez banales), «
Labor of Love » nous offre quand même quelques frissons à la clé ! Le
thème principal est ensuite repris dans « Hella Bar Talk » avec des
percussions discrètes, lorsque Kirk se rend au pont d’envol de
l’Enterprise, débouchant sur l’incontournable « Enterprising Young Men
». Les scènes d’action du film nous permettent d’entendre quelques
beaux déchaînements orchestraux comme « Nero Sighted », « Run and Shoot
Offense » avec la reprise du thème dramatique (morceau qui rappelle
beaucoup certains passages action de « Mission Impossible 3 »), sans
oublier le climax du film, « Nero Death Experience », morceau démesuré
de plus de 5 minutes alliant orchestre et choeurs opératiques dans un
style proche du « Lord of the Rings » d’Howard Shore. Il s’agit du
premier morceau de la saga « Star Trek » écrit pour choeur, apportant
une dimension épique assez redoutable à la séquence de l’affrontement
final contre Nero. Giacchino nous propose une confrontation assez
efficace entre les différents thèmes du score - le thème principal, le
thème de Spock et le thème de Nero. Enfin, le final du film nous permet
d’entendre avec joie le célèbre thème d’Alexander Courage pour la série
TV de 1966, avec la fameuse fanfare de « To Boldy Go », débouchant sur
la suite du générique de fin qui reprend le thème de Courage dans une
version épique pour choeur et orchestre absolument grandiose (« End
Credits ») : un grand moment de bonheur pour tous les amoureux de
l’univers musical de « Star Trek » ! Le « End Credits » permet aussi à
Michael Giacchino de développer ses principaux thèmes pendant plus de 9
minutes, un morceau parfait pour conclure le score en beauté !
« Star Trek » s’impose ainsi comme une nouvelle grande réussite du
toujours très inspiré Michael Giacchino, un score qui, à défaut
d’atteindre le niveau et l’inspiration des partitions de Jerry
Goldsmith (ou même celles de James Horner), confirme le talent et le
savoir-faire d’un nouveau maître de la musique symphonique
hollywoodienne qui apporte au film de J.J. Abrams son lot d’action,
d’aventure et de danger ! Entre le thème majestueux de l’Enterprise et
l’erhu mystérieux et envoûtant de Spock, la partition de Giacchino
apporte ainsi une nouvelle pierre à ce véritable édifice musical que
représente l’univers musical de la saga « Star Trek ». Sans être un
chef-d’oeuvre impérissable, la partition de « Star Trek » s’impose au
final comme un nouvel opus musical de qualité dans la saga, et ce même
si, encore une fois, force est de constater que, quoique les
compositeurs hollywoodiens fassent, Jerry Goldsmith restera à jamais
inégalé dans son domaine. En conclusion, un score à découvrir sans plus
tarder !
Michael Giacchino a signé la musique d'autres films de J.J. Abrams : Lost : Saison 2 (2006) • Lost : Saison 1 (2006) • Mission impossible 3 (2006) • Lost : Saison 3 (2008) • Lost : saison 4 (2009) • Lost, les disparus (Saison 5) (2010) • Lost : Saison 6 (2010) • Super 8 (2011) • Star Trek Into Darkness (2013) •
Michael Giacchino a également écrit la musique de : Les Indestructibles (2004) • Coco (2017) • Spider-Man: Homecoming 3 (2021) • Esprit de Famille (2004) • Pixar Popcorn (2021) • Ratatouille (2007) • An American Pickle (2020) • Spider-Man: Far From Home (2019) • Cloverfield (2008) • Speed Racer (2008) • Là-haut (2009) • Le Monde (presque) perdu (2009) • Laisse-moi entrer (2010) • Cars 2 (2011) • Bienvenue à Monte-Carlo (2011) •
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