Le compositeur Neil Hannon, membre du groupe pop rock The Divine Comedy propose une partition de cordes aussi baroque que le film de Leos Carax, tout en écrivant la chanson qu'interprète dans le film Kylie Minogue sur le toit de la Samaritaine. Denis Lavant y écoute The Sparks, et joue dans une église de l'accordéon. Ses moments musicaux insolites rappellent des moments cultes chez le cinéaste, lorsque par exemple Denis Lavant marchait sur David Bowie dans "Mauvais sang".
Le compositeur Grégoire Hetzel retrouve la réalisatrice Catherine Corsini une deuxième fois après LES AMBITIEUX en 2006. La partition à base de cordes et de textures électroniques accompagne ce polar non pas dans l'action mais dans la tension et accentue le tragique.
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Le compositeur Nicholas Britell travaille pour le premier long métrage d'Adam Leon. Il écrit la musique de certaines des chansons de hip-hop accompagnant les adolescents new-yorkais du film et associées à d'autres morceaux prééxistants. Le tout donne une BO rythmée.
Etienne Perruchon retrouve Patrice Leconte pour ce film d'animation musicale pour lequel le compositeur a écrit des chansons à la manière de "L'étrange Noel de Mr Jack" avec des thèmes marquants. Le ton commence dans les graves pour progressivement s'élever dans les aigus afin d'accompagner les personnages qui vont de l'envie suicidaire vers la lumière et la joie. D'ailleurs, le film s'ouvre avec "Y'a d'la joie" de Trenet comme une note annonciatrice du parcours de ce magasin des suicides.
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Howard Shore retrouve son fidèle collaborateur, le cinéaste David Cronenberg pour la quatorzième fois et propose hormis une partition atmosphérique comme il en a l'habitude des chansons en collaboration avec Metric, Le film étant très bavard, la partition sait se faire discrète et s'immiscer entre les mots de Don DeLillo.
Vincent Courtois, qui vient du jazz, écrit la musique de ce film d'animation en proposant une partition liée aux personnages, avec un piano et une clarinette pour la souris, un violon pour l'ours. Un thème entrainant en ouverture et clôture du film reste dans les mémoires.
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Le réalisateur belge Joachim Lafosse utilise une phrase musicale de Scarlatti qu'il répète régulièrement dans le film, accompagnant comme une marche tragique le destin du personnage féminin (incarnée magnifiquement par Emilie Dequenne, qui remporte un prix d'interprétation au Palmarès d'Un Certain Regard). Cette utilisation rappelle ce que Jean-Luc Godard avait fait avec une phrase musicale de Michel Legrand dans VIVRE SA VIE. Par ailleurs, le personnage pleure en écoutant "Femme je vous aime" de Julien Clerc.
"Mentre io Godo in dolce oblio" - Alessandro Scarlatti
La compositrice Jocelyn Pook (EYES WIDE SHUT, L'EMPLOI DU TEMPS) écrit une musique pour le premier long-métrage de Alice Winocour avec une partition éclectique même si elle demeure assez lugubre. Il y a des voix a capella pour le générique d'ouverture et de fin (on pense à Rosemary's baby, avec également une femme en combat avec ses démons intérieurs), plusieurs morceaux orchestraux agrémentés de sons électroniques s'intercalent dans le récit et installent une réelle tension. La fin se fait plus lyrique et aérienne.
Le compositeur anglais Michael Nyman écrit une musique pour le film de l'argentin Pablo Trapero avec une partition très intense.
Lors du générique de début, la musique orchestrale est à peine audible, puis, petit à petit, s'amplifie et monte crescendo en puissance jusqu'à s'imposer devant les images, puis s'arrête brusquement. On retrouve le style minimaliste de Nyman pour Greenaway, jouant sur l'évolution de longues plages (plus de 10min parfois) non dénué d'envolée lyrique et mélodique. On peut aussi entendre de la musique rock à deux moments du film : lors de la scène de réveil du père Nicolas (joué par Jérémie Rénier) et lors du générique de fin. Néanmoins, cet emploi du rock pour la fin du film est assez perturbant, par rapport à la situation finale du récit, elle ne semble pas vraiment appropriée.
David Wingo retrouve Jeff Nichols après TAKE SHELTER pour une partition au synthé hypnotique et lancinante, avec quelques notes de piano. Le frère du cinéaste propose par ailleurs la chanson de fin :
Le coup de coeur de la meilleure musique de film "Cannes Soundtrack Award" a été attribué par un jury de journalistes : Jacky Goldberg (Les Inrocks), Caroline Vié (20 Minutes), Thomas Baurez (Studio Cinélive), N.T Binh (Positif), Mélanie Carpentier (Grand-ecart.fr), Emmanuel Pujol (fan-de-cinéma.com) et Benoit Basirico (Cinezik.fr).
Ce coup de coeur Cannes Soundtrack est attribué à MARK SNOW pour la musique originale du film "Vous n'avez encore rien vu" de Alain Resnais.
Voici le TOP 5 des BO de Cannes :
1°/ Vous n'avez encore rien vu, d'Alain Resnais
B.O. : Mark Snow
2°/ Holy Motors, de Leos Carax
B.O. : Neil Hammon
3°/ Mud, de Jeff Nichols
B.O. : David Wingo
4°/ De rouille et d'os, de Jacques Audiard
B.O. : Alexandre Desplat
5°/ Ex-aequo :
Cosmopolis, de David Cronenberg
B.O. : Howard Shore
Dracula 3D, de Dario Argento
B.O. : Claudio Simonetti
Reality, de Matteo Garrone
B.O. : Alexandre Desplat
Interview B.O : Pierre Desprats (Les Reines du drame, de Alexis Langlois)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)