Le Monde ne suffit pas (David Arnold), et l'Orientalisation de James Bond

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par François Faucon

- Publié le 17-02-2014




David Arnold retrouve une deuxième fois la saga James Bond après "Demain ne meurt jamais" (1997) dans un bon équilibre entre musique électronique et musique classique qui n'avait pas été ressenti avec Goldeneye. 

Pour coller à l'atmosphère des pays où se déroule l'action (Azerbaïdjan notamment) et orientaliser le "James Bond theme", David Arnold s'entoure de Abdullah Chhadeh, joueur de flûte qanûn, du percussioniste Pete Lockett et de la chanteuse Natacha Atlas ("Welcome To Baku", "Khazakstan").

Le choix de Garbage (groupe américain de rock alternatif) s'impose aux yeux de la production : double disque d'or en France pour l'album Version 2.0 ; tournée mondiale de 18 mois. Pour le générique de fin, David Arnold voulait rompre avec la tradition qui voulait que le compositeur reprenne le thème d'ouverture. Le réalisateur s'y opposa. Il compose alors "Only Myself To Blame" interprétée par Scott Walker et qui reprend le "Elektra's Theme" (audible également dans "I Never Miss") utilisé dans le film pour évoquer l'idylle ratée entre 007 et Elektra King. Mais le réalisateur s'y oppose et Arnold effectue alors une reprise techno/jazz du "James Bond theme" pour le générique de fin (absent du disque). Deux motifs de ce générique final seront repris dans Die Another Day.

On retrouve tout au long des pistes la flamboyance de David Arnold dans plusieurs pistes : "Come In 007 Your Time Is Up", "Going Down The Bunker", "Caviar Factory", "Submarine". Pourtant, David Arnold ne peut que rendre hommage à la figure de John Barry. En effet, comment ne pas entendre dans "Snow Business" (piste qui ne figure pas sur le disque) l'influence manifeste de Out Of Africa ("Safari") ? Un travail de qualité qui vaudra à David Arnold un BMI Film Music Award.

par François Faucon


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